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baliste

baliste [ balist ] n. f. et m.
• 1546; lat. ballista, du gr. ballein « lancer » arbalète
1 N. f. Machine de guerre de l'Antiquité qui servait à lancer des traits, des projectiles. catapulte, 1. onagre.
2 N. m. Poisson (sclérodermes), à la bouche munie de dents assez fortes pour briser les coquilles de mollusques, et qui est réputé venimeux.

baliste nom féminin (latin ballista, du grec ballein, lancer) Machine de guerre romaine lançant des traits ou des projectiles. ● baliste nom masculin Poisson des récifs coralliens aux couleurs vives, capable de broyer coquillages et crustacées.

baliste
n. m. Poisson téléostéen des massifs coralliens des mers chaudes.

I.
⇒BALISTE1, subst. fém.
ARTILL. Machine de guerre, utilisée, depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge, pour lancer des projectiles (pierres, javelots, flèches, torches allumées, etc.) :
1. Spendius disposa les trois grandes catapultes vers les trois angles principaux; devant chaque porte il plaça un bélier, devant chaque tour une baliste, et des carrobalistes (chariot transportant les balistes ordinaires) circuleraient par derrière.
FLAUBERT, Salammbô, t. 2, 1863, p. 77.
2. Les balistes roulaient, prenant position; on bandait ses scorpions et les monceaux de dards tombaient auprès des roues.
VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Impatience de la foule, 1883, p. 168.
Prononc. :[balist]. Étymol. et Hist. 1546 (RABELAIS, Tiers-Livre, prol., éd. M. A. Screech, p. 10 : Les autres apprestoient ares [...], cercles et lances à feu, balistes, scorpions et autres machines bellicques repugnatoires et destructives des Helepolides). Empr. au lat. ballista « baliste, machine de guerre », fig. (dep. PLAUTE, Capt. 796 dans TLL s.v., 1701, 17) et au propre (CAECILIUS STATIUS, Com. 27, ibid.), gr. « lancer, jeter »; v. aussi arbalète. Fréq. abs. littér. :26.
II.
⇒BALISTE2, subst. masc.
ICHTYOL. Poisson plectognathe de la famille des Sclérodermes à peau granuleuse formant une sorte de cuirasse et remarquable par l'éclat métallique de ses belles couleurs :
Enfin, les balistes ont un dernier muscle qui appartient à l'os quarré, et sert à le soulever et à le tirer un peu en arrière.
CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 3, 1805, p. 99.
Étymol. et Hist. 1770 (GOUAN, Hist. d. poissons, 213 dans BARB. Misc. 19, n° 5 : Le baliste). Empr. au lat. sc. balistes fém. sing. (1738, ARTEDI, Genera Piscium, 53 dans BARB., loc. cit.), lui-même adaptation du lat. ballista (baliste1), p. réf. à l'aiguillon de la 1re nageoire dorsale qui se relève brusquement pour frapper l'adversaire qui l'attaque. Fréq. abs. littér. :22.

1. baliste [balist] n. f.
ÉTYM. 1546; lat. ballista, tiré du grec ballein « lancer ». → Arbalète.
Antiq. Machine de guerre qui servait à lancer des traits, des projectiles. Catapulte, onagre. || Les balistes romaines. || Pline attribue l'invention de la baliste aux Phéniciens.
1 (…) on voit encore les brèches ouvertes par les catapultes, les balistes, les béliers et cette gigantesque coulevrine (…)
Th. Gautier, Constantinople, p. 225.
2 Les catapultes s'appelaient également des onagres (…) et les balistes des scorpions, à cause d'un crochet dressé sur la tablette, et qui, s'abaissant d'un coup de poing, faisait partir le ressort.
Flaubert, Salammbô, XIII.
DÉR. Balistique.
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2. baliste [balist] n. m.
ÉTYM. 1770; lat. sc. balistes, 1738; lat. ballista. → 1. Baliste.
Zool. Poisson plectognathe (Sclérodermes; famille Balistidés) au corps couvert d'écailles osseuses, muni d'un aiguillon qui, se redressant brusquement, permet de frapper l'adversaire. || La forte denture des balistes les rend très nuisibles aux parcs d'huîtres perlières.

Encyclopédie Universelle. 2012.