amoindrissement [ amwɛ̃drismɑ̃ ] n. m. ♦ Diminution, réduction. « L'amoindrissement de territoire et de puissance que nous devons à Bonaparte » (Chateaubriand). ⊗ CONTR. Accroissement, augmentation.
● amoindrissement nom masculin Fait d'être amoindri ; diminution, affaiblissement. ● amoindrissement (synonymes) nom masculin Fait d'être amoindri ; diminution, affaiblissement.
Synonymes :
- réduction
Contraires :
- rétablissement
amoindrissement
n. m. Diminution, affaiblissement.
⇒AMOINDRISSEMENT, subst. masc.
A.— Sens physique. Action d'amoindrir :
• 1. La plèvre costale en haut subit docilement cet amoindrissement dans tous ses diamètres...
G. GÉRARD, Manuel d'anatomie humaine, 1912, p. 113.
B.— Résultat de cette action.
1. [En parlant d'une chose concr. ou abstr.] :
• 2. Pour ne pas avouer l'amoindrissement de territoire et de puissance que nous devons à Bonaparte, la génération actuelle se console en se figurant que ce qu'il nous a retranché en force, il nous l'a rendu en illustration.
F.-R. DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 650.
• 3. Tout, dans la pièce, était disposé pour l'effet, et de manière à amener un clair-obscur favorable au rajeunissement et à l'amoindrissement des formes.
L. REYBAUD, Jérôme Paturot, 1842, p. 294.
• 4. Je me résume, je ne crois pas à un amoindrissement de notre littérature. Bien au contraire, je salue avec enthousiasme, les générations qui se lèvent et qui me consolent de la plupart de mes contemporains.
M. BARRÈS, Mes cahiers, t. 7, juin-sept. 1909, p. 269.
2. [En parlant d'une pers. ou d'une de ses facultés] :
• 5. Mais la paix n'est pas, comme plusieurs croient, dans l'amoindrissement de nos facultés, le rétrécissement, la dépression de l'âme. Il faut, tout au contraire, l'élever et l'agrandir pour la pacifier.
J. MICHELET, Journal, 1847, p. 603.
• 6. Tout ce que j'ai dit sur l'amoindrissement de la volonté dans mon étude sur le haschich est applicable à l'opium.
Ch. BAUDELAIRE, Paradis artificiels, Tortures de l'opium, 1860, p. 425.
• 7. Dieu soit loué, si c'est pour m'épargner des années de décadence et d'amoindrissement, qui sont la seule chose dont j'aie horreur!
E. RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, p. 368.
Prononc. :[]. PASSY 1914 note une durée mi-longue pour la 2e syllabe du mot.
Étymol. ET HIST. — Fin XIIe s. amanrissement « action d'amoindrir » (Trad. des serm. de S. Bern., B. N. 24768, f° 142 v° ds GDF. Compl. : Por ceu que nos tuit soiens enrichit de sa povreteit, et essaulciet de son humiliteit, magnifiet de son amanrissement); 1349 amoindrissement « id. » (6 août 1349, Ord. de Phil. VI sur les foires de Champ. et de Brie, ibid. : A cause de l'amoindrissement et empirement de nosdites foires).
Dér. du rad. du part. prés. de amoindrir; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. litt. :41.
amoindrissement [amwɛ̃dʀismɑ̃] n. m.
ÉTYM. XVe; amanrissement, XIIe; de amoindrir.
❖
♦ Action d'amoindrir; résultat de cette action. ⇒ Diminution, réduction. || L'amoindrissement du territoire. || L'amoindrissement des facultés. ⇒ Affaiblissement, décroissance.
1 Pour ne pas avouer l'amoindrissement de territoire et de puissance que nous devons à Bonaparte, la génération actuelle se console en se figurant que ce qu'il nous a retranché en force, il nous l'a rendu en illustration.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 63.
2 L'Ourque passant par tous les degrés de l'amoindrissement s'enfonça dans l'horizon (…)
Hugo, l'Homme qui rit, I, I, 3.
❖
CONTR. Accroissement, agrandissement, amplification, augmentation, exagération, extension, grossissement.
Encyclopédie Universelle. 2012.