célibat [ seliba ] n. m.
• 1549; lat. cælibatus, de cælebs, ibis « célibataire »
1 ♦ État d'une personne en âge d'être mariée et qui ne l'est pas, ne l'a jamais été. ⇒ célibataire. Vivre dans le célibat. Célibat ecclésiastique, conséquence du vœu de chasteté. « L'homme n'est pas fait pour le célibat » (Rousseau).
2 ♦ Vx Chasteté, période de chasteté (dans le mariage). « la prophétesse druidique était astreinte à de longs célibats » (Michelet).
⊗ CONTR. Mariage.
● célibat nom masculin (latin caelibatus, de caelebs, -ibis, célibataire) État de quelqu'un en âge de se marier et qui n'est pas marié. ● célibat (synonymes) nom masculin (latin caelibatus, de caelebs, -ibis, célibataire) État de quelqu'un en âge de se marier et qui...
Contraires :
- hyménée (littéraire)
- mariage
célibat
n. m. état d'une personne qui n'a jamais été mariée. Vivre dans le célibat. Ant. mariage.
⇒CÉLIBAT, subst. masc.
A.— État de vie d'une personne qui n'est pas encore mariée, ou qui ne se marie pas. Vivre, rester dans le célibat; garder le célibat; vœu de célibat. Anton. mariage. Dans le milieu de Zaza, il fallait se marier ou entrer en religion. « Le célibat, disait-on, n'est pas une vocation » (S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 153) :
• 1. À Sparte, la législation de Lycurgue privait de tous les droits de citoyen l'homme qui ne se mariait pas. On sait par plusieurs anecdotes que lorsque le célibat cessa d'être défendu par les lois, il le fut encore par les mœurs.
FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, p. 55.
• 2. Je sais des parents criminels, dont la fille était faite pour le mariage, et qui l'ont installée dans le célibat, pour la garder auprès d'eux.
MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, p. 955.
— RELIG. CATH. (dr. canonique occ.). Célibat des prêtres, célibat ecclésiastique (des clercs). Le septième canon du concile de Latran, tenu en 1139, n'a fait que confirmer le célibat ecclésiastique qui existoit bien avant cette époque (CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 1, 1803, p. XIX).
— [Règle canonique commune à l'Occident et à l'Orient] Célibat consacré, monastique; être voué au célibat.
— DR. DU TRAVAIL. Clause du célibat. (Dans certaines professions), résiliation du contrat en cas de mariage du salarié.
B.— P. ext. Vie sans conjoint, vie de continence conjugale. Le célibat d'un veuf, d'une veuve. Synon. veuvage :
• 3. Tout le monde entreprit de lui faire quitter Mme Renaud et de le ramener enfin à un célibat moins conjugal; ...
FLAUBERT, La 1re Éducation sentimentale, 1845, p. 215.
• 4. La séparation n'était-elle pas consommée déjà? Cela l'aurait empli de remords et de honte, s'il l'avait possédée encore, lorsqu'elle n'était plus à lui. Mais quelle rentrée affreuse, dans cette chambre humide, abandonnée, où la couche froide de son célibat l'attendait!
ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, p. 266.
— P. métaph. [En parlant d'un inanimé concr. ou abstr.] Isolement affectif. J'empêche l'effrayant célibat de l'abîme (HUGO, La Légende des siècles, t. 5, 1877, p. 1180).
Prononc. et Orth. :[seliba]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1549 (EST.); av. 1580 le coelibat des prebtres (MONTAIGNE, II, p. 335 ds LITTRÉ); 2. 1845 continence sexuelle supra ex. 3. Empr. au lat. caelibatus « id. », attesté dep. Sénèque ds TLL s.v., 73, 16; dér. de caelebs « célibataire » (Plaute, ibid., 65, 78). Fréq. abs. littér. :218. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 453, b) 428; XXe s. : a) 261, b) 153. Bbg. HENSCHEL (B.). Qq. dat. nouv. du XVIIIe s. Fr. mod. 1969, t. 37, n° 2, p. 124.
célibat [seliba] n. m.
ÉTYM. 1549; lat. cælibatus, de cælebs, -ibis « célibataire ».
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1 État d'une personne en âge d'être mariée et qui ne l'est pas, ne l'a jamais été. ⇒ Célibataire. || Vivre dans le célibat. || Choisir le célibat. || Rester dans le célibat. || Le célibat ecclésiastique, conséquence du vœu de chasteté exigé par l'Église catholique, de ses prêtres et de ses religieux. || Garder, observer le célibat.
1 Les autres avantages que Saint Paul relève comme d'être dans le célibat plus en état de prier, plus occupé de Dieu seul et moins partagé dans son cœur (…)
Bossuet, 2e Instruction sur la version de Trévoux.
2 Quand Luther et Calvin (…)
Vinrent du célibat affranchir la prêtrise.
Boileau, Satires, XII.
3 L'homme n'est pas fait pour le célibat, et il est bien difficile qu'un état si contraire à la nature n'amène pas quelque désordre public ou caché.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, VI, Lettre VI, p. 309.
4 (…) plusieurs sectes vantent le célibat et le célibat est si nuisible à l'espèce humaine que, s'il était suivi partout, elle périrait.
Rousseau, Lettre à M. de Beaumont.
5 On proposait un mariage à M…, il répondit : « Il y a deux choses que j'ai toujours aimées à la folie, ce sont les femmes et le célibat. J'ai perdu ma première passion, il faut que je conserve la seconde ».
Chamfort, Maximes et Pensées, « Femmes et Mariage », XVII.
6 Le mot le plus raisonnable et le plus mesuré qui ait été dit sur la question du célibat et du mariage est celui-ci : « Quelque parti que tu prennes tu t'en repentiras. » Fontenelle se repentit dans ses dernières années de ne pas s'être marié. Il oubliait quatre-vingt-quinze ans passés dans l'insouciance.
Chamfort, Maximes et Pensées, XVIII.
7 Le mariage et le célibat ont tous deux des inconvénients; il faut préférer celui dont les inconvénients ne sont pas sans remède.
Chamfort, Maximes et Pensées, XXIV.
8 Baronius prouve que le vœu de célibat était général parmi le clergé dès le sixième siècle. Un canon du premier concile de Tours excommunie tout prêtre, diacre ou sous-diacre qui aurait conservé sa femme après avoir reçu les ordres.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, I, I, VIII.
9 (…) dans beaucoup de villes grecques la loi punissait le célibat comme un délit.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, p. 51.
2 (1845). Par euphém. Chasteté, période de chasteté (dans le mariage).
10 Quoique mariée, la prophétesse druidique était astreinte à de longs célibats (…) Quoique (les prêtresses) fussent mariées, nul homme n'osait approcher de leur demeure, c'étaient elles qui, à des époques prescrites, venaient visiter leurs maris (…)
Michelet, Hist. de France, t. I, p. 48.
♦ Vie sans conjoint. || Le célibat d'un veuf, d'une veuve.
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CONTR. Mariage.
DÉR. Célibataire.
Encyclopédie Universelle. 2012.