BRACERO
BRACER
Terme, d’origine espagnole, désignant le manœuvre, l’homme qui travaille de ses bras. Ouvriers agricoles mexicains légalement admis aux États-Unis entre 1942 et 1964, et engagés sur la base de contrats temporaires, les braceros constituent, par leur mouvement, un phénomène social de migration pour raison économique, comparable à celui que connaissent depuis 1950 certains pays européens industrialisés avec l’entrée — clandestine pour une part, administrativement établie pour une autre — d’éléments nord-africains, espagnols, portugais ou turcs. Dans le vocabulaire du Mexique contemporain, le terme désigne d’emblée celui qui émigre aux États-Unis pour y être ouvrier agricole — parfois même en usine — avec un caractère de semi-clandestinité; dans le vocabulaire populaire des États de l’Ouest américain, on les désigne sous le sobriquet de «dos mouillés» (wetbacks ); nombre d’entre eux sont passés aux États-Unis en traversant à la nage le rio Grande qui fait frontière. En 1964, la dernière année où le programme établi à leur sujet en 1942 était en vigueur, on enregistrait officiellement 180 000 braceros aux États-Unis; le gouvernement américain mettait alors fin à cette forme légale d’admission, leur disponibilité sur le marché de l’emploi domestique créant quelques problèmes.
bracero
n. m. (Haïti) Coupeur de canne haïtien, employé comme travailleur saisonnier en République dominicaine.
Encyclopédie Universelle. 2012.