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bambou

bambou [ bɑ̃bu ] n. m.
bambu 1598; mot port., du malais bambu
1Plante (graminées) tropicale ou semi-tropicale, à tige cylindrique souvent creuse, ligneuse, cloisonnée au niveau des nœuds, qui peut atteindre quarante mètres de hauteur ( bambouseraie). Les tiges de bambou sont utilisées pour l'ameublement et la construction légère. Pousses de bambou, les bourgeons comestibles, utilisés dans la cuisine chinoise.
2 (1919) Fam. Attraper un coup de bambou, dans les pays chauds, une insolation. — Vieilli Avoir le coup de bambou : avoir un accès de folie, un comportement bizarre. Mod. C'est le coup de bambou : c'est très cher (cf. Coup de barre, de masse).

bambou nom masculin (portugais bambu, du marathe) Nom commun à toutes les graminées de grande taille des régions chaudes, constituant environ 25 genres différents, tous très voisins, et près de 200 espèces. ● bambou (expressions) nom masculin (portugais bambu, du marathe) Familier. Coup de bambou, insolation ; fatigue brusque ; accès de folie ; prix excessif demandé par un commerçant, en particulier un restaurateur, un hôtelier. Pousse de bambou, jeune tige de bambou consommée comme légume.

bambou
n. m.
d1./d Graminée arborescente de grande taille (jusqu'à 40 m) des forêts tropicales, à tige aux noeuds proéminents, utilisée dans la construction des cases, la fabrication de meubles légers, l'artisanat. Il existe env. 40 genres de cette graminée.
d2./d Pétiole de la feuille de palmier raphia.
d3./d Canne, bâton fait avec du bambou.
d4./d (Haïti) Instrument de musique traditionnel fait d'un tronçon de bambou dans lequel on souffle. Syn. vaccine.
d5./d Loc. fig., Fam. Coup de bambou: grande fatigue soudaine, défaillance.
Note excessive à régler.

⇒BAMBOU, subst. masc.
A.— BOT. Plante graminée arborescente à tige cylindrique comportant des nœuds cloisonnants cultivée dans les régions chaudes. Une forêt de bambous (Ac. 1835-1932); en agitant leurs longues tiges flexibles, les bambous gémissent (MARAN, Batouala, 1921, p. 32) :
1. À Bénarès, la terre donne trois moissons par an. Une pluie d'orage fait d'une lande une prairie. Le roseau du pays, c'est le bambou de soixante pieds de haut; ...
MICHELET, Introd. à l'Histoire universelle, 1831, p. 405.
2. Le papier de Chine ne se fabrique ni avec de la soie ni avec le broussonatia; sa pâte provient des fibres du bambou triturées.
BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 120.
P. méton., au sing. Bois de bambou. Canne, étui de bambou (Ac. 1798-1932).
En partic., PÊCHE. Bambou refendu. Bois servant à la fabrication des cannes à pêche, formé de six sections triangulaires découpées dans du bambou, et qui après collage, acquièrent de nouvelles qualités de flexibilité (d'apr. Lar. encyclop., POLLET 1970).
P. ext.
Canne de bambou (cf. bamboche3). J'ai changé mon bambou contre une canne plus solide (Ac. 1932).
CIRQUE. Perche utilisée par les acrobates extrême-orientaux.
B.— Au fig., fam. Coup de bambou. Insolation et p. ext. défaillance mentale :
3. On sait qu'au Sud la chaleur entretient la soif et en même temps le moustique de la malaria, et que ceci allié à cela, est fort propice au coup de bambou.
H. BAZIN, La Fin des asiles, 1959, p. 35.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1598 bot. bambu (LODEWIJCKSZ, Premier livre de l'histoire de la navigation aux Indes orientales par les Hollandois, f° 19 v° [texte français écrit par un Hollandais] dans ARV., p. 77 : Nous y [à Sumatra] avons aussi veu croistre en ceste maniere le Poyvre rond, montant et s'enveloppant a des roseaux hauts et gros, dits en Portuguez Bambu [en it. dans le texte], et en langue Malaique Mambu [id.]); 1610 (V. LINSCHOTEN, Histoire de la navigation, p. 79, ibid. [trad. fr. d'un texte lat. résumé à partir d'un texte holl.] : ils [les Portugais, à Goa] le font inhumainement batre dos et ventre par leurs serviteurs à grands coups de Bambus [en it. dans le texte] qui, est un roseau fort espais); 2. 1604 bambou « morceau de bambou servant de mesure de capacité » (MARTIN DE VITRÉ, Description du premier voyage fait aux Indes orientales par les François en 1603, p. 55 dans KÖNIG, p. 23 : ilz ont des bambous qui tiennent le pois de deux livres).
1 est empr., par le canal du néerl., au port. bambu, aussi mambu, attesté dep. le XVIe s. (FR. DE ANDRADE, Cronica de D. III, IV, fl. 94 d'apr. MACH.), lui-même empr. au marathe et gouzrati (COR. t. 1) ou au konkani (MACH. et DALG. t. 1), lang. de la côte ouest de l'Inde, plutôt qu'au canara (FRIED. s.v. bambus; KÖNIG, pp. 24-25) qui n'est pas une lang. de navigateurs (v. Les langues du monde, Paris 1952, p. 489) ou au malais (DAUZAT68, BL.-W.5, EWFS2, FEW t. 20, p. 91) qui ne possède pas la forme mambu et où bambu est prob. un empr. récent au port. (v. FRIED.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :230. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 269, b) 516; XXe s. : a) 310, b) 285.
BBG. — ARV. 1963, pp. 77-79. — BOULAN 1934, p. 198. — KÖNIG 1939, pp. 23-25.

