amict [ ami ] n. m.
• emit, amitXIIe; lat. amictus
♦ Rectangle de toile fine que le prêtre se passe autour du cou avant de revêtir l'aube.
⊗ HOM. Ami, ammi.
● amict nom masculin (latin ecclésiastique amictus) Linge bénit qui couvre le cou et les épaules du prêtre, revêtu des ornements sacerdotaux. (Le port de l'amict n'est plus obligatoire.) ● amict (homonymes) nom masculin (latin ecclésiastique amictus) ami adjectif ami nom masculin amie nom féminin
⇒AMICT, subst. masc.
A.— ANTIQ. ROMAINE. Vêtement de dessus de toute espèce.
B.— RELIG. CATHOL. Linge blanc, de forme carrée ou rectangulaire que le prêtre, le diacre et le sous-diacre placent sur leurs épaules avant de revêtir l'aube et les ornements sacrés pour dire ou servir la messe :
• 1. ... l'abbé Mouret avait pris l'amict. Il baisa la croix brodée au milieu, posa le linge un instant sur sa tête, puis, le rabattant sur le collet de sa soutane, il croisa et attacha les cordons, le droit par-dessus le gauche. Il passa ensuite l'aube, symbole de pureté, en commençant par le bras droit.
É. ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, p. 1218.
• 2. ... dom Prévost se rendit à Amiens pour y être ordonné prêtre. Il s'avança vers l'autel vêtu de l'amict, de l'aube, de l'étole et du manipule, la chasuble pliée sur le bras gauche...
A. FRANCE, Le Génie latin, 1909, p. 186.
• 3. Après quoi l'évêque se rassit et recoiffa sa mitre afin de procéder à la tradition de l'amict qui symbolise la modération dans les paroles, du manipule qui symbolise les bonnes œuvres, de la tunique qui symbolise la joie. Ainsi revêtu et l'amict rabattu sur les épaules, je touchai de la main droite le livre des épîtres que l'archidiacre avait baisé : « Reçois le livre des épîtres avec le pouvoir de lire dans la Sainte Église pour les vivants comme pour les morts. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit... ». J'étais sous-diacre, j'étais définitivement engagé au service de Dieu!
A. BILLY, Introïbo, 1939, p. 137.
Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. et graph. : [ami]. FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 1 1787 indiquent une var. graph. amit (avec renvoi à Trév.). Ac. Compl. 1842 n'a que amit (avec la mention ,,V. lang.``). Le caractère muet de -ct (ou -t) final est confirmé par LAB. 1881, MART. Comment prononce 1913, ROUSS.-LACL. 1927, FOUCHÉ. Prononc. 1959, KAMM. 1964. 2. Homon. : ami.
Étymol. ET HIST. — 1160-1170 liturg. cath. emit (G. DE SAINT-PAIR, 1225 ds GDF. Compl. : Rocheit, braies, cauces, sçandales, Albe et emit, pareiz de pailes); 1er quart XIIIe s. amit (RENCLUS DE MOILIENS, Carité, LXXIV, 1 ibid. : Prestre ke t'aprent tes amis Quant tu l'as desus ton kief mis?).
Empr. au lat. chrét. (liturg.) amictus, attesté au même sens ds le Missale mixtum secundum regulam beati Isidori, Migne, LXXXV, c. 523 B ds Blaise. Lat. class. amictus attesté au sens de « manière de se vêtir, mise » dep. TITINIUS, Com., 9 ds TLL s.v., 1899, 49 : itum, gestum, amictum qui videbant ejus; d'où p. méton. « vêtement » dep. LAEVIUS, Carm. frg., 24, ibid., 1899, 70 : nocte ut opertus amictu latibulet; et plus spécialement « bandeau, diadème dont se revêt l'officiant pour célébrer un sacrifice » : VIRGILE, Aen., 3, 545, ibid., 1900, 84 : capita ante aras Phrygio velamur amictu — d'où l'emploi en lat. liturg.; nombreuses attest. de lat. médiév., relatives à la forme, l'ornementation, le port et le symbolisme de l'amict ds CABROL-LECLERCQ, Dict. archéol. chrét. et lit., I, 1907, pp. 1598-1599.
STAT. — Fréq. abs. litt. :7.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BÉL. 1957. — BOUILLET 1859. — BOISS.8. — Cost. 1899. — FÉR. 1768. — GAY t. 1 1967 [1887]. — LAV. Diffic. 1846. — LELOIR 1961. — MARCEL 1938. — Mots rares 1965.
amict [ami] n. m.
ÉTYM. V. 1165, émit, sens 2.; ami, XIIIe, réfection graphique d'après le latin, du lat. ecclés. amictus « manteau, vêtement ».
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1 Antiq. rom. Vêtement de dessus.
2 Liturg. cathol. Linge blanc, de forme rectangulaire, que le prêtre met sur ses épaules, avant de revêtir l'aube et les ornements sacrés, pour dire la messe.
0 Le vieil archiprêtre, ses cheveux plus blancs que l'amict, tout courbé sous le poids de la vraie croix, dirigeait à travers les nefs et les chapelles la procession.
M. Jouhandeau, la Jeunesse de Théophile, p. 152.
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HOM. Ami, amie, ammi.
Encyclopédie Universelle. 2012.