briseur, euse [ brizɶr, øz ] n. ♦ Personne qui brise (qqch.). Briseur d'images : iconoclaste.
♢ Fig. Briseuse de ménage. Briseur de grève : ouvrier qui ne fait pas la grève lorsqu'elle a été décidée (⇒ jaune, renard) ; ouvrier embauché pour remplacer un gréviste.
● briseur nom masculin Dans une carde à chapeaux et dans une machine à filer à fibres libérées (open-end), cylindre denté arrachant les fibres aux cylindres alimentaires pour les communiquer à l'organe suivant. ● briseur, briseuse nom Littéraire. Personne qui brise, qui cherche à briser quelque chose. ● briseur, briseuse (expressions) nom Briseur de grève, travailleur qui compromet la réussite d'une grève en refusant de s'y associer ou qui, étranger à l'entreprise, vient faire le travail des grévistes ; jaune.
briseur, euse
n. Celui, celle qui brise.
— n. m. Briseur de grève: ouvrier qui ne fait pas grève ou qui remplace un gréviste.
⇒BRISEUR, EUSE, subst. masc.
A.— Celui, celle qui brise, qui casse quelque chose. Le geste d'un Polyeucte briseur d'idoles (MAURIAC, Génitrix, 1923, p. 358).
— Emploi adj.
1. Lang. littér. :
• 1. ... Jean n'a pas cédé à un seul mouvement spontané, il n'a eu ni la larme qui monte aux cils, ni le coup de poing briseur de vaisselle...
COLETTE, L'Entrave, 1913, p. 77.
2. TECHNOL. Carde briseuse. ,,Qui divise la laine par un premier cardage`` (DG).
B.— Au fig. [Désigne une pers. ou un inanimé abstr.] Briseur d'un cabinet infâme et libérateur du pays (L. DAUDET, Au temps de Judas, 1920, p. 221). L'individualisme, briseur de routines (VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géogr. hum., 1921, p. 204).
♦ Briseur de grève. Travailleur refusant de participer à une grève; ouvrier que l'on embauche à la place d'un gréviste :
• 2. Que pouvait-il faire tout de même? Allait-il retourner à la rue, à la mendicité parce qu'il ne voulait pas rester un briseur de grève? Jamais il n'aurait eu de travail, si ce n'avait été le mot d'Adrien Arnaud, et « l'entr'aide mutuelle ».
ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 499.
PRONONC. :[
], fém. [-zø:z].
], fém. [-zø:z]. ÉTYMOL. ET HIST. — Fin XIIe s. « celui qui brise, qui endommage » ici fig. (Gar. le Loh., 2e chans., XXXV, p. 110, P. Paris dans GDF.); 1261 briseur d'ostelz (Doc. histor., II, 69 dans GDF. Compl.); 1694 briseur d'images (Ac.); 1933 fig. briseur de grèves (LÉNINE, Que faire, Paris. Éd. sociales internationales, Œuvres complètes, t. 4, p. 496).
Dér. du rad. de briser étymol. 1; suff. -eur2.
STAT. — Fréq. abs. littér. :18.
BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 215.
briseur, euse [bʀizœʀ, øz] n.
ÉTYM. Fin XIIe; de briser.
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♦ ☑ Loc. cour. (1933). Briseur de grève : personne qui ne fait pas la grève lorsqu'elle a été décidée; personne embauchée pour remplacer un gréviste (⇒ Jaune).
b Rare et littér. Chose qui brise (qqch.).
1 Autour de la fontaine les déesses, hier encore étreintes jusqu'aux yeux par la glace, souriaient victorieuses (…) et gardant près d'elles le jet d'eau incessant briseur de la glace qui les avait aidées à vaincre et qu'elles laissaient caresser leur visage comme un animal aimé.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 775.
2 N. f. Techn. Première carde d'un assortiment.
2 L'opération de cardage s'effectue par passage de la laine dans plusieurs cardes successives (…); constituant un assortiment (…) la première, dite briseuse, est double à avant-train; la deuxième ou repasseuse et la troisième dite fileuse ne diffèrent de la briseuse que par quelques détails (…)
Charles Martin, la Laine, p. 44.
Encyclopédie Universelle. 2012.