amortisseur, euse [ amɔrtisɶr, øz ] n. m. et adj.
• 1882; de amortir
1 ♦ Dispositif destiné à amortir la violence d'un choc, la trépidation d'une machine, l'intensité d'un son. Amortisseurs (de suspension) d'une automobile. Amortisseurs d'avion, atténuant les chocs à l'atterrissage. Amortisseur de parachute.
2 ♦ Adj. Qui amortit. « Couches de sable amortisseuses » (Le Masson).
● amortisseur nom masculin Dispositif servant à amortir le mouvement provoqué par un choc ou par une vibration. Dispositif à frottement mécanique, destiné à absorber partiellement ou totalement les oscillations d'un moteur, d'une timonerie de direction ou, dans le sens le plus fréquent, les débattements verticaux des roues d'un véhicule. Enroulement placé sur les pièces polaires d'une machine synchrone. ● amortisseur, amortisseuse adjectif Qui amortit les chocs, les bruits, qui affaiblit la violence, l'intensité de quelque chose.
amortisseur
n. m. Dispositif permettant de réduire l'amplitude des oscillations engendrées lors d'un choc brutal. Les amortisseurs d'une automobile.
⇒AMORTISSEUR, EUSE, subst. masc. et adj.
(Dispositif) qui atténue la violence de quelque chose.
I.— Emploi subst.
A.— Tout dispositif technique servant à affaiblir la violence des chocs l'amplitude des oscillations, l'intensité des sons.
— AÉRON. Amortisseurs d'atterrissage (cf. J. GUILLEMIN, Précis de construction, calcul et essai des avions et hydravions, 1929, p. 189); ; amortisseur de parachute, dispositif diminuant le choc à l'ouverture du parachute.
— AUTOMOB. Amortisseur de suspension, amortisseur hydraulique. Dispositif affaiblissant dans la suspension d'une voiture les oscillations dues aux cahots de la route :
• 1. On a recours (...) si on veut faire disparaître tout à fait le bruit [du moteur] aux amortisseurs placés à l'extrémité du tube d'échappement.
R. CHAMPLY, Nouvelle encyclopédie pratique, t. 18, 1927, p. 17.
— MAR. Dispositif que possède un navire pour diminuer le roulis :
• 2. L'avantage de l'emploi des amortisseurs (...) réside non seulement dans l'accroissement du bien-être des passagers, mais encore dans la réduction des pertes de vitesse causées par le roulis et celle des effets d'inertie qui s'exercent sur la coque des paquebots à haute superstructure.
J. MARIE, Ch. DILLY, Le Transport maritime, 1932, p. 628.
— MÉCAN. ,,Dans un relais, organe servant à empêcher les rebondissements et les vibrations des parties mobiles et des contacts, et, en outre, d'éviter une fermeture intempestive de contacts sous l'action d'un choc.`` (SIZ. 1968). Amortisseur de chocs, amortisseur élastique :
• 3. [Les] appareils anti-bélier sont (...) constitués par des réservoirs d'air clos dans lesquels l'air comprimé sert d'amortisseur élastique.
R. CHAMPLY, Nouvelle encyclopédie pratique, t. 19, 1927, p. 80.
— MINES :
• 4. Les amortisseurs à volutes spiraloïdes ont été également appliqués aux grands [ventilateurs] centrifuges, en même temps que les constructeurs s'attachaient à guider l'air dans l'ouïe pour éviter les chocs à l'entrée de la couronne.
J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, t. 3, 1905, p. 924.
B.— Au fig. ou par métaph. :
• 5. Il est loin des événements. Il est dans son bureau, dans sa chambre, avec la petite troupe des objets de sa consommation : sa femme, son lit, sa table, ses papiers, ses livres. Tout ferme bien. Les événements lui parviennent de loin, déformés, rabotés, symbolisés. Il aperçoit seulement des ombres. Il n'est pas en situation de recevoir directement les chocs du monde. Toute sa civilisation est composée d'écrans, d'amortisseurs. D'un entrecroisement de schémas intellectuels. D'un échange de signes.
