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aine

aine [ ɛn ] n. f.
XIIe; lat. °inguinem, accus. pop. du class. inguen, neutre
Partie du corps entre le haut de la cuisse et le bas-ventre. Pli de l'aine, correspondant en profondeur à l'arcade crurale. Hernie de l'aine. inguinal.
Par ext. Pli de l'aine.
⊗ HOM. Haine, 1. n.

aine nom féminin Baguette sur laquelle on enfile les harengs à fumer. ● aine (homonymes) nom féminin haine nom féminin n nom masculin invariableaine nom féminin (latin populaire inguinem, du latin classique inguen, -guinis) Partie du corps située à la jonction de la cuisse et du tronc. ● aine (expressions) nom féminin (latin populaire inguinem, du latin classique inguen, -guinis) Pli de l'aine, pli de flexion de la cuisse sur l'abdomen. ● aine (homonymes) nom féminin (latin populaire inguinem, du latin classique inguen, -guinis) haine nom féminin n nom masculin invariable

aine
n. f. Partie du corps comprise entre le bas-ventre et le haut de la cuisse. Le pli de l'aine.

I.
⇒AINE1, subst. fém.
A.— ANAT. Partie du corps humain situé entre le bas-ventre et le haut de la cuisse :
1. ... le morne ennui, la vague inquiétude la tourmentent tour à tour; un léger engourdissement dans les aines, une sensibilité presque douloureuse dans les jointures, rendent son état encore plus pénible; ...
P.-A.-F.-C. DE LACLOS, De l'Éducation des femmes, 1803, p. 438.
2. Le torse (...) présenterait une masse lourde, s'il n'était (...) accidenté par les saillies et les dépressions qu'y forment les clavicules et les omoplates (...) la concavité des aines, ...
Ch. BLANC, Grammaire des arts du dessin, 1876, p. 27.
3. — Vous avez été blessé, Esparraguera?
— Trois fois, au ventre et à l'aine.
H. DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, p. 486.
4. Certains de nos porteurs étaient recrus de fatigue; un pauvre vieux en particulier nous montrait les ganglions de son aine, gros comme des œufs de poule.
A. GIDE, Voyage au Congo, 1927, p. 760.
Except. Partie du corps d'un animal :
5. Dans ces deux derniers genres en particulier, le cuir est très-remarquable, en ce qu'il n'adhère pas au corps dans tous ses points, comme dans les autres animaux chez lesquels il est intimement uni avec le tissu cellulaire; il n'adhère là qu'au pourtour de la bouche dans la ligne médiane du corps sur les aisselles et sur les aines.
G. CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, t. 2, 1805, p. 559.
Pli de l'aine. Pli de flexion de la cuisse sur le bas du ventre. Synon. pli inguinal :
6. Le pli de l'aine est cette simple rainure qui s'étend de l'épine iliaque antérieure et supérieure à l'épine du pubis.
LITTRÉ-ROBIN 1865.
B.— TECHNOL., p. anal.
1. Aine et demi-aine. Morceau de peau de mouton qui sert à joindre une éclisse et une têtière dans un soufflet d'orgue.
Rem. Attesté ds BESCH. 1845, CHESN. 1857, Lar. 19e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., DG, Mots rares 1965 et QUILLET 1965.
2. ,,Morceau de peau qui joint l'éclisse à la têtière dans les soufflets de forge.`` (GUÉRIN 1892).
Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. PASSY 1914 note une longueur pour []. — Rem. La voyelle est gén. sentie comme longue, antérieurement à PASSY 1914. FÉR. 1768 propose l'orth. aîne. MART. Comment prononce 1913, p. 84 semble donc se tromper en écrivant, au sujet des finales en -aine : ,,souvent brèves autrefois, [elles] sont aujourd'hui plutôt longues``. Enq. :/e2n/. 2. Homon. : Aisne, haine, N lettre.
Étymol. ET HIST. — 1. Fin XIIe s. « pli entre la cuisse et le bas du ventre » (Moralium in Job fragmenta ds Li Dialoge Gregoire lo Pape, éd. Foerster, 301, 34 ds T.-L. : lo navrunt el aine); id. « id. » (LAMBERT LI TORS et ALEXANDRE DE BERNAY, Li romans d'Alixandre, éd. Michelant, 506, 7, ibid. :Tout environ les aines la u li ventres fine); 2. 1751 p. anal. (Encyclop. t. 1 : aine et demi-aine [orgue] : ce sont les premieres des pieces de peau de mouton Y de forme de losange et les secondes des pieces X de la même étoffe qui sont triangulaires; elles servent à joindre les éclisses et les têtieres des soufflets d'orgue); voir A. THOMAS, Essais de philol. fr., 1897, p. 207.
Du lat. vulg. , acc. masc. substitué au lat. class. inguen (inguinis) de genre neutre « pli entre la cuisse et le bas du ventre » attesté dep. Lucilius (TLL s.v., 1580, 38).
BBG. — BÉL. 1957. — BOUILLET 1859. — BOISS.8. — Chauss. 1969. — CHESN. 1857. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 254. — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — NYSTEN 1814-20. — PRÉV. 1755. — PRIVAT-FOC. 1870.
II.
⇒AINE2, subst.
A.— Région., rare.
1. Subst. fém. Aine de raisin. ,,Dans les environs de Laon, nom donné à la rafle de raisin.`` (Lar. 19e).
2. Subst. masc. ,,Marc de raisin.`` (DG).
B.— Subst. fém., TECHNOL. Baguette où s'enfilent les harengs à fumer. Synon. ainette et alinette.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., DG, Mots rares 1965, QUILLET 1965.
Étymol. ET HIST. — 1. Ca 1200 asne « rafle de raisin qui a été pressée » (J. BODIN, Sax., CLXXX, éd. Michel ds GDF. : As chevax s'antrepressent comme pressors a asne); 1232 aisne « id. » (Arch. Moselle, S.-Sauv., ibid.); demeuré en usage en Beauce au sens de « résidu de vin », GDF.; cf. pic. vin de l'esne vendange que l'on retire de la cuve pour la mettre sur le pressoir, ibid.; 2. 1723 (SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel du comm., t. 1 : Aine. Petite brochette ou bâton assez long, qui sert à enfiler par la tête, pour les mettre sorer à la fumée dans des lieux destinez à leur donner cette façon).
Du lat. acinus « grain de raisin », dep. CATON, Agr., 112, 2 ds TLL s.v., 414, 61; forme fém. acina, CAEL. AUREL., Chron., 4, 3, 61, ibid., 415, 25; désigne en outre plusieurs autres baies dont celle de la grenade (PLINE, Nat., 27, 44, ibid., 415, 29 : semen simile Punici mali acinis); pour rendre compte du sens 2, l'évolution sém. proposée par A. Sjögren ds Neuphilol. Mitt. t. 28, pp. 157-162, si elle n'est pas impensable, semble quelque peu risquée : « baie » « graine (contenue dans la baie) » > « pousse, bouture » (sens attesté à Guernesey d'apr. Sjögren) > « baguette droite et lisse » (comme peuvent en constituer les jeunes pousses). À l'appui de l'évolution « graine » > « pousse », cf. 1361 pépin « jeune pommier » ds GDF. — Peut-être pourrait-on penser à une anal. visuelle entre la baguette sur laquelle sont enfilés les harengs et la rafle de raisin pressé?
STAT. — Fréq. abs. litt. :73.
BBG. — BÉL. 1957. — BOISS.8. — Mots rares 1965.

