armet [ armɛ ] n. m. ♦ Anciennt Petit casque fermé en usage du XIVe au XVIe s.
● armet nom masculin (italien elmetto, de l'ancien français helmet, diminutif de heaume) Casque complètement clos en usage du XVe au XVIIe s. ● armet (homonymes) nom masculin (italien elmetto, de l'ancien français helmet, diminutif de heaume) armaient forme conjuguée du verbe armer armais forme conjuguée du verbe armer armait forme conjuguée du verbe armer armé nom masculin armée nom féminin armer verbe
⇒ARMET, subst. masc.
A.— HIST. ,,Armure de tête des gens de guerre, de la fin du XVe siècle à la fin du XVIe.`` (Mots rares 1965) :
• 1. Aux chars succédèrent les bataillons d'infanterie, marchant en ordre, le bouclier au bras gauche, et, suivant leur arme, la lance, le harpé, l'arc, la fronde ou la hache à la main droite; les têtes de ces soldats étaient couvertes d'armets ornés de deux mèches de crin, leurs corps sanglés par une ceinture-cuirasse en peau de crocodile.
T. GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, p. 224.
• 2. Vous voilà tout à coup bien guerrière, sœur Constance... Irez-vous travailler à l'atelier de sœur Blanche l'armet sur la tête et l'épée au côté?
BERNANOS, Dialogues des Carmélites, 1948, p. 1624.
Rem. À la même époque (XVIe s.) on imagina, pour les fantassins, un casque léger appelé petit armet.
— P. ext. La tête, le cerveau.
B.— MAR. Ancres et amarres d'un bâtiment sur rade :
• 3. Il est bien sur son armet lorsqu'il présente le bout au vent et qu'il ne fatigue pas.
WILL. 1831.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — XVIe s. « armure de tête » (Girart de Roussillon, 367, éd. Mignard ds WIND, p. 53 : Li ars resplendit touz des splendissours, des armez, des aubers, des lances, des jusarmes, Des escuz, et des targes, des espees d'acier).
Empr. à l'ital. elmetto « id. », attesté dep. 1371-1444 (Cronica di Giovanni di Paolo Morelli, p. 339 ds TOMM.-BELL.) croisé avec le fr. arme (TRACC., I, p. 105; WIND, p. 53; DAUZAT 1968) plutôt qu'à l'esp. almete « id. » (NYROP t. 1, p. 63; RUPP. p. 307; REW3; DEI; FEW t. 16 s.v. helm; EWFS2) qui n'est attesté que dep. le XVe s. (d'apr. COR. et AL. t. 1). L'ital. elmetto est emprunté à l'a. fr. (h)elmet (fin XIIIe s. ds GDF.), dimin. de helme, heaume. Une dérivation à partir de arme (DG, SCHMIDT, pp. 16-17) ne convient pas sémantiquement.
STAT. — Fréq. abs. littér. :12.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — GAY t. 1 1967 [1887]. — GOUG. Mots t. 2 1966, p. 138. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 352.
armet [aʀmɛ] n. m.
ÉTYM. XVIe; ital. elmetto, anc. franç. arme; de l'anc. franç. helmet. → Heaume.
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♦ Anciennt (hist., archéol.). Armure de tête, petit casque fermé en usage aux XIVe, XVe et XVIe siècles. ⇒ Casque.
1 Un Guesclin, un Clisson, un Foix, un Boucicaut qui tous ont porté l'armet et endossé la cuirasse.
La Bruyère, les Caractères, XIV, 73.
2 Je vis de votre armet la visière baissée.
Mairet, Sophonisbe, IV, 1.
3 Les linceuls ne sont pas plus noirs que ces armets (…)
Hugo, la Légende des siècles, « Éviradnus », 8.
4 Vous voilà tout à coup bien guerrière, Sœur Constance… Irez-vous travailler à l'atelier de Sœur Blanche l'armet sur la tête et l'épée au côté ?
Bernanos, le Dialogue des carmélites, III, 6, in Œ. roman., Pl., p. 1624.
Encyclopédie Universelle. 2012.