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• 1539; de baguenaude

⇒BAGUENAUDIER¹, subst. masc.

BOT. Genre de plantes légumineuses de la famille des papilionacées se présentant sous la forme d'un arbrisseau à feuilles alternes, à fleurs jaunes en grappes, à fruit rouge vésiculeux qui éclate entre les doigts. Synon. baguenaudier commun, arbre-à-vessies, faux séné, séné-bâtard, séné d'Europe; nom sc. colutea arborescens :

• 1. Les îles sont de plus en plus vastes et plus nettement hors de l'eau. Le sable paraît et s'élève faiblement en dune. En plus des papyrus, des roseaux et des faux baguenaudiers de la rive, on voit reparaître les mimosas et les palmiers doums.

GIDE, Voyage au Congo, 1927, p. 832.

• 2. Lorsque, dans un jardin d'amateur, rhus cotinus et groseilliers infructueux prenaient le premier rang, qui eût évincé, derrière eux, le baguenaudier tout tintinnabulant de cosses vésiculeuses et l'athéa violacé?

COLETTE, Gigi, 1944, p. 246.

SYNT. Baguenaudier d'Orient à fleurs rouges tachées de jaune (colutea orientalis ou cruenta), baguenaudier d'Alep à feuillage vert et fleurs jaunes en grappes (colutea alepensis), baguenaudier d'Éthiopie à feuilles blanchâtres et fleurs rouges écarlates (colutea frutescens).

1^re attest. 1539 (EST.); dér. de baguenaude¹ étymol. 1, suff. -ier. — [bagnodje]. — Fréq. abs. littér. :3.

BBG. — ROMMEL (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 149, 152.

⇒BAGUENAUDIER², IÈRE, subst. et adj.

A.— Emploi subst. Celui qui baguenaude, s'amuse à des choses de peu d'importance. C'est un vrai baguenaudier (Ac. 1798).

B.— Emploi adj. Qui aime baguenauder, qui s'occupe de baguenauderies. Écrivain baguenaudier (Pt Lar. 1906), littérateurs baguenaudiers (Lar. 19^e).

Rem. 1. Attesté ds Lar. 19^e, Lar. encyclop. 2. L'emploi adj. semble garder le souvenir de baguenaude² « poème sans cohérence ».

PRONONC. :[bagnodje] (PASSY 1914 : []).

ÉTYMOL. ET HIST. — 1559 [1574] subst. masc. « celui qui s'occupe de futilités » (DES AUTELS, Mitistoire Barragouyne, ch. 5 ds HUG. : Baguenaudier, bateur de gens, beste chaussee); 1561 (CALVIN, Comm. s. l'harm. evang., p. 683 ds GDF. Compl. : Les philosophes ou ces baguenaudiers), signalé comme ,,bas`` ou ,,fam.`` ds Ac. 1694-1878, ,,vx`` par Trév. 1704-71 et RICH. 1706; 1866 adj. (Lar. 19^e).

Dér. du rad. de baguenauder; suff. -ier.

⇒BAGUENAUDIER³, subst. masc.

JEUX, vx. Jeu d'adresse se composant de sept anneaux qu'il s'agit d'enfiler puis de retirer dans un ordre déterminé sur un support d'os ou de métal percé de sept trous dans lesquels passe un fil de fer reliant deux anneaux voisins :

• L'impératrice, assise au milieu d'elles, leur apprenait patiemment le jeu du baguenaudier, tandis que quelques hommes, derrière les fauteuils, suivaient la leçon avec gravité.

ZOLA, Son Excellence E. Rougon, 1876, p. 166.

Prononc. :[bagnodje]. Étymol. et Hist. 1762 subst. masc. (Ac. : Baguenaudier, une espèce de jeu d'enfans). Dér. du rad. de baguenaude³; a sans doute subi l'influence de bague, le jeu consistant à enfiler des anneaux. Fréq. abs. littér. :1.