bambou [bɑ̃bu] n. m.
ÉTYM. 1598; mot port. emprunté d'une langue de la côte ouest de l'Inde.
1 Plante arborescente de l'ordre des Graminées, cultivée dans les pays tropicaux et constituée d'une tige cylindrique ligneuse avec nœuds cloisonnants. || Le bambou croît très vite et peut atteindre trente mètres de hauteur. || Un bois de bambous.
1 (…) ce bouquet de bambous qui fait dans la plaine comme un îlot de plumes (…)
Loti, Pêcheur d'Islande, III, 1, p. 137.
1.1 Les derniers arbres de la forêt du Far-West venaient mourir à cette pointe, et, parmi eux, le jeune garçon reconnut d'épais bouquets de bambous.
— Bon ! dit-il, voilà une précieuse découverte.
— Précieuse ? répondit Pencroff.
— Sans doute, reprit Harbert. Je ne te dirai point, Pencroff, que l'écorce de bambou, découpée en latte flexible, sert à faire des paniers ou des corbeilles; que cette écorce, réduite en pâte et macérée, sert à la fabrication du papier de Chine; que les tiges fournissent, suivant leur grosseur, des cannes, des tuyaux de pipe, des conduites pour les eaux; que les grands bambous forment d'excellents matériaux de construction, légers et solides, et qui ne sont jamais attaqués par les insectes.
J. Verne, l'Île mystérieuse, p. 1028.
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
2 Tige ligneuse de cette plante. || Une charpente, une cabane, une case de bambou. Fam. (appos.). || La cabane bambou. || Objets de vannerie en bambou. || Papier de Chine en fibres de bambou.
2 (…) des stores en bambou abaissés du côté du soleil (…)
Loti, Mme Chrysanthème, XX, p. 101.
Par ext. (vieilli). Canne de bambou. || J'ai changé mon bambou contre une canne plus solide (Académie).
Cuis. chinoise. || Pousses de bambou : bourgeon, turion de la plante, utilisé comme légume. → 1. Pousse, cit. 2.1. || Poulet aux pousses de bambou.
3 Coup de bambou. a (1919). Fig., fam. Attraper un coup de bambou, une insolation. — ☑ Avoir le coup de bambou : avoir un accès de folie, un comportement bizarre.
b Facture excessive, trop élevée. Cf. Coup de fusil (plus cour.), coup de barre.
4 (En franç. d'Afrique). Long pétiole de la feuille du palmier raphia (in I. F. A.). || Paroi de case en bambous.
DÉR. Bambouseraie.

Encyclopédie Universelle. 2012.