angiosperme [ ɑ̃ʒjospɛrm ] adj. et n. f.
• 1740; lat. bot. angiospermia, du gr. aggeion « récipient, enveloppe » et sperma « semence »
♦ Bot. Dont les ovules sont enclos et les graines enfermées dans des fruits (opposé à gymnosperme). — N. f. pl. LES ANGIOSPERMES : sous-embranchement des spermaphytes.
● angiosperme nom féminin Plante à graines dont l'ovule, fécondé par l'intermédiaire d'un tube pollinique, se transforme en un fruit clos. (Les angiospermes portent généralement des fleurs typiques. Elles forment un sous-embranchement, s'opposant aux gymnospermes.)
angiosperme
adj. et n. f. BOT
d1./d adj. Plante angiosperme, dont les ovules sont protégés par un ovaire complètement clos qui, à maturité, donnera le fruit contenant la graine.
d2./d n. f. pl. Sous-embranchement des spermatophytes, comprenant les plantes angiospermes, qui se divise en monocotylédones et dicotylédones. (Les angiospermes forment, avec les gymnospermes, les phanérogames, qui sont les plus évolués des végétaux.)
— Sing. Une angiosperme.
⇒ANGIOSPERME, adj. et subst. fém. plur.
BOTANIQUE
A.— Adj. Dont les graines (spermes) sont entourées d'un péricarpe distinct. Anton. gymnosperme (ds la plupart des dict. gén.) :
• 1. Dépourvue de monocotylédones (...) ainsi que de dicotylédones angiospermes (...), la flore houillère abonde en végétaux d'apparence cryptogamique, ...
A. DE LAPPARENT, Abrégé de géol., 1886, p. 180.
B.— Subst. fém. plur. Sous-embranchement de plantes phanérogames, à ovaire clos, par opposition à celui des gymnospermes :
• 2. ... un des grands étonnements de la botanique est de voir, au crétacé commençant, le monde des cycadées et des conifères brusquement déplacé et submergé par une forêt d'angiospermes : des platanes, des chênes..., la plupart de nos essences modernes, déferlant, toutes faites, sur la flore jurassique, de quelque région inconnue du globe.
TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, p. 221.
DÉR. Angiospermie, subst. fém., vx. Ordre de plantes à étamines didynames dont les graines sont revêtues d'un péricarpe distinct (cf. L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 2, 1931, p. 624). 1re attest. NYSTEN 1814-20; suff. -ie.
PRONONC. :[]. — Dér. Angiospermie. Dernière transcription ds LITTRÉ : an-ji-o-spèr-mie.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1740 bot. (Ac.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — BOUILLET 1859 (s.v. angiospermie). — Forest. 1946. — HÖFLER (M.). Une Source négligée de Landais et des compl. au Dict. de l'Ac. fr. Fr. mod. 1969, t. 37, pp. 35-40. — LAMBERT 1877. — LITTRÉ-ROBIN 1865 (et s.v. angiospermie). — Méd. Biol. t. 1 1970. — NYSTEN 1824 (et s.v. angiospermie). — PRIVAT-FOC. 1870 (s.v. angiospermie). — REY-COTTEZ 1970, t. 38, p. 350.
angiosperme [ɑ̃ʒjospɛʀm] adj. et n. f. pl.
ÉTYM. 1740; de angio-, et -sperme.
❖
1 Bot. Se dit des plantes dont les graines sont renfermées dans des fruits (opposé à gymnosperme).
2 N. f. pl. Sous-embranchement des Spermatophytes, comprenant les plantes à ovules enclos et à graines enfermées dans des fruits. ⇒ Dicotylédone (dialypétales, apétales et gamopétales), monocotylédone. — Au sing. || Une angiosperme.
0 Les Angiospermes sont des Spermatophytes aux fleurs souvent brillantes dont les graines sont enfermées dans un fruit.
Elles constituent un ensemble très important qui tient dans le monde une place considérable (…)
Les Angiospermes imposent au tapis végétal actuel de notre planète un grand nombre de traits de sa physionomie générale — en particulier ceux dont les variations suivent le rythme des saisons —, car beaucoup sont des plantes grégaires. Elles forment de vastes forêts (chênaies, hêtraies, châtaigneraies, forêt dense), des landes étendues (landes à Genêts, Ajoncs, Bruyères, Myrtilles), des groupements buissonnants (buissons, maquis, garrigues, scrubs), et aussi nos herbages (Graminées, Légumineuses), de même que les vastes surfaces des savanes, steppes, prairies, parcs naturels, gazons, etc.
Leur importance tient encore à ce qu'elles conditionnent l'existence de beaucoup d'autres êtres vivants. Le monde si riche des Champignons parasites est surtout fait d'organismes qui vivent aux dépens des Angiospermes. D'autre part, le règne animal est largement tributaire de ces végétaux pour son alimentation, et la vie de l'homme lui-même est liée à la leur. Ce sont eux qui ont procuré longtemps à l'homme de jadis — essentiellement frugivore — la majeure partie de sa nourriture et aujourd'hui nous sommes encore les bénéficiaires des produits qu'ils fournissent.
Fernand Moreau, in Encycl. Pl., Botanique, p. 857.
➪ tableau Les grandes divisions en botanique.
❖
CONTR. Gymnosperme.
DÉR. Angiospermal, angiospermie.
Encyclopédie Universelle. 2012.