cassure [ kasyr ] n. f.
• 1333; de casser
1 ♦ Solution de continuité; endroit où un objet a été cassé. ⇒ 1. brèche, brisure, crevasse, 2. faille, fente, fissure , fracture. Cassure nette, vive. « les assises étaient lisses, pas une cassure, pas un relief » (Hugo). — Cassure dans les couches géologiques. ⇒ diaclase , 2. faille, 2. joint.
2 ♦ La cassure d'un pantalon, l'endroit où le pantalon se plie sur la chaussure.
3 ♦ Coupure, fêlure, rupture. Une cassure dans une vie, une amitié. « C'est là que je vois la cassure, c'est de ce moment qu'on peut dater la décadence » (H. Calet).
⊗ CONTR. Recollage, soudure.
● cassure nom féminin Résultat de l'action de casser ; endroit où un objet est cassé : La cassure est très nette. Rupture, discontinuité dans l'espace, le temps, le rythme ou dans une relation : Provoquer une cassure dans une alliance. Pli formé au fer chaud sur un vêtement. Synonyme ancien de fracture (de l'écorce terrestre). Surface rompue des minéraux dont l'examen peut se faire selon l'éclat, la texture ou la forme. ● cassure (synonymes) nom féminin Résultat de l'action de casser ; endroit où un objet est...
Synonymes :
- fêlure
- fente
- fissure
- fracture
Contraires :
- soudure
Rupture, discontinuité dans l'espace, le temps, le rythme ou dans...
Synonymes :
- blessure
- brisure
- brouille
Synonymes :
- faille
cassure
n. f.
d1./d Endroit où un objet est cassé.
|| GEOL Fissure, fracture de l'écorce terrestre.
d2./d Cassure d'un vêtement, pliure de son étoffe.
d3./d Fig. Rupture. Ce deuil a été une cassure dans sa vie.
⇒CASSURE, subst. fém.
A.— Résultat de l'action de casser ou de se casser; endroit où un objet est cassé. La cassure d'un carreau de vitre (HUGO, France et Belgique, 1885, p. 47). La cassure nette et brillante de la lame (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 351).
— Spécialement
1. [En parlant d'un membre] La cassure de son bras est bien reprise (Ac. 1798-1932, Lar. 19e). Le péroné est cassé, regardez ce bourrelet : c'est toujours l'indication d'une cassure (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1879, p. 25).
2. MINÉR. Point où l'on casse un minerai pour étudier sa structure. Cassure vitreuse, conchoïde, résineuse, cireuse, schistoïde. Dans mes rêves, je ne voyais que prismes rhomboïdes, reflets chatoyants, cassure terne, cassure résineuse (G. SAND, Correspondance, t. 4, 1812-76, p. 321). Des basaltes brun foncé ou noirs, avec des cassures mates, blêmes, comme des lèvres mortes (PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, p. 176).
B.— P. ext. [En parlant d'une étoffe, d'un vêtement]
1. Pli formé par le rabat d'un col, d'une manchette. Devant le miroir il refit sa raie, le pli de sa moustache, la cassure de sa manchette (MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau, 1908, p. 62).
2. Cassure d'un pantalon. Endroit où le pli du pantalon s'arrête brutalement au contact de la chaussure.
3. Arête imaginaire entre deux reflets d'une étoffe chatoyante (velours, soie, satin). Faire briller les orfrois des brocarts, miroiter les cassures du velours et du satin (T. GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, p. 40).
C.— P. métaph. ou au fig. [En parlant d'un sentiment, d'un raisonnement, d'un événement]
1. Rupture, discontinuité dans l'espace. L'immense horizon plat, arrondi sans une cassure (ZOLA, Une Page d'amour, 1878, p. 853).
2. Rupture, discontinuité dans le temps. Je roule depuis trois quarts d'heure afin de pouvoir vous joindre pendant la cassure de midi (AYMÉ, La Mouche bleue, 1957, p. 43).
3. Rupture, éclatement. C'est douloureux tout de même, (...) cette cassure d'une amitié intime qui a près de trente ans! (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1891, p. 94) :
• De toutes ses forces, la bourgeoisie prépare un bouleversement qui s'accomplira en sa faveur, par la brusque cassure de la Révolution.
HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 364.
Prononc. et Orth. :[]. [a] ant. ds Lar. Lang. fr. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1333 casseure « fracture d'un membre » (Reg. crim. de St-Martin-des-Champs ds QUEM.); d'où divers emplois techn. 1701 métall. (FUR.); 1831 géol. (BALZAC, La Peau de chagrin, p. 177); 1863 « pli du tissu » (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, p. 9); 2. 1891 fig., supra. Dér. du rad. de casser « briser »; suff. -ure. Fréq. abs. littér. :116. Bbg. SIGURS 1963/64, p. 387.
cassure [kasyʀ] n. f.
ÉTYM. 1333; de casser.
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1 Solution de continuité qui résulte du cassement d'une chose. ⇒ Arête, brèche, brisure, casse, crevasse, faille, fente, fissure, fracture. || Cassure d'un membre. || Cassure nette, vive.
2 (1831, Balzac). Minér. Fracture dans un terrain rocheux. || Cassure dans les couches géologiques. ⇒ Diaclase, faille, joint.
1 (…) les assises étaient lisses, pas une cassure, pas un relief, la muraille était aussi correctement rejointée qu'une muraille neuve, et Radoub retomba.
Hugo, Quatre-vingt-treize, 111, V, 3.
2 Tandis que le plissement peut avoir lieu sans rupture, le gauchissement entraînera généralement la formation de cassures dans les couches tordues.
Émile Haug, Traité de géologie, t. I, p. 224.
♦ Point où l'on casse un minerai dont on veut étudier la structure. || Cassure vitreuse, schistoïde.
3 (XXe). Abstrait. Coupure, fêlure, rupture. || Une cassure dans une vie, dans une amitié. || Querelle qui laisse subsister une cassure. ⇒ Brisure, brouille.
3 (…) mille éléments de tendresse existant en nous à l'état fragmentaire et qu'elle a assemblés, unis, effaçant toute cassure entre eux.
Proust cité par A. Maurois, Études littéraires, t. I, p. 133.
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CONTR. Colmatage, raccommodage, recollage, soudure.
Encyclopédie Universelle. 2012.