argenter [ arʒɑ̃te ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1220; de argent
1 ♦ Recouvrir d'une feuille, d'une couche d'argent (⇒ argenture). Argenter des couverts. Argenter une glace.
2 ♦ Fig. Donner la couleur, l'éclat de l'argent à. « Comme un grand poisson mort, dont le ventre flottant Argente l'onde verte » (Hugo). « La lune argente les bouleaux » (Hugo). Pronom. « Ses tempes qui s'argentaient déjà » (Martin du Gard).
⊗ CONTR. Désargenter.
● argenter verbe transitif Recouvrir (un objet quelconque) d'une mince feuille ou couche d'argent. Littéraire. Donner la blancheur, l'éclat de l'argent : Le soleil argente les cimes.
argenter
v. tr. Couvrir d'une couche d'argent.
|| Fig., poét. Donner l'éclat de l'argent.
⇒ARGENTER, verbe trans.
A.— TECHNOL. Recouvrir, par divers procédés, d'une mince feuille ou d'une couche d'argent :
• 1. (...) on dépolit la pièce au sable; on la recouvre d'un vernis que l'on ramollit ensuite à l'étuve. En se fendillant, les languettes détachent de petites écailles de verre et la pièce présente l'aspect du givre produit par le froid. On peut argenter ou dorer la partie non givrée.
C. DUVAL, Le Verre, 1966, p. 89.
B.— Littér. Donner la blancheur et l'éclat de l'argent :
• 2. [Soleil], prodiguant partout un luxe de couleurs,
Dore, argente ou rougis le panache des fleurs;
Donne un habit de neige au lis qui vient d'éclore,
Et l'arc-en-ciel au paon, et la pourpre à l'aurore; ...!
BAOUR-LORMIAN, Veillées, 1827, p. 299.
— S'argenter :
• 3. La lune, qui avait été pleine cinq jours auparavant, n'était pas encore levée, mais l'horizon s'argentait déjà de ces nuances douces et pâles que l'on pourrait appeler l'aube lunaire.
VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 122.
DÉR. Argentable, adj. Qui peut recevoir une couche d'argent. Glaces de vitrage argentables (E. ROBINOT, Vérification, métré et pratique des travaux du bât., t. VI, 1930, p. 114);; (suff. -iste).
PRONONC. : (s') []. FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 1 1787 précisent que la 2e syllabe est longue. Pour une durée longue, cf. aussi FÉL. 1851.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1223 « couvrir d'une couche d'argent » (G. DE COINCY, Mir. Vierge, ms. Soiss., f° 25b ds GDF. Compl. : Voir vous dirai des prelaz d'ore, Qui les mains leur argente et dore); d'où av. 1544 part. passé adj. fig. « qui rappelle l'éclat ou la blancheur de l'argent » (MAROT, t. IV, p. 84 ds LITTRÉ : [Le corbeau] Estoit jadis si blanc et argenté Qu'egal estoit aux colombelles coyes).
Dér. de argent étymol. 1; dés. -er.
STAT. — Fréq. abs. littér. :100.
BBG. — DUVAL 1959. — FROMH.-KING 1968. — GIR. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 13.
argenter [aʀʒɑ̃te] v. tr.
ÉTYM. 1223; de argent.
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1 Recouvrir d'une feuille, d'une couche d'argent. ⇒ Argenture. || Argenter un vase. || Argenter une glace.
2 Fig. Donner la couleur, l'éclat de l'argent à (qqch.).
♦ Pron. || S'argenter : prendre la couleur de l'argent.
1 (…) un grand poisson mort, dont le ventre flottant
Argente l'onde verte.
Hugo, les Orientales, II.
2 La lune argente les bouleaux (…)
Hugo, les Châtiments, III, p. 44.
3 Penchant ton front qu'argente une précoce neige (…)
J. M. de Heredia, les Trophées, « L'exilée ».
4 (…) ses tempes qui s'argentaient déjà.
Martin du Gard, les Thibault, III, 5.
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CONTR. Désargenter.
DÉR. Argentage, argentation, argenté, argenteur, argenture.
COMP. Désargenter, réargenter.
Encyclopédie Universelle. 2012.