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calot

1. calot [ kalo ] n. m.
• 1627; de cale « coiffe » (XIIe) puis « bonnet » (1374), p.-ê. de écale « coque de noix »
Coiffure militaire dite aussi bonnet de police. ⊗ HOM. Calo. calot 2. calot [ kalo ] n. m.
• 1866; « noix écalée » 1690; de cale, déglutination de écale 1. calot
1Grosse bille.
2Pop. et vieilli Œil. Loc. Rouler des calots : faire des yeux étonnés.

calot nom masculin (de cale, coiffure) Coiffure militaire en drap à deux pointes, sans bords et sans visière. (Remplacée par le béret en 1960, elle ne subsiste plus que dans l'armée de l'air.) Petit chapeau sans bord. ● calot (homonymes) nom masculin (de cale, coiffure) calo nom masculincalot nom masculin (mot dialectal du Centre, du moyen français cale, noix) Grosse bille utilisée dans les jeux des enfants. Argot. Œil. ● calot (homonymes) nom masculin (mot dialectal du Centre, du moyen français cale, noix) calo nom masculin

calot
n. m. Coiffure militaire sans bords, appelée aussi bonnet de police.

I.
⇒CALOT1, subst. masc.
A.— Vx. Petite calotte. Calot d'enfant de chœur.
B.— P. ext.
1. Coiffure légère de soldat, de forme allongée, sans bords, qui ne couvre que la partie supérieure de la tête. Le calot sur l'oreille; des soldats en calot. Un vieillard, coiffé d'un calot de soldat, balayait la neige de cette cour (ARLAND, L'Ordre, 1929, p. 291).
2. Coiffure féminine en forme de bonnet ou de toque. Sa petite silhouette de gargouille, coiffée jusqu'aux sourcils d'un de ces calots « à la mode » (COLETTE, La Vagabonde, 1910, p. 21).
P. anal., lang. des coiffeurs. Partie supérieure d'un chignon :
Vers 1868, les bandeaux deviennent plus bouffants; les chignons sont toujours bas et longs et se composent encore de calots bouclés, ...
STÉPHANE, L'Art de la coiffure féminine, 1932, p. 184.
Prononc. et Orth. :[kalo]. Ds Ac. 1932. Var. callot ds G. SAND, François le Champi, 1850, p. 152; cf. aussi Nouv. Lar. ill. qui, s.v. calot, renvoie à callot. Homon. calo. Étymol. et Hist. 1751 confiserie (Encyclop. t. 2 : Calot [...] c'est une calotte de chapeau dans laquelle ils [les faiseurs de dragées au moule] mettent les dragées après qu'elles sont séparées des branches); 1803 (BOISTE : Calot [...] Fond de chapeau); 1838 (Ac. Compl. 1842 : Calot. Partie supérieure et à peu près plane d'un shako); 1879, 30 août « képi » (La vie moderne ds L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., p. 71); 1883 « bonnet de police du soldat » (Lettres d'un Dragon, p. 135 ds ESN. 1935). Dér. de cale3 « coiffure »; suff. -ot. Fréq. abs. littér. :50. Bbg. SAIN. Lang. par. 1920, pp. 291-292. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 146.
II.
⇒CALOT2, subst. masc.
Arg., vx. Teigneux :
... daignez me recevoir au moins en qualité de monstre, de phénomène, de calot propre à faire amasser la foule, ...
NERVAL, Les Filles du feu, Dédicace à Alexandre Dumas, 1854, p. 502.
Prononc. et Orth. :[kalo]. Var. callot ds A. FRANCE, Monsieur Bergeret à Paris, 1901, p. 237. Homon. calo. Étymol. et Hist. 1628 (Jargon de l'argot réformé ds SAIN. Sources t. 1, p. 224 : Callots sont ceux qui sont teigneux, véritables ou contrefaits); cf. dial. Yonne calo « homme accablé par la peine, le travail, la misère » (JOSSIER 1882). Emploi métaph. de calot « coiffure », la teigne couvrant la tête comme une calotte; cf. arg. calle « tête » (1628 Jargon de l'argot réformé ds SAIN., loc. cit., p. 218); v. cale3 « coiffure ». Fréq. abs. littér. :1. Bbg. QUEM. 2e s. t. 3 1972, p. 30. — RIGAUD (A.). La Vraie cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 26. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 57, 187, 268. — SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 57.
III.
⇒CALOT3, subst. masc.
A.— Région. Coquille de noix et, p. ext., noix. On gaule à coups de pierre les « calots » — les noix — des grands noyers (P. VIALAR, La Chasse aux hommes, Les Odeurs et les sons, 1953, p. 31).
B.— P. anal. Grosse bille servant à des jeux d'enfants.
Rem. Attesté ds Lar. 19e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892 ainsi que la plupart des dict. gén. du XXe siècle.
Arg. Œil. À force de loucher sur ses pièces il [le petit Robert] s'en faisait mal aux calots (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 201); ma pépée, faut ouvrir tes callots (MARCUS, 15 fables célèbres, racontées en arg. par Marcus, 1947, p. 3).
Prononc. et Orth. :[]. Lar. 19e : ,,On dit aussi callot.`` Outre calot, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e consacrent une entrée indépendante à callot. Homon. calo. Étymol. et Hist. 1. a) 1690 « noix » (FUR. : Calot); 1836 arg. jeux (F. VIDOCQ, Les Voleurs, p. 45 : Calots. Coquilles de noix); d'où b) 1866 id. « grosse bille » (A. DELVAU, Dict. de la lang. verte, p. 56); 2. 1846 arg. au plur. « yeux » (Un détenu [anonyme] intérieur des prisons ds ESN., sans ex.); cf. 1866 boiter des calots « loucher » (A. DELVAU, loc. cit.). 1 a terme dial., notamment du Centre et de l'Ouest (ROLL. Flore t. 4, p. 35 et sq.; FEW t. 17, p. 78), dér. (suff. -ot) du m. fr. cale « noix » (1603, Olivier de Serres ds FEW, loc. cit.), lui-même issu par aphérèse de écale « brou de la noix », le é- initial ayant prob. été pris pour le préf. e(s)-, cf. le dér. écaler « ôter le brou des noix ». 2 emploi métaph. de 1 par l'intermédiaire de « bille ». Fréq. abs. littér. :1. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 299. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 224. — SAIN. Lang. par. 1920, pp. 233-234, p. 376. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 144, 151; t. 2 1972 [1925], p. 103.