P. NIZAN, Les Chiens de garde, 1932, p. 145.
— Arg., subst. masc. plur. Les amortisseurs. Les seins (cf. SANDRY-CARR. 1963).
II.— Emploi adj. Qui affaiblit la violence de quelque chose (choc, etc.). Synon. moins fréq. amortissant.
A.— [En parlant d'un inanimé concr.]
1. Qui affaiblit, atténue :
• 6. Le bois de la méridienne, le parquet sans tapis amortisseur, les parois bonnes conductrices des vibrations de la chambre d'en-dessous formaient un système parfaitement agencé de transmission sonore...
A. ARNOUX, Zulma l'infidèle, 1960, p. 202.
2. En partic., comme terme techn. gén.
a) [Sans compl.] :
• 7. Ces acides ne modifient pas la réaction du sang, grâce aux bicarbonates et aux phosphates du plasma qui agissent comme un système amortisseur.
A. CARREL, L'Homme, cet inconnu, 1935, p. 235.
• 8. Les cloisons étanches [des cargos allemands dits Sperrbrecher] étaient renforcées et les compartiments remplis de futailles vides, séparées par des couches de sable amortisseuses, de manière à leur permettre de supporter sans avaries irrémédiables l'explosion des mines sautant avec quelque retard.
H. LE MASSON, La Marine, 1951, p. 55.
b) [Avec un compl. prép. de] :
• 9. Dans les [affûts à déformation] (...), on interpose en général des organes amortisseurs du choc, entre la bouche à feu et l'affût; ...
Capitaine ALVIN, Leçons d'artillerie, Matériel, 1908, p. 88.
• 10. [Pour le changement de sens de l'archet] Une grande souplesse est nécessaire : le poignet et les doigts formeront ressort amortisseur du choc produit sur la corde par le changement de direction de l'archet...
J. LALLEMENT, La Dynamique des instruments à archet, 1925, p. 96.
B.— Au fig., par métaph. [En parlant d'un inanimé abstr.] :
• 11. Ainsi c'est peu de dire que le malentendu a une fonction sociale, vu qu'il est la sociabilité même; il bourre l'espace qui est entre les individus avec l'ouate et le duvet des mensonges amortisseurs, ...
V. JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 165.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1269 amortisseeur « celui qui amortit un bien » (Arch. K 33, pièce 8 ds GDF. : Comme amortisseeur), attest. isolée; repris au début du XXe s. comme terme techn. dans des domaines autres que celui des finances.
Dér. du part. prés. de amortir étymol. 2 b; suff. -eur2.
STAT. — Fréq. abs. litt. :5.
BBG. — BARB.-CAD. 1963. — BÉL. 1957. — Chauss. 1969. — DELORME 1962. — GAUTRAT 1970. — GUERBER 1967. — POIGNON 1967. — POLLET 1970. — REY-COTTEZ 1968, t. 36, p. 333. — SANDRY-CARR. 1963. — SIZ. 1968. -UV.-CHAPMAN 1956.
amortisseur, euse [amɔʀtisœʀ, øz] n. m. et adj.
ÉTYM. 1894, Cosmos, in D. D. L.; attestation isolée, 1269, « personne qui amortit un bien »; de amortir.
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1 N. m. Dispositif destiné à amortir la violence d'un choc, la trépidation d'une machine, l'intensité d'un son. || Amortisseurs d'avion, atténuant les chocs à l'atterrissage. || Amortisseur de parachute. || Amortisseur de roulis d'un navire. ⇒ Antiroulis (dispositif). || Amortisseur de tangage, de lacet d'un aéronef. || Amortisseur à fluide. || Amortisseurs de suspension d'une automobile.
♦ (1906). Cour. Absolt. || Changer les amortisseurs de sa voiture. || « L'amortisseur que vient d'inventer le commandant Krebs, directeur technique des établissements Panhard et Levassor » (in Année sc. et industr., 1907 [1906], p. 258).
2 Adj. Qui amortit. || Système amortisseur. || « Couches de sables amortisseurs » (H. Le Masson, in T. L. F.). — Organe, ressort amortisseur de choc.
Encyclopédie Universelle. 2012.