affectionné, ée [ afɛksjɔne ] adj.
• de affectionner
♦ Attaché par l'affection, dévoué, dans les formules de fin de lettre. Votre affectionné, votre fille affectionnée.
● affectionné, affectionnée adjectif Vieux. Dévoué (dans les formules de politesse).
affectionné, ée
adj. Attaché par l'affection. Votre fils affectionné.
⇒AFFECTIONNÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de affectionner.
II.— Adjectif
A.— Emploi abs.
1. Qui éprouve de l'affection :
• 1. — Et quel rôle a joué cet homme dans toute cette triste affaire? demanda l'abbé.
— Le rôle d'un homme honnête, courageux et affectionné, monsieur.
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 326.
• 2. Il écrivait deux ans après, à l'une des plus fidèles et des plus affectionnées d'entre les amies chrétiennes qu'il dirigeait...
Ch.-A. SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, pp. 367-368.
2. En style épistolaire. [Le plus souvent précédé d'un poss. de la 2e pers.] Attaché, dévoué. Votre très humble et très affectionné serviteur; votre affectionné serviteur (Ac. t. 1 1932) :
• 3. On me dit que je ne dois plus signer, dorénavant, qu'après avoir écrit les mots votre affectionné :je suis fâché que l'on me fasse prodiguer une assurance qui n'est complètement vraie que quand je vous écris « votre affectionné, Ranuce-Ernest. »
STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, p. 393.
— Emploi subst. Votre affectionné :
• 4. Je me permettrai de venir vous voir demain à 5 heures. Votre affectionné, Léon. Quand il se voyait signer ainsi, Léon, un billet à M. Octave, il avait l'impression qu'il était sur un grand pied d'intimité avec son oncle, que son oncle lui voulait un bien énorme. Il mettait votre affectionné parce que c'était une formule du duc d'Orléans.
H. DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, p. 798.
♦ Faire l'affectionné, ,,Feindre une grande affection (Vx).`` (Lar. 20e).
B.— Affectionné à. Attaché à :
• 5. La ville de Paris écrivit elle-même à toutes les bonnes villes pour attester que jamais elle n'avait été plus heureuse, plus tranquille, plus affectionnée et dévouée au roi et aux princes, que depuis le moment où l'on avait chassé les perturbateurs; ...
P. DE BARANTE, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 3, 1821-1824, p. 397.
• 6. ... il semble si occupé surtout de son anecdote du moment, si adonné et affectionné à en deviser, comme Boccace le serait ou quelque arabe conteur, qu'on ne se méfie pas d'un tel homme, ...
Ch.-A. SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 405.
• 7. ... les filles se laissaient bien courtiser à la rustique. Le point, c'était de se montrer affectionnée à un seul galant.
H. POURRAT, Gaspard des montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 140.
Prononc. — Enq. :/afeksione1.
STAT. — Fréq. abs. litt. :126.
Encyclopédie Universelle. 2012.