1. calot [kalo] n. m.
ÉTYM. 1732; dimin. de 3. cale.
Pièce de bois pour caler.
HOM. Calo, 2. calot, 3. calot.
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2. calot [kalo] n. m.
ÉTYM. 1883; « partie supérieure d'un shako », 1839; « fond de chapeau », 1803; « calotte de chapeau dans laquelle ils (les fondeurs) mettent les dragées (grains de plomb) après qu'elles sont séparées des branches », 1751, Encyclopédie; de 4. cale « coiffure ».
1 Coiffure militaire, dite aussi bonnet de police, de forme allongée et sans bords. || Le calot sur l'oreille. || En France, les militaires — hormis les aviateurs (personnel au sol) — ont remplacé le calot par le béret. || Le calot des C. R. S.
1 Le calot est posé droit sur le crâne, dont il cache entièrement les cheveux, coupés très ras comme on peut en juger d'après les tempes.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 29.
2 (1854, callot; → ci-dessous, cit. 2). Par anal. Petite toque féminine.
2 — Remarqué dans les caveaux que la coiffure d'une des comtesses d'Eu est la même que celle des femmes du Tréport, sauf les perles et l'étoffe : c'est une espèce de callot (sic), mais très gracieux.
E. Delacroix, Journal, 20 sept. 1854.
3 Reverrai-je (Jadin), sa petite silhouette de gargouille, coiffée jusqu'aux sourcils d'un des calots « à la mode » qu'elle fabriquait elle-même ? Hier soir encore, elle avançait dans ma loge un museau mal poudré pour me montrer sa dernière création : une toque en lapin (…)
Colette, la Vagabonde, p. 21.
DÉR. Caloquet.
HOM. Calo, 1. calot, 3. calot.
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3. calot [kalo] n. m.
ÉTYM. 1866; « noix écalée », 1690; de cale, déglutination de écale.
1 Régional (Centre, Ouest). Coquille de noix; noix (cf. P. Vialar, in T. L. F.).
2 (1836; argot des jeux, 1866). Grosse bille.
1 (…) des corps comparables pour la plupart à des billes de verre pour d'autres à des calots (…)
Monique Wittig, le Corps lesbien, p. 176.
REM. On écrit aussi callot.
3 (1846). Au plur. Fam. Œil.Rouler, ribouler des calots : faire des yeux étonnés.
2 Ne lève pas les yeux sur moi, Messaline ! (…) Vous la voyez, criait-il en prenant à témoin des dieux invisibles : elle montre ces calots-là en plein midi !
Colette, la Vagabonde, p. 146.
HOM. Calo, 1. calot, 2. calot.

Encyclopédie Universelle. 2012.