acheuléen, enne [ aʃøleɛ̃, ɛn ] adj. et n. m.
• 1869; de Saint-Acheul, localité de la Somme
♦ Géol., paléont. Se dit d'un type de culture du paléolithique inférieur caractérisé par de grands silex taillés en bifaces. La civilisation acheuléenne. — N. m. L'acheuléen : cette période du paléolithique. ⇒ abbevillien.
● acheuléen nom masculin (de Saint-Acheul, nom propre) Faciès industriel du paléolithique ancien, contemporain de l'avant-dernière glaciation (Riss), succédant à l'abbevillien. (L'outillage est constitué de bifaces soignés, certains en forme d'amande, et de nombreux éclats retouchés en racloirs, couteaux et pointes.)
acheuléen, enne
n. m. (et adj.) PREHIST Ensemble des phases du paléolithique inférieur, caractérisé par l'apparition de la taille au percuteur tendre.
|| adj. De cette période.
⇒ACHEULÉEN, ÉENNE, subst. masc. et adj.
PRÉHISTOIRE
1. Emploi subst. Une des premières subdivisions du paléolithique, phase de transition entre le chelléen et le moustérien :
• 1. ... on pourrait maintenir, sous le nom d'acheuléen, une division intermédiaire.
G. DE MORTILLET, Le Préhistorique, Antiquité de l'homme, 1882, p. 254.
• 2. Au chelléen se relie l'acheuléen, phase de transition.
J. DÉCHELETTE, Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine, t. 1, 1914, p. 42.
• 3. En 1869, Gabriel de Mortillet présenta à l'Académie des Sciences de Paris (...) son essai de classification des cavernes et des stations sous abri fondée sur les produits de l'industrie humaine, où il subdivisait le paléolithique en quatre époques : chelléen, moustérien, solutréen et magdalénien, auxquelles il ajouta bientôt l'acheuléen (entre le chelléen et le moustérien). Tous ces noms rappelaient les stations françaises où furent découverts ces types d'outillages : ballastières de Chelles (Seine-et-Marne), stations de Saint-Acheul (Somme), du Moustier (commune de Peyzac, Dordogne), de Solutré (Saône-et-Loire) et de La Madeleine (commune de Tursac, Dordogne).
Hist. générale des sciences, t. 3, vol. 1, 1961, p. 563.
2. Emploi adj. Qui appartient ou est relatif à cette période (cf. étymol.).
Prononc. :[
], fém. [-
]. Harrap's 1963 et WARN. 1968 transcrivent la 2e syllabe avec [œ] ouvert.
], fém. [-]. Harrap's 1963 et WARN. 1968 transcrivent la 2e syllabe avec [œ] ouvert.Étymol. ET HIST. — 1. Subst. 1869, sup.; 2. adj. 1877 préhist. « qui se rapporte à un stade du paléolithique anc. et à l'industrie préhistorique correspondante » (Journ. offic., 7 avril 1877, p. 2709, 3e col. ds LITTRÉ : M. de Vesly fait passer sous les yeux de l'assemblée les relevés topographiques qui appuient ses théories, ainsi que les haches acheuléennes trouvées dans les sablières de Gisors).
Dér. de Saint-Acheul, localité de la Somme (voir ex. 3); suff. -éen (-ien).
BBG. — BRÉZ. 1969. — PERRAUD 1963.
acheuléen, éenne [aʃøleɛ̃, eɛn] adj. et n. m.
ÉTYM. 1869; de Saint-Acheul, localité de la Somme.
❖
♦ Didact. Qui se rapporte à la période intermédiaire entre l'époque chelléenne et l'époque moustérienne. || L'homme acheuléen. || Période acheuléenne.
0 (…) ces bifaces en pierre taillée caractéristiques de l'industrie dite acheuléenne (du nom de Saint-Acheul, faubourg d'Amiens, où ils ont été découverts).
Jean-Pierre Changeux, l'Homme neuronal, p. 341.
♦ N. m. || L'acheuléen, cette période.
Encyclopédie Universelle. 2012.