charisme [ karism ] n. m.
• 1879; gr. charisma « grâce, faveur »
1 ♦ Théol. Don particulier conféré par grâce divine, pour le bien commun. La glossolalie est un charisme. « charismes et visions des grands mystiques » (Daniel-Rops).
2 ♦ Didact. Qualité qui permet à son possesseur d'exercer un ascendant, une autorité sur un groupe. Le charisme d'un homme politique.
● charisme nom masculin (grec kharisma, -atos, grâce) Influence sur les foules d'une personnalité dotée d'un prestige et d'un pouvoir de séduction exceptionnels. Ensemble de dons spirituels extraordinaires (glossolalie, miracles, prophétie, visions…), octroyés transitoirement par l'Esprit-Saint à des groupes ou à des individus en vue du bien général de l'Église. ● charisme (difficultés) nom masculin (grec kharisma, -atos, grâce) Prononciation [&ph95;&ph85;ʀ&ph93;&ph103;&ph97;], avec ch- prononcé k.De même pour charismatique.
charisme
n. m.
d1./d THEOL Grâce imprévisible et passagère accordée par Dieu à un chrétien pour le bien de la communauté des fidèles.
d2./d Dons exceptionnels d'un individu.
— Par ext. Influence, prestige extraordinaire.
⇒CHARISME, subst. masc.
A.— THÉOL. Don surnaturel extraordinaire octroyé à un croyant ou à un groupe de croyants, pour le bien commun de la communauté. À plusieurs reprises, Paul parle des charismes qui se rapportent au gouvernement des Églises (Théol. cath. t. 4, 2, 1938, p. 497) :
• 1. — Tous les prophètes n'ont pas connu leur charisme, Éminence, et le charisme peut n'être qu'exceptionnel.
BILLY, Introïbo, 1939, p. 208.
B.— P. ext.
1. Domaine de la sociol. pol. Autorité, fascination irrésistible