censeur [ sɑ̃sɶr ] n. m.
• mil. XIVe; censor 1213; lat. censor « celui qui blâme »
1 ♦ Hist. Chez les Romains, Magistrat chargé d'établir le cens et qui avait le droit de contrôler les mœurs des citoyens. « Les censeurs, au nombre de deux, sont élus pour cinq ans » (P. Grimal).
2 ♦ (XVIe) Littér. Personne qui contrôle, critique les opinions, les actions des autres. ⇒ 2. critique, juge. Un censeur sévère, injuste. S'ériger en censeur des actions d'autrui.
3 ♦ (1704 censeur des livres) Celui au jugement duquel un gouvernement soumet un texte avant d'en autoriser la publication (⇒ censure). « Je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs » (Beaumarchais).
4 ♦ (1834; « élève chargé de surveiller » 1732) Anciennt Personne qui dans un lycée était chargée de la surveillance des études, de la discipline (cf. mod. Proviseur adjoint). Madame le censeur. — N. m. CENSORAT [ sɑ̃sɔra ], 1878 .
⊗ CONTR. Adulateur, apologiste.
⊗ HOM. Senseur.
● censorat nom masculin Anciennement, fonction de censeur dans l'enseignement.
censorat [sɑ̃sɔʀa] n. m.
ÉTYM. 1878; de censeur, et suff. -orat, d'après le lat. censor.
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1 Antiq. rom. Temps d'exercice de la fonction de censeur.
2 Mod. Fonction de censeur dans un lycée.
Encyclopédie Universelle. 2012.