bourbeux, euse [ burbø, øz ] adj.
• 1552; de bourbe
♦ Qui est plein de bourbe. ⇒ 1. boueux, fangeux. Sentier bourbeux. Eau bourbeuse (opposé à clair) .
● bourbeux, bourbeuse adjectif Qui est plein de bourbe : Eau bourbeuse. ● bourbeux, bourbeuse (synonymes) adjectif Qui est plein de bourbe
Synonymes :
- boueux
- fangeux (littéraire)
Contraires :
- clair
- filtré
- limpide
bourbeux, euse
adj. Plein de bourbe. Chemin bourbeux.
⇒BOURBEUX, EUSE, adj.
Plein de bourbe. Synon. boueux, fangeux :
• 1. La tranchée s'amorçait, bourbeuse, vite envahie d'eau.
VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 58.
— P. ext. Qui charrie de la bourbe, du limon. Un ruisseau bourbeux; des eaux bourbeuses.
— ZOOL. Tortue bourbeuse ou, p. ell., la bourbeuse. Tortue qui vit dans la bourbe.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe siècle.
— P. métaph. Impur, vil :
• 2. Si toute la vie est ténèbres,
Toute la nature est flambeau.
Qu'ailleurs la bassesse soit grande,
Que l'homme soit vil et bourbeux,
J'en souris, pourvu que j'entende
Une clochette au cou des bœufs.
HUGO, Les Chansons des rues et des bois, 1865, p. 144.
• 3. Il en est qui s'effarent et se déroutent devant l'effort quel qu'il soit (...) C'est la foule immense des mauvais nageurs, vite notés, ou flottant, à l'état d'épaves, sur les remous bourbeux de la société indifférente.
L. DAUDET, Le Rêve éveillé, 1926, p. 207.
Prononc. :[], fém. [-ø:z].
Étymol. ET HIST. — 1552 (Ch. ESTIENNE, Dict. Latino-gallicum, 784a dans Rom. Forsch., t. 32, p. 20 : Lutosus).
STAT. — Fréq. abs. littér. :142.
bourbeux, euse [buʀbø, øz] adj.
ÉTYM. 1552; de bourbe.
❖
♦ Qui est plein de bourbe, couvert de boue. ⇒ Boueux, fangeux, marécageux. || Chemin, sentier bourbeux. || Creux, trou bourbeux. ⇒ Bourbier. || Eau bourbeuse.
1 Je lui montrais de loin les embouchures du Rhône, dont l'impétueux cours s'arrête tout à coup au bout d'un quart de lieue, et semble craindre de souiller de ses eaux bourbeuses le cristal azuré du lac.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, IV, p. 137.
1.1 De Slovénie en Italie, aidé par les douaniers, puis abandonné d'eux, je remontai un torrent bourbeux.
Jean Genet, Journal du voleur, p. 120.
♦ Par métaphore. ⇒ Impur.
2 (…) ou le grand chemin de la vertu, ou le bourbeux sentier de la courtisane.
3 Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.
Baudelaire, les Fleurs du mal, Au Lecteur.
❖
CONTR. Clair, limpide.
Encyclopédie Universelle. 2012.