Akademik

aquarelle

aquarelle [ akwarɛl ] n. f.
• 1791; it. acquarella, de acqua « eau »
1Peinture légère sur papier avec des couleurs transparentes délayées dans de l'eau. Faire de l'aquarelle.
2Œuvre ainsi obtenue. Une aquarelle de Dufy.

aquarelle nom féminin (italien acquarello, du latin aquarius, relatif à l'eau) Peinture délayée à l'eau, légère, transparente, appliquée le plus souvent sur du papier blanc. Œuvre obtenue à l'aide d'une telle peinture. (L'aquarelle apparaît, en Europe, au XVe s., et devient un genre autonome vers la seconde moitié du XVIIIe s.) ● aquarelle (citations) nom féminin (italien acquarello, du latin aquarius, relatif à l'eau) Paul Bourget Amiens 1852-Paris 1935 Académie française, 1894 Le flirt, c'est l'aquarelle de l'amour. Physiologie de l'amour moderne Plon

aquarelle
n. f. Peinture exécutée avec des couleurs délayées dans l'eau, sur une feuille de papier dont le grain demeure visible par transparence.

⇒AQUARELLE, subst. fém.
BEAUX-ARTS
A.— Seulement au sing. Couleur légère obtenue par addition d'eau. Peindre à l'aquarelle :
1. Ce lion peint à l'aquarelle a pour moi un grand mérite, outre la beauté du dessin et de l'attitude : c'est qu'il est fait avec une grande bonhomie.
BAUDELAIRE, Salon, 1846, p. 127.
2. Lui aussi [Degas] a dû emprunter à tous les vocabulaires de la peinture, combiner les divers éléments de l'essence et de l'huile, de l'aquarelle et du pastel, de la détrempe et de la gouache, forger des néologismes de couleurs, briser l'ordonnance acceptée des sujets.
HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, p. 137.
P. ext. Procédé utilisant ce type de couleur :
3. L'aquarelle, la sépia, ces fragiles procédés, ayant le papier pour support, l'eau pour véhicule, la transparence comme force, constituent — malice du temps — les témoignages les plus sûrs de l'idéal des grands peintres. On s'en aperçoit devant les dessins de Rembrandt, d'où le noir et l'opacité, qui gâtent tant de ses toiles, sont bannis, où tout est blondeur, passages, demi-teintes.
LHOTE, Peinture d'abord, 1942, p. 64.
B.— P. ext.
1. Au sing. Genre d'œuvres employant ce procédé :
4. L'aquarelle est aussi un genre bâtard. Si la couleur y triomphe de la ligne, ce n'est plus ni peinture ni dessin.
ALAIN, Système des beaux-arts, 1920, p. 286.
2. Au sing. ou au plur. Œuvre particulière exécutée selon cette technique. Collection d'aquarelles, peintre d'aquarelle :
5. À côté de ces deux aquarelles, puissamment gouachées, une aquarelle de la plus grande limpidité et au lavage le plus transparent, ...
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1894, p. 690.
6. Elle introduisit Juliette dans un salon très hygiénique, avec des chaises cannées, le parquet brillant, sans tapis, la table à livres et journaux, avec un dessus de verre, deux vitrines où l'on était étonné de trouver des bibelots chinois à la place d'instruments d'acier. Aux murs, des aquarelles sous verre et, dans un coin, sur un guéridon à dessus de verre, un grand bouquet de mimosas.
E. TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 40.
Rem. On rencontre le subst. masc. aquarellage (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1863, p. 103 ds ROB. Suppl. 1970). Technique de peinture à l'aquarelle; la déf. proposée par ROB. est inexacte.
PRONONC. :[]. Pour la prononc. par [kw] du groupe qu + a dans les mots composés de l'élément aqua-, cf. aquafortiste.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1791 (Encyclop. Méthod. t. 1 d'apr. DG).
Empr. à l'ital. acquarella, acquerella (KOHLM. 1901, p. 28; BRUNOT t. 6, p. 1236; NYROP t. 1, § 78) attesté dep. la 2e moitié du XIVe — début XVe s. (Cennini 22 ds BATT. : se vuoi, poi che hai collo stile disegnato, chiarire meglio il disegno, ferma con inchiostro ne, luoghi stremi e necessari : e poi sombrare le pieghe d'acquerelle d'inchiostro, cioè acqua quanto un guscio di noce tenessi dentro due goccie d'inchiostro ...; e così secondo gli scuri, così annerisci l'acquerella di più gocciole d'inchiostro) forme concurrencée dep. la 2e moitié du XVIe s. par acquarello « id. » (R. Borghini [1541-1588] I — 108, ibid.) forme actuelle et productive du mot, que Battisti (DEI) tient pour l'étymon. Les deux formes sont dérivées du lat. « relatif à l'eau ».
STAT. — Fréq. abs. littér. :381. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 149, b) 952; XXe s. : a) 1 088, b) 327.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BOUILLET 1859. — CHESN. 1857. — Comm. t. 1 1837. — GAY t. 1 1967 [1887]. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 68. — JOSSIER 1881. — MARCEL 1938.

aquarelle [akwaʀɛl] n. f.
ÉTYM. 1791, Encycl. méthodique; ital. acquarella, de acqua « eau ».
1 Peinture légère sur papier spécial (papier-torchon), au moyen de couleurs transparentes (à la différence de la gouache) délayées dans de l'eau. Syn. : peinture à l'eau. || Aquarelle en tube. || Une boîte d'aquarelle. || Peindre à l'aquarelle. || Faire de l'aquarelle. || Passer un dessin à l'aquarelle. Aquareller. || Un lavis d'aquarelle. || La gouache (cit. 1) et l'aquarelle.
1 Ce lion peint à l'aquarelle a pour moi un grand mérite, outre la beauté du dessin et de l'attitude. C'est qu'il est fait avec une grande bonhomie. L'aquarelle est réduite à son rôle modeste et ne veut pas se faire aussi grosse que l'huile.
Baudelaire, Curiosités esthétiques, Salon de 1846.
2 Le charme particulier de l'aquarelle, auprès de laquelle toute peinture à l'huile paraît toujours rousse et pisseuse, tient à cette transparence continuelle du papier.
E. Delacroix, Journal, 6 oct. 1847.
3 L'aquarelle laisse transparaître les fonds tandis que la gouache les couvre. Ce sont les artistes anglais qui ont, au début du XIXe siècle, tiré le meilleur parti de l'aquarelle.
Louis Réau, Dict. d'art et d'archéologie, p. 24.
2 Une, des aquarelles. Œuvre exécutée par ce procédé. || Les aquarelles de Delacroix. || Une collection d'aquarelles.
4 Nous feindrons de croire, le lecteur et moi, que M. G. (Constantin Guys) n'existe pas, et nous nous occuperons de ses dessins et des aquarelles, pour lesquelles il professe un dédain de patricien (…)
Baudelaire, Curiosités esthétiques, XVI, III.
3 Genre artistique des peintures à l'aquarelle. || Préférer l'aquarelle à la gouache.
DÉR. Aquareller, aquarelliste.

Encyclopédie Universelle. 2012.