bisbille [ bizbij ] n. f.
• 1670; it. bisbiglio « murmure »
♦ Fam. Petite querelle pour un motif futile. ⇒ chamaillerie, dispute. Être en bisbille avec qqn. Les bisbilles de la campagne électorale.
● bisbille nom féminin (italien bisbiglio, murmure) Familier. Brouille, querelle futile entre deux personnes : Être en bisbille avec un ami. ● bisbille (synonymes) nom féminin (italien bisbiglio, murmure) Familier. Brouille, querelle futile entre deux personnes
Synonymes :
- brouille
- chicane
- fâcherie
Contraires :
- accord
- entente
- harmonie
- réconciliation
bisbille
n. f. Fam. Petite querelle pour des motifs futiles. Ils sont en bisbille depuis longtemps.
⇒BISBILLE, subst. fém.
Fam. Querelle futile. Elle passait sa vie à créer des brouilles et des bisbilles (QUÉFFELEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, p. 184) :
• 1. Ainsi, pour éviter les inconvénients de l'existence en commun et les inutiles bavardages qui sont de constants motifs de bisbilles et de troubles, il serait nécessaire que chacun habitât séparément une maisonnette,...
HUYSMANS, L'Oblat, t. 2, 1903, p. 141.
— Être en bisbille avec qqn. Avoir un léger différend avec quelqu'un. Les deux familles seraient en bisbille (REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 149). Mettre en bisbille :
• 2. Mais crac, patatra, quatre autres années plus tard, le fondateur de l'Action française quotidienne, et des frottements journalistiques dont le détail n'a pas d'intérêt, nous mirent de nouveau en bisbille, Henry Simond et moi.
L. DAUDET, Salons et journaux, 1917, p. 49.
PRONONC. :[]. Durée mi-longue sur la dernière syll. dans PASSY 1914, durée longue dans BARBEAU-RODHE 1930 (cf. aussi DG). PASSY 1914 transcrit [biz-]. BARBEAU-RODHE 1930 donne également la possibilité de cette prononc. avec [z]. FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 1 1787, ainsi que GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851 et DG notent ] mouillé, LAND. et DG avec yod.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1677 ([WIDERHOLD], Nouv. dict. fr.-ital. et ital.-fr., Genève, J.-H. Widerhold).
Empr. à l'ital. bisbiblio (MÉN.; FEW t. 1, p. 580; DEI) attesté dep. la 1re moitié du XIVe s. au sens de « chuchotement, murmure », au XVe s. au sens de « murmures pouvant exprimer la désapprobation, la médisance, l'intérêt, la stupeur, l'inquiétude »; déverbal de bisbigliare d'orig. onomatopéïque.
STAT. — Fréq. abs. littér. :16.
bisbille [bizbij; bisbij] n. f.
ÉTYM. 1677; ital. bisbiglio « murmure », de bisbigliare.
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♦ Fam. Petite querelle pour un motif futile. ⇒ Brouillerie, dispute. || Être en bisbille avec qqn, en conflit pour des raisons futiles.
1 Des rois qui souvent pour vétille
Avaient entre eux quelque bisbille (…)
2 Si quelque badaud s'étonnait de les voir en bisbille, ils se cachaient pour rire de lui, et on les entendait babiller et chanter ensemble comme deux merles dans une branche.
G. Sand, la Petite Fadette, p. 18.
3 Dans son café-tabac-ministère, Guignebert avait davantage l'air d'être le patron du bistrot que le ministre de l'Information. Il siégeait en bras de chemise, la cravate dénouée, arbitre des bisbilles, déjà, entre les futurs journaux, entre les mouvements, les partis.
Claude Roy, Nous, p. 14.
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DÉR. V. Bisbrouille.
Encyclopédie Universelle. 2012.