bifurcation [ bifyrkasjɔ̃ ] n. f.
• 1560 anat.; de bifurquer
1 ♦ Didact. Division en deux branches. Bifurcation d'une tige de plante. ⇒ dichotomie, enfourchure, fourche.
2 ♦ Cour. Endroit où une voie de communication se dédouble. Bifurcation d'une route (⇒ carrefour, croisement, embranchement, fourche) , d'une voie de chemin de fer (⇒ aiguillage, embranchement) , d'un conducteur électrique.
3 ♦ Fig. Possibilité d'option entre plusieurs voies. ⇒ 1. alternative. Bifurcation des études.
⊗ CONTR. Jonction, raccordement, réunion.
● bifurcation nom féminin (de bifurquer) Division en deux branches : La bifurcation d'une artère. Point où une voie de communication (route, chemin de fer) se divise en deux autres voies. Possibilité de choisir entre plusieurs orientations : Bifurcation dans une carrière. ● bifurcation (expressions) nom féminin (de bifurquer) Phénomène de bifurcation, pour un système macroscopique décrit par des équations d'évolution dont certaines sont non linéaires, existence de valeurs critiques d'un paramètre telles que, au-dessus d'une de ces valeurs, les équations admettent de nouvelles solutions stables, toutes identiques, puis bifurquant au-delà de cette valeur. ● bifurcation (synonymes) nom féminin (de bifurquer) Point où une voie de communication (route, chemin de fer)...
Synonymes :
- fourche
Contraires :
- jonction
Possibilité de choisir entre plusieurs orientations
Synonymes :
bifurcation
n. f.
d1./d Endroit où une chose se divise en deux parties, de directions différentes. La bifurcation d'une tige, d'un chemin, d'une voie ferrée.
d2./d Fig. Possibilité de choix.
⇒BIFURCATION, subst. fém.
A.— Emplois techn. (cf. bifurquer I)
1. VOIRIE, CH. DE FER. Division en deux branches, en deux voies à la manière d'une fourche. Bifurcation d'une voie ferrée, gare de bifurcation.
— P. méton. Point où se produit cette division :
• 1. Une route départementale, récemment faite, enfilait cette plaine à un point de bifurcation sur la grande route.
BALZAC, Le Curé de village, 1839, p. 84.
• 2. Leurs aînés, au contraire, des arbres vieux de cinq ou six siècles, formaient d'immenses tentes de verdure supportées sur les inextricables bifurcations de leurs branches.
VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 3, 1868, p. 186.
• 3. Dans une bifurcation ou une trifurcation, on laisse aux deux rails extérieurs leur continuité, qui n'apporte aucun obstacle.
J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 693.
2. P. anal.
a) ANAT. Bifurcation des bronches, bifurcation intestinale. Bifurcation de la trachée. ,,Point où l'extrémité thoracique de la trachée se divise en ses deux branches terminales`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
b) BOTANIQUE :
• 4. On nomme ainsi la fourche produite par le développement d'une partie sur une autre, soit semblable, soit différente. Ainsi le bourgeon forme une bifurcation avec le rameau qui le porte, celui-ci en forme une avec la branche qui lui a donné naissance, ...
É.-A. CARRIÈRE, Encyclop. horticole, 1862, p. 55.
c) MAR. Signaux de bifurcation. ,,Dans le balisage d'un chenal, signaux placés à l'extrémité des bancs du milieu la plus rapprochée du large`` (SOÉ-DUP. 1906).
3. Emploi fig. :
• 5. Les végétaux se développèrent vraisemblablement les premiers, capables de prendre au milieu leur carbone et leur azote; grâce à eux les premiers animaux purent trouver leur nourriture. Et ce fut la première bifurcation de la vie au sein des eaux, chaque règne prenant son départ pour une marche triomphante à travers des millions de siècles.
Ch. COMBALUZIER, Introd. à la géol., 1961, p. 146.
— ENSEIGN. Bifurcation des études ou bifurcation. Réforme des programmes de l'enseignement secondaire, qui en 1852 avait institué, à partir de la classe de quatrième, la séparation des élèves en élèves des sciences et élèves des lettres :
• 6. Depuis la bifurcation de M. Fortoul l'Université ne bat que d'une aile et tout va à la diable.
MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Boigne, 1870, p. 177.
• 7. Pourtant il est bon de constater que le poète, qui représente dans ce qu'il a de meilleur l'esprit de ce siècle finissant, a reçu une éducation plus scientifique que littéraire par la grâce de la fameuse « bifurcation », médiocre système pour la masse, mais qui fut bon pour lui parce qu'il avait en lui-même de quoi le corriger.
LEMAITRE, Les Contemporains, 1885, p. 32.
B.— [Cf. bifurquer II]
— ENSEIGN. Option que doivent prendre les élèves entre deux orientations qui s'offrent à leur choix (cf. supra A 3) :
• 8. — Nozière, nous allons entrer dans les classes supérieures; c'est l'année de la bifurcation. Tu as une grande détermination à prendre; y as-tu pensé? Je lui répondis que non, mais que je choisirais certainement les lettres.
A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 345.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — Fin XVIe s. anat. « division en deux branches » (PARÉ, t. 2, p. 631 dans LITTRÉ : De l'artere umbilicale à la bifurcation de la grande artere, près de l'os sacrum) : 1752 (Trév. Suppl. : Bifurcation. C'est ce qu'on nommoit autrefois le fourc, l'endroit où une branche se sépare en deux et devient fourchue); en partic. 1894 chem. de fer (Ch. BRICKA, Cours de chemins de fer, t. 2, p. 241 : Lorsque deux lignes se réunissent en un tronc commun elles forment ce qu'on appelle une bifurcation).
Dér. du rad. de bifurquer; suff. -ation.
STAT. — Fréq. abs. littér. :70.
bifurcation [bifyʀkɑsjɔ̃] n. f.
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1 Didact. Division en deux branches. — Anat. || Bifurcation des bronches, de la trachée. — Bot. || Bifurcation d'une tige de plante. ⇒ Dichotomie, enfourchure, fourche. || « Auprès des bifurcations des branches… » (Huysmans, Là-bas, XI).
2 Cour. Lieu où une voie de communication se dédouble. || Bifurcation d'une route, d'un chemin. ⇒ Carrefour, croisement, embranchement, fourche. || Hésiter devant une bifurcation.
1 (…) les têtes s'égaraient, les anciens ne reconnaissaient plus les voies, dont l'écheveau s'était comme embrouillé devant eux. À chaque bifurcation, une incertitude les arrêtait court, et il fallait se décider pourtant.
Zola, Germinal, VII.
♦ (1894). || Bifurcation d'une voie de chemin de fer. ⇒ Aiguillage, aiguille, branchement, embranchement. || La bifurcation d'un conducteur électrique. || Gare, voie de bifurcation. — Abrév. pop. : bifur [bifyʀ] (1920, in D. D. L.).
♦ La bifurcation d'un cours d'eau. ⇒ Bras (de rivière, etc.). || Signaux de bifurcation, utilisés dans le balisage d'un canal.
3 a (1852, réforme des programmes de l'enseignement secondaire en France). Fig. Possibilité d'option entre deux voies, entre deux spécialités. ⇒ Bifurquer (3.); orientation. || Bifurcation des études en « lettres » et « sciences » (en classe de quatrième, à partir de 1852).
2 (…) j'affectai un air sombre et lui dis d'une voix grave :
— Justine, cette année, j'entre dans les classes supérieures. C'est l'année de la bifurcation. J'ai une grande résolution à prendre (…) Pense donc, Justine : la bifurcation (…) jetant sur moi un regard consterné, elle s'écria :
— C'est-il, Dieu, vrai ?
A. France, la Vie en fleur, VI.
b Embranchement, dans un système abstrait où existent des ramifications, des options. || « Des carrefours ramifiés à l'infini, des bifurcations infiniment bifurquées… » (Jankélévitch, le Je-ne-sais-quoi…, I, p. 39).
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CONTR. Jonction, raccordement, réunion.
Encyclopédie Universelle. 2012.