1. aine [ɛn] n. f.
ÉTYM. Fin XIIe; du lat. inguinem, accus. pop. du class. inguen, inguinis.
1 Partie du corps entre le haut de la cuisse et le bas-ventre. || Le pli de l'aine sépare la cuisse de l'abdomen; il descend obliquement de l'extrémité du flanc au pubis, et il suit la direction de l'arcade crurale à laquelle il est rattaché par un ligament qui en maintient la constance (P. Richer, Nouvelle anatomie artistique, t. II, p. 297). || Ganglions de l'aine. || Hernie à l'aine ( Inguinal). || Avoir un bubon dans l'aine.
0 Par instants, la douleur monte des pieds, traverse les jambes, le long des os et des muscles, jusqu'à l'aine.
J.-M. G. Le Clézio, Désert, p. 204.
Par ext. Pli de l'aine.
2 (1751). Techn. || Aine et demi-aine : morceau de peau de mouton qui joint une éclisse et une têtière dans un soufflet d'orgue.
HOM. 2. Aine, haine, N.
————————
2. aine [ɛn] n. f.
ÉTYM. 1723; orig. obscure; p.-ê. de aisne, asne (v. 1200) « rafle de raisin », du lat. acinus, ou acina « grain de raisin, baie ».
Baguette sur laquelle on enfile les harengs à fumer.REM. On trouve aussi les formes ainette [ɛnɛt] et alinette [alinɛt].
HOM. 1. Aine, haine, N.

Encyclopédie Universelle. 2012.