capitoul [ kapitul ] n. m.
• 1389; mot langued., de senhor de capitoul; lat. ecclés. capitulum « chapitre »
♦ Hist. Magistrat municipal de Toulouse. Les capitouls ou consuls.
● capitoul nom masculin (ancien provençal capitol, magistrat de Toulouse, du latin capitulum, chapitre ou conseil de la ville) Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, magistrat municipal de Toulouse qui siégeait au Capitole.
⇒CAPITOUL, subst. masc.
HIST. Titre porté, au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution, par les officiers municipaux de Toulouse. Les officiers royaux (...) font à Toulouse des capitouls, à Montauban ou à Marseille des consuls : gens dociles, soumis à leur direction (L. FEBVRE, Combats pour l'hist., 1906-52, p. 177).
Prononc. et Orth. :[kapitul]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1389 capitoux (ISAMBERT, Rec. gén. des anc. lois fr., VI, 386 ds BARB. Misc. 6, n° 8); 1513 capitoul (ID., ibid., XI, 654, ibid.). Empr. à l'a. prov. capitol « magistrat de Toulouse » (Lett. des Capitouls de Toulouse aux consuls de Nîmes ds RAYN. t. 2, p. 322a), issu p. ell. de l'expr. languedocienne senhor de Capitol, ce dernier terme étant attesté au sens de « assemblée municipale (ici de Montauban) » (1221, Hist. de Languedoc, t. III, pr., col. 272, ibid.); capitol est issu du lat. capitulum d'abord dès le IXe s. « assemblée de moines ou de chanoines réguliers » ds NIERM., (puis 1202 Usatica Tolosana ds DU CANGE t. 2, p. 142a); cf. dès 1158 l'appellation capitularii pour désigner les capitouls de Toulouse (ibid.). Fréq. abs. littér. :7.
capitoul [kapitul] n. m.
ÉTYM. 1513; capitoux, 1389; mot languedocien, ellipse de (senhor de) capitoul; lat. ecclés. capitulum « chapitre, assemblée de religieux ».
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♦ Hist. Magistrat municipal de Toulouse (au moyen âge et sous l'Ancien Régime). || Les capitouls, ou consuls de la ville de Toulouse.
0 C'est à la chapelle Saint-Roch, et plus tard chez les Minimes, qu'on appelait aussi les Roquets, que les rois de France s'arrêtaient quand ils arrivaient à Toulouse par la route de Paris, et le Parlement venait en cortège les saluer là, hors des murs, tandis que les magistrats municipaux, les capitouls, manifestaient leur indépendance en les attendant à l'entrée de la ville, à la porte Arnaud-Bernard.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 130.
Encyclopédie Universelle. 2012.