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bris

bris [ bri ] n. m.
• 1413; de briser
1Action de briser ou de se briser; son résultat. Assurance couvrant le bris de vitrine, de glaces.
Dr. Destruction, rupture intentionnelle constituant un délit. effraction. Bris de clôture, de scellés.
2Vx Naufrage; débris d'un navire. Dr. anc. Droit de bris : droit de s'approprier les épaves.
⊗ HOM. Brie.

bris nom masculin (de briser) Action de briser quelque chose ou de se briser en plusieurs morceaux ; débris ainsi obtenus : Bris de glace. Arbre brisé accidentellement. ● bris (expressions) nom masculin (de briser) Bris de clôture, destruction intentionnelle de tout ou partie d'une clôture, de quelque nature qu'elle soit. (Sous le nom d'effraction, c'est une circonstance aggravante du vol.) Bris de scellés, délit consistant en l'enlèvement ou la destruction, sans autorisation, des bandes, protections, liens et cachets formant scellés, apposés par l'autorité publique. ● bris (homonymes) nom masculin (de briser) brie nom masculin

bris
n. m. DR Rupture. Bris de scellés, bris de clôture.

⇒BRIS, subst. masc.
A.— Lang. gén. Action de briser ou de se briser; résultat de cette action. Il [le pyrex] risque moins que le verre mince le bris par le choc (C. DUVAL, Le Verre, 1966, p. 29) :
1. Le bris des bouteilles détonantes pavait de tessons épais le boulevard où la cavalerie ne tentait aucune approche.
HAMP, Vin de Champagne, 1909, p. 170.
P. métaph. :
2. ... songeant actuellement, devant son feu, au bris de ce ménage qu'il avait aidé, par ses bons conseils, à s'unir, il jeta une nouvelle brassée de bois, dans la cheminée, et il repartit à toute volée dans ses rêves.
HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 93.
B.— Emplois spéc.
1. DR. Fait de briser avec violence un scellé, une porte fermée, une clôture. Bris de porte, de scellés. Coupable de bris de clôture et d'effraction (A. FRANCE, L'Orme du mail, 1897, p. 168).
P. méton. Bris de prison. Évasion ou tentative d'évasion par effraction :
3. Vous devriez bien effectuer avec Vacquerie un bris de prison et arriver tous les deux à Hauteville-House par escalade et effraction.
HUGO, Correspondance, 1873, p. 362.
2. MAR., vx. Débris, épaves d'un navire ayant fait naufrage.
Droit de bris. Droit que s'arrogeaient les seigneurs de s'approprier les épaves des vaisseaux naufragés.
Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires.
3. HÉRALD. Bris d'huis. Bande de métal qui soutient les portes sur leurs gonds et ressemble à une brisure.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux.
PRONONC. — 1. Forme phon. :[]. 2. Homon. Brie; Bry. 3. Hist. — Pour FÉR. Crit. t. 1 1787, GATTEL 1841, l's finale se prononce. Cf. aussi Ac. 1835. À ce sujet cf. la rem. dans LITTRÉ : ,,L'Acad. dit qu'on prononce l's : cela est une erreur; on ne dit jamais que le bri [= ] de scellé.``
ÉTYMOL. ET HIST. — 1413 « action de briser » (Lit. remiss. ex Reg. 167 Chartoph. reg. ch. 179 dans DU CANGE, s.v. brisare); en partic. XVe s. bris de prison (Proc.-verb. des séanc. du cons. du règ. du roi Charl. VIII, p. 170, Bernier dans GDF. Compl.); fin XVIe s. « naufrage » (FAUCHET, Antiquitez, l'Autheur au Lecteur dans HUG.); 1611 droict de bris (COTGR.); 1690 hérald. (FUR.).
Déverbal de briser.
STAT. — Fréq. abs. littér. :33.

bris [bʀi] n. m.
ÉTYM. 1413; déverbal de briser.
1 Littér. ou didact. Action de casser. || Bris par choc, par torsion.
1 (…) les voisins les plus proches, entendirent de grands cris, des trépignements, un cliquetis d'épées, et un bris prolongé de meubles.
A. Dumas, les Trois Mousquetaires, p. 128.
Par métaphore :
2 Dans sa recherche de la pureté, le poète détruit les choses, lui aussi, à travers les mots. L'image est pour ainsi dire un bris de vocables.
R. Queneau, Bâtons, chiffres et lettres, p. 178.
Cour. || Bris de glace. || Commerçant assuré contre les bris de vitrine.
Dr. (dans des expr.). Rupture intentionnelle constituant un délit. || Bris de clôture : destruction intentionnelle de tout obstacle placé pour empêcher l'introduction dans l'habitation ou le terrain d'autrui. || Bris de scellés : destruction ou enlèvement intentionnel des empreintes d'un sceau ou de la bande sur laquelle elles ont été apposées.
3 Dans le langage du palais, où il s'agit de qualifier des actes plutôt que de raconter des faits ou des actions, on se sert du mot bris pour exprimer la rupture faite avec violence d'un scellé ou d'une porte fermée; hors de là brisement convient seul.
Lafaye, Dict. des synonymes, Abandon…
2 (Fin XVIe). Vx. Naufrage; débris d'un navire.
(1611). || Droit de bris : droit qui appartient au seigneur sur les épaves.
3 (1690). Blason. || Bris d'huis : pièce de fer soutenant une porte sur son pivot.
tableau Termes de blason.
HOM. Bri, brie.

Encyclopédie Universelle. 2012.