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bougeoir

bougeoir [ buʒwar ] n. m.
• 1514; de bougie
Chandelier bas dont le pied, élargi en plateau pour recevoir la cire, est muni d'un anneau pour le tenir à la main. Bobèche de bougeoir.

bougeoir nom masculin (de bougie) Petit chandelier sans pied, muni d'un anneau ou d'un manche.

bougeoir
n. m. Petit chandelier à anse.

⇒BOUGEOIR, subst. masc.
A.— Petit support de bougie, bas et à plateau, que l'on saisit par une poignée ou un anneau fixé au plateau. Prendre un bougeoir; (apparaître) un bougeoir à la main :
1. Le domestique, en faisant les chambres, redescendait les bougeoirs, qu'on plaçait sur une table du vestibule où chacun les prenait en allant se coucher; ...
DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, p. 319.
P. ext. Bougeoir non portatif et parfois non destiné à recevoir une bougie :
2. ... il brisa sur les tapis d'Orient les petites lampes à pétrole toujours odorantes et transpirantes que l'on fixait, avec des manchons à ressorts, dans les bougeoirs du piano.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, p. 102.
Rem. Attesté dans tous les dict. des XIXe et XXe siècles.
B.— HIST. Bougeoir que le roi (ou un baron, etc., cf. infra) faisait tenir à son coucher par un de ses courtisans :
3. ... quand, ses valets assemblés autour de lui à distance respectueuse, après les avoir parcourus du regard, il disait : « Coignet, le bougeoir! » ou : « Ducret, la chemise! », c'est en ronchonnant d'envie que les autres se retiraient, envieux de celui qui venait d'être distingué par le maître. Deux, même, lesquels s'exécraient, essayaient chacun de ravir la faveur à l'autre, en allant, sous le plus absurde prétexte, faire une commission au baron, s'il était monté plus tôt, dans l'espoir d'être investis pour ce soir-là de la charge du bougeoir ou de la chemise.
PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 553.
LITURG. Instrument réservé à la dignité épiscopale (Archéol. chrét. t. 2, 1925); bougeoir qu'on tient à l'évêque pendant qu'il officie. Le porte-bougeoir (HUYSMANS, L'Oblat, t. 2, 1903, p. 230).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1531 bougeouer « petit chandelier bas à anse latérale ou à manche » (Inv. de Louise de Savoie, f° 2 dans GAY); 1534 bougeoir (Inv. du duc de Lorraine, f° 18 v°, ibid.).
Dér. du rad. de bougie; suff. -oir (dont -ouer représente la prononc. pop.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :137.

bougeoir [buʒwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1534; boujoué, 1514; de bougie.
Chandelier bas dont le pied élargi en plateau pour recevoir la cire, est muni d'un anneau. || Bougeoir d'argent, de cuivre, de bois. || Disque à rebords d'un bougeoir. Bobèche.
1 Le roi lui donna un soir le bougeoir à son coucher.
Saint-Simon, Mémoires, 54, 149.
REM. Il s'agit de la charge de porter le bougeoir (ou la chemise) au coucher du roi, confiée à un courtisan.
2 Son anneau, plat, parfaitement circulaire, est situé à quelques centimètres seulement de la base hexagonale du bougeoir, etc., dont le corps mouluré (gorges, tores, cavets, doucines, scoties, etc.) supporte (…)
A. Robbe-Grillet, Projet pour une révolution à New York, p. 12.

Encyclopédie Universelle. 2012.