Akademik

BRANDEBOURG
BRANDEBOURG

BRANDEBOURG

Province du Land de Prusse, le Brandebourg couvrait 27 500 kilomètres carrés et comptait 2,3 millions d’habitants administrés par Potsdam, mais vivant pour la plupart dans l’orbite de Berlin. Au sein de l’Allemagne réunifiée (depuis 1990), le nouveau Land de Brandebourg correspond à peu près aux trois districts de Potsdam, de Francfort-sur-l’Oder et de Cottbus (ensemble 29 475 km2 et 2 542 651 hab. en 1992).

Le Brandebourg appartient à la grande plaine de l’Allemagne du Nord, héritière des glaciations quaternaires. Sa limite méridionale correspond au bourrelet du Fläming formé par les moraines saaliennes; sa limite nord correspond aux collines, «vistuliennes», du Mecklembourg. Entre ces deux zones un peu plus montueuses, le Brandebourg est un pays extrêmement plat où alternent de larges fonds de vallées mal drainées mais fertiles, héritiers des puissants chenaux proglaciaires (Urstromtal), et des interfluves de sables glaciaires aux sols fort ingrats, très largement laissés aux boisements de pins. Le plus méridional de ces chenaux, le Speewald, abrita la minorité slave des Sorabes, regroupés aujourd’hui autour de Cottbus. Les régions sableuses portent des cultures de seigle et de pommes de terre; les grandes vallées, et notamment l’Oderbruch, se consacrent aux cultures maraîchères destinées à Berlin.

La proximité de la capitale du Reich avait été préjudiciable au développement de centres économiques autonomes, mais avait favorisé de longue date certaines industries: outre celle des matériaux de construction, des aciéries et laminoirs, sur le canal de l’Oder à la Havel (Hennigsdorf), à Brandenburg, ou encore à Magdebourg. La R.D.A., privée de l’acier de la Ruhr et de la Silésie, avait tenté de développer dans cette région, après la guerre, une sidérurgie reposant sur des ressources nationales et une technique originale (bas fourneaux de Calbe) avant de construire le grand complexe de Eisenhüttenstadt (anciennement Stalinstadt); celui-ci fonctionnait avec du fer soviétique et du coke polonais et faisait figure de symbole de la coopération entre les divers pays socialistes d’Europe orientale, tout comme le complexe pétrochimique de Schwedt, lui aussi situé sur la «frontière de l’Amitié» (l’Oder) et alimenté par l’oléoduc du même nom.

Le passage à l’économie de marché entraîne un certain nombre de conséquences: le Brandebourg doit lutter contre le chômage (des habitants émigrent dans les anciens Länder pour y chercher du travail), moderniser les infrastructures, rationaliser les entreprises et entreprendre une lutte contre la pollution qui devra se poursuivre pendant de nombreuses années.

brandebourg [ brɑ̃dbur ] n. m.
• 1708; « casaque à galons » 1656; de Brandebourg, État allemand d'où venait cette mode
Passementerie (galon, broderie) ornant une boutonnière. Les brandebourgs d'un dolman. Redingote à brandebourgs.

brandebourg nom féminin (de Brandebourg, nom propre) Casaque garnie de boutons en olive reliés par des galons. ● brandebourg nom masculin Garniture en soutache exécutée sur les devants d'une veste et dont le dessin englobe une boucle de boutonnage.

Brandebourg
(en allemand Brandenburg) Land d'Allemagne et région de la C.E.; 29 059 km²; 2 641 000 hab.; cap. Potsdam. Plaine d'origine glaciaire parsemée de lacs et de forêts; agriculture, maraîchage, foyers d'industries lourdes.
Marche créée par Charlemagne pour arrêter les Slaves, le Brandebourg devint un margraviat (XIIe s.), puis un électorat (1361) qui échut aux Hohenzollern en 1415, formant le noyau du futur roy. de Prusse (1701).

⇒BRANDEBOURG, subst.
A.— Au fém., vx. Casaque à longues manches, ornée de boutons en olive reliés par des galons. Porter une brandebourg (Ac. 1835-78).
Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires.
B.— P. méton., au masc. Ornement de broderie ou de galon entourant les boutonnières d'un vêtement ou servant de boutonnières. Un dolman à brandebourgs; brandebourg d'argent; une de ces redingotes serrées à brandebourgs attachés par des olives (BALZAC, La Fausse maîtresse, 1841, p. 16).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. a) 1621-55 subst. fém. brandebour, cf. supra A; (FERRAND, Muse Normande, Rouen, 1891-95, t. 4, p. 256 : Laiz Brandebours Sont oiourdy daiz vaistemans nouviaux) d'apr. cet ex. la définition de « ornement » donnée par Héron dans le Glossaire de la Muse Normande, Genève, 1969 est erronée; 1680 brandebourg (RICH.); considéré comme ,,ancien`` par Ac. 1798; b) p. ext. 1752 subst. masc. « galon en forme de boutonnière » (Trév.). Du nom de la province all. de Brandebourg (Brandenburg) dont Berlin est le centre. Mot prob. empr. au cours de la guerre de Trente Ans (FEW t. 15, 1, s.v. note 2), le fém. s'expliquant par l'ell. d'un subst. comme casaque [noter l'a. prov. branbor « id. » (1498 dans PANSIER t. 3) dont on ne peut assurer qu'il est le même mot]. Fréq. abs. littér. :63.
BBG. — BEHRENS D. 1923, p. 51. — BOULAN 1934, p. 169, 176. — COLOMB. 1952/53, pp. 222-223. — DUCH. 1967, § 70.

brandebourg [bʀɑ̃dbuʀ] n.
ÉTYM. 1708; « casaque à galons », n. f., 1656; de Brandebourg, État allemand d'où venait cette mode.
1 N. m. Ornement en broderie ou en galon sur un vêtement. Passementerie. || Brandebourg de boutonnière. || Une tunique à brandebourgs. Dolman.
0 Il y avait sur le quai de la gare un ostrogoth en uniforme de je ne sais quoi, une espèce d'adjupette en leggings, mal luné et congestionné, genre revenant du cadre noir, corseté, taille de guêpe, fin de siècle, ou de louveterie, serré dans un pet-en-l'air à brandebourgs et passementeries, une pièce de musée, quoi : le général du Grand Chenil lui-même (…)
B. Cendrars, la Main coupée, in Œ. compl., t. X, p. 215.
2 N. f. Vx. Pavillon, berceau de jardin.

Encyclopédie Universelle. 2012.