carton [ kartɔ̃ ] n. m.
• v. 1500; it. cartone, augment. de carta « papier »
1 ♦ Feuille assez épaisse, faite de pâte à papier (papier grossier ou ensemble de feuilles collées). Carton-pâte ou carton gris, fait de vieux papiers, de rognures. Carton-paille . Carton-amiante , fait d'une pâte de fibres courtes d'amiante. Carton-pierre, préparé de façon à imiter des ornements en plâtre, en pierre. Carton dur, absorbant, isolant, lustré. Carton ondulé. Objets en carton. Valise en carton. Poupée de carton. Masque de carton.
2 ♦ Fig. DE, EN CARTON-PÂTE : factice. Un paysage de carton-pâte. — (Abstrait) Des sentiments de carton-pâte, sans profondeur, faux. Du carton-pâte. ⇒ 2. toc .
3 ♦ (1611) Boîte, réceptacle en carton fort. Mettre ses affaires dans un carton. Carton à chapeaux, à chaussures. — Spécialt Casier à couvercle brisé, destiné à recevoir des papiers, des dossiers. « D'antiques cartons, arrachés violemment à l'étreinte de leurs alvéoles, s'ouvraient, lâchant des avalanches de paperasses » (Courteline). Loc. fig. Dormir, rester dans les cartons : être en souffrance, ou complètement oublié. — Vx ou région. Carton d'écolier. ⇒ cartable. — CARTON À DESSIN : grand portefeuille de carton servant à ranger des dessins, des plans.
4 ♦ (1641) Dessin en grand, d'après lequel un artiste réalise une fresque, une tapisserie ou un vitrail. Les cartons de Raphaël. ⇒ étude, 2. patron, 3. plan, projet.
5 ♦ Plaque de carton servant de cible au tir. Faire un carton : tirer sur une cible pour s'entraîner ou par jeu; fam. tirer sur qqn avec une arme à feu; fig. marquer des points (aux dépens de l'adversaire), réussir (⇒ cartonner) .
6 ♦ Fam. Battre, manier, taper le carton : jouer aux cartes.
7 ♦ Fam. Carte d'invitation. Envoyer, recevoir un carton.
8 ♦ Sport Carton jaune, rouge : sanction (avertissement, exclusion) infligée à un footballeur par l'arbitre et exprimée par la présentation au public d'une carte de couleur; Fig. blâme.
9 ♦ Géogr. Petite carte de géographie mettant en valeur un détail.
Encyclopédie Universelle. 2012.