celtique [ sɛltik ] adj. et n. m.
• 1704; lat. celticus, Celtæ
♦ Qui a rapport aux Celtes, groupe de peuples de langue indo-européenne, dont la civilisation s'étendit sur l'Europe occidentale (Xe au IIIe s. av. J.-C.). Le barde, poète celtique. Langues celtiques, et subst. le celtique. ⇒ breton, gaélique, gallois, gaulois. — On dit aussiCELTE. L'art celte.
● celte ou celtique adjectif Qui appartient aux Celtes.
celte ou celtique
adj. et n. m.
d1./d adj. Relatif aux Celtes.
d2./d n. m. Le celte ou le celtique: l'ensemble des langues celtiques, d'origine indo-européenne, encore vivantes en Irlande, en écosse, au pays de Galles et en Bretagne.
⇒CELTE, subst. et adj.
GÉOGR. et HIST.
A.— Subst. masc.
1. Au plur. Celtes. Anciens peuples de race indo-européenne, originaires du Haut-Danube, qui émigrèrent fréquemment en Europe occidentale aux IIe et Ier millénaires avant Jésus-Christ. Celtes et Germains; l'art, la religion des Celtes. L'Antique race des Celtes (CHATEAUBRIAND, Les Martyrs, t. 2, 1810, p. 86). Dors, Celte aux cheveux blonds, honneur de la Cornouaille (BANVILLE, Les Exilés, À Auguste Brizeux, 1874, p. 120).
— En partic. Habitants de la Gaule celtique au temps de Jules César. Synon. Gaulois.
2. LING. Le celte. Langue parlée jadis par les Celtes (cf. HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 196). Synon. le celtique.
B.— Adj. Qui concerne les Celtes ou le territoire qu'ils occupaient (cf. celtique). Les femmes celtes, vous savez bien ces druidesses mystiques qu'on représente une faucille d'or à la main et qui avaient des visions et prophétisaient dans la forêt de Brocéliande (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 362).
Rem. Le mot est en outre attesté dans des composés : un pacte celto-latin (BARRÈS, Mes cahiers, t. 10, 1913, p. 185), les Anglo-Celtes (É. FAURE, L'Esprit des formes, 1927, p. 68) et l'emploi adj. corresp. l'empire anglo-celte (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p. 106). Cf. celtibère.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1732 subst. (Trév.). Empr. du lat. Celtae (CÉSAR, Gall. 1, 1, 1, ds TLL s.v. 308, 71 : Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam, qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur). Fréq. abs. littér. :262. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 373, b) 381; XXe s. : a) 586, b) 238.
DÉR. Celtisant, celtiste, subst. masc. Celui qui étudie la langue, l'histoire et la civilisation des Celtes. Cet honorable celtisant (HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 82). — [], fém. [-]; ds Ac. 1932; []. — 1re attest. a) 1866 celtisant id.; b) 1877 celtiste (LITTRÉ Suppl.); de celte, a suff. -isant (-iser), b suff. -iste. — Fréq. abs. littér. Celtisant : 1.
BBG. — BERNELLE (A.). Les Celtes. Vie Lang. 1961, pp. 575-576.
celte [sɛlt] n. m. et adj.
ÉTYM. 1732, Trévoux; lat. Celtae.
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♦ Les Celtes : groupe de peuples indo-européens qui s'établirent en Europe occidentale, particulièrement sur les bords de la Manche, au cours de nombreuses migrations lors des IIe et Ier millénaires av. J.-C. ⇒ Gaulois; breton, brittonique, celtibère, gaélique, galate.
0 Dans son voyage, Pythéas avait reconnu que des deux côtés de la Manche, en Armorique et en Grande-Bretagne, vivaient des peuples de même langue. Les écrivains grecs les appelaient les Celtes; plus tard, selon les lieux, on les nomma aussi Galates et Gaulois.
Pierre Gaxotte, Hist. des Français, t. I, p. 41.
♦ N. m. || Le celte (syn. : le celtique) : la langue des anciens Celtes (en fait, groupe de langues).
♦ Adj. || La langue celte. ⇒ Celtique. || Les peuples celtes. || L'art celte.
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DÉR. Celtique, celtisant, celtisme ou celticisme. — V. Celto-.
Encyclopédie Universelle. 2012.