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calendes

calendes [ kalɑ̃d ] n. f. pl.
• 1165; lat. calendæ
Didact. Premier jour de chaque mois chez les Romains. Les calendes étaient le jour d'échéance des dettes. Loc. fig. Renvoyer, remettre qqch. aux calendes grecques, à un temps qui ne viendra jamais (les Grecs n'ayant pas de calendes).

calendes nom féminin pluriel (latin calendae) Premier jour du mois romain. (Les derniers jours du mois précédent se désignaient par leur numéro avant les calendes.) ● calendes (expressions) nom féminin pluriel (latin calendae) Familier. Calendes grecques, temps très éloigné dans l'avenir et qui n'arrivera jamais (les mois grecs n'ayant pas de calendes).

calendes
n. f. pl. ANTIQ Premier jour de chaque mois, chez les Romains.
Fig. Renvoyer aux calendes grecques: remettre à une époque qui n'arrivera jamais.

⇒CALENDES, subst. fém. plur.
HIST. ROMAINE. Premier jour du mois. Calendes de janvier :
1. Le même Cédrénus fait mourir Christ le 23 mars, et ressusciter le 25 : de là, dit-il, vient l'usage, dans l'église, de célébrer la pâque le 25 de mars, c'est-à-dire, au 8 avant les calendes d'avril, ou trois mois après le 8 des calendes de janvier, époque de la naissance du dieu Soleil. Ce 8 des calendes, soit de janvier, soit d'avril, était le jour même où les anciens Romains fixaient l'arrivée du Soleil au solstice d'hiver et à l'équinoxe du printems.
DUPUIS, Abr. de l'orig. de tous les cultes, 1796, p. 334.
Loc. [P. réf. au fait que le calendrier grec ne connaît pas le terme calendes] Calendes (grecques).
♦ [En parlant de l'avenir] Payer, renvoyer, remettre aux calendes (grecques) c'est-à-dire à une date très éloignée et si indéterminée qu'elle risque de ne jamais arriver :
2. Bon! me suis-je dit, il va se présenter quelque difficulté, et le payement sera rejeté à quelque calende, qu'on ne verra jamais.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1878, p. 1267.
3. MME PARPALAID. — Ici, les clients vous payent à la Saint-Michel.
KNOCK. — Mais... quel est le sens de cette expression? Est-ce un équivalent des calendes grecques, ou de la Saint-Glinglin?
ROMAINS, Knock, 1923, I, p. 4.
♦ [En parlant du passé] Rare, pop. Depuis les calendes. Depuis bien longtemps :
4. — C'est moi! c'est moi jusqu'au bout qu'ai conservé sa maison! Si je l'avais pas défendue, elle serait fourguée depuis les calendes!
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 639.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1119 kalendes (Ph. DE THAON, Comput, 891 ds T.-L.); 1165-70 calendes (B. DE STE-MAURE, Troie, 3860, ibid.); 1552 (RABELAIS, Gargantua, XX, éd. Marty-Laveaux, I, p. 75 : es prochaines Calendes Grecques. C'est à dire : iamais); d'où 1690 renvoyer un homme aux Calendes Grecques (FUR.). Empr. au lat. calendae qui désigne les premiers jours du mois chez les Romains, VARRON, 6 ds FORC., s.v. 494b. Fréq. abs. littér. : 34. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 396. — ROG. 1965, p. 116.

calendes [kalɑ̃d] n. f. pl.
ÉTYM. V. 1165; kalendes, v. 1119; lat. calendæ.
1 Didact. Premier jour de chaque mois chez les Romains. || Le mois romain était divisé en trois parties par les calendes, les nones et les ides. || Les calendes étaient le jour d'échéance des dettes.
1 Je suis venu ici plus de dix fois depuis les calendes du mois dernier. — Comment dites-vous cela, s'il vous plaît ? Les Cal… — Les Calendes, Mademoiselle, c'est la manière de compter des Romains et la mienne.
J.-F. Regnard, la Coquette, III, 3.
2 Vous faites un bel éloge du jour de l'an, mais je vous aime toute l'année, et tous les jours sont pour moi les calendes de janvier.
Voltaire, Lettre à Cideville, 4 févr. 1765.
2 Loc. (1552). Calendes grecques. || Remettre, renvoyer aux calendes, aux calendes grecques : remettre à un temps qui ne viendra jamais (les Grecs n'ayant pas de calendes).
3 L'arrêt sera donné ès (aux) prochaines calendes grecques, c'est-à-dire jamais (…)
Rabelais, Gargantua, XX.
Par ext. Avenir très éloigné.
REM. Cet emploi étant assez courant et le sens 1. didactique, on rencontre l'expression renvoyer aux calendes avec ce sens (erroné).
DÉR. V. Calendrier.

Encyclopédie Universelle. 2012.