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bourrichon

bourrichon [ buriʃɔ̃ ] n. m.
• 1860; de bourriche
Fam. Tête. Monter le bourrichon à qqn, lui monter la tête. « il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature » (Flaubert). s'illusionner.

bourrichon nom masculin (de bourriche) Populaire. Monter le bourrichon à quelqu'un, l'exalter, lui faire accroire quelque chose. Populaire. Se monter le bourrichon, se faire des illusions ; s'échauffer à froid à propos de quelque chose. ● bourrichon (expressions) nom masculin (de bourriche) Populaire. Monter le bourrichon à quelqu'un, l'exalter, lui faire accroire quelque chose. Populaire. Se monter le bourrichon, se faire des illusions ; s'échauffer à froid à propos de quelque chose.

⇒BOURRICHON, subst. masc.
Pop. Tête :
De temps à autre, faut bien comprendre, ça venait à fermenter un peu dans la bobèche des miteux, des drôles de mensonges, comme ça sur le pas des boutiques surtout les jours de canicule... Ça venait comme des bulles dans leur bourrichon crever en surface...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 342.
Expr. pop. Monter le bourrichon à qqn. Exalter (quelqu'un); (lui) en faire accroire. ... sa petite grue (...) lui aura monté le bourrichon. Elle lui aura persuadé qu'il se classerait parmi les « intellectuels » (PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, p. 238). Avoir le bourrichon très monté. Être très exalté (cf. FLAUBERT, Correspondance, 1868, p. 382). Se monter le bourrichon. S'exalter; se faire des illusions. On se monte vite le bourrichon quand on a envie de quelque chose (P. VIALAR, Tournez, jolies gosses, 1956, p. 98). Synon. se monter la tête. Par jeu de mots. Se monter et se démonter le bourrichon (cf. FLAUBERT, Correspondance, 1868, p. 416).
Au fig. [Chez Flaubert] Le moral. Mon pauvre bourrichon est à bas (FLAUBERT, Correspondance, 1872, p. 377).
♦ Expr. Se remonter le bourrichon (cf. FLAUBERT, Correspondance, 1861, p. 271). Remonter son bourrichon (FLAUBERT, Correspondance, 1870, p. 130). Se remonter le moral.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1860 pop. « tête » se monter le bourrichon (FLAUBERT, Corresp., t. 3, p. 38 dans ROB.).
Dér. de bourriche étymol. 2; suff. -on.
STAT. — Fréq. abs. littér. :32.
BBG. — MOUSSAT (É.). Sur le front du vocab. Un peu d'étymol. Du bourrichon à la bourrique. Déf. Lang. fr. 1965, n° 27, pp. 5-6. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 374.

bourrichon [buʀiʃɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1860, Flaubert; de bourriche.
Fam. Tête. Bourriche, II.
Loc. Monter le bourrichon à qqn, lui monter la tête, exciter son imagination.
Se monter le bourrichon : se faire des illusions. — ☑ (1859, in D. D. L.). Vx. Se charpenter le bourrichon.
1 Oh ! comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers !
Flaubert, Correspondance, t. III, p. 38.
2 Et surtout on ne se livre pas à ce que j'appellerai ces acrobaties de sensibilité, huit jours avant de se présenter au Cercle ! Elle est un peu roide ! Non, c'est probablement sa petite grue qui lui aura monté le bourrichon.
Proust, Du côté de Guermantes, Folio, p. 286.

Encyclopédie Universelle. 2012.