BOLOGNE
BOLOGNE
Au contact de l’Apennin et de la plaine du Pô s’étend Bologne (401 000 hab. en 1992), chef-lieu et capitale de l’Émilie-Romagne, et septième ville d’Italie.
La ville s’est développée sur la rive droite du Reno, cours d’eau issu de l’Apennin toscan, à son débouché en plaine. Sa situation est celle d’un carrefour; la via Emilia, axe majeur de l’urbanisation régionale, y croise la route conduisant de la Vénétie à Florence et à Rome. La ville est au cœur d’une riche région agricole, grâce aux bonnes terres limoneuses et sèches des glacis qui précèdent l’Apennin.
D’une histoire complexe, on retiendra ici l’origine romaine du plan quadrillé, la prospérité marchande et la renommée universitaire, héritage médiéval, la stagnation relative des trois siècles de domination pontificale. Lors de l’unification de l’Italie, la ville n’avait pas 90 000 habitants. Son développement a été rapide au cours du dernier siècle. L’industrie y a largement contribué; elle consiste surtout en petites et moyennes entreprises d’origine locale, avec une prédominance des industries mécaniques. Mais s’affirme un rôle de grand centre commercial, puisque la ville abrite de nombreuses foires et expositions internationales (par exemple, la Foire du livre pour la jeunesse, créée en 1964). Son équipement de haut niveau, sa presse, ses banques, son université (60 000 étudiants habitent la ville dans les années 1990) assignent à Bologne un rôle de capitale régionale.
Bologne est, parmi les grandes villes italiennes, celle qui est restée la plus proche du modèle traditionnel; un centre étroit, riche en monuments, aux rues à arcades (35 km d’arcades), toujours habité par la haute société, monopolise la vie culturelle. C’est aussi la plus grande ville d’Europe occidentale qui soit administrée par une municipalité communiste depuis la Libération. Aux élections municipales de 1993, le Parti démocratique de la gauche, qui a remplacé le Parti communiste en février 1991, conserve la mairie. Renonçant à des plans ambitieux d’extension, proscrivant les «ghettos» suburbains, cette dernière poursuit une expérience originale et controversée de freinage de la croissance et de maintien de la population dans un centre préservé et rénové.
Bologne
(Jean de). V. Giambologna.
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Bologne
v. d'Italie; 445 140 hab.; ch.-l. de l'émilie-Romagne. Industr. alim., métall., chim.
— Archevêché.
— Très anc. université (XIIe s.); foyer artistique dès le XVIe s. Mon. du Moyen âge et de la Renaissance (portiques).
Encyclopédie Universelle. 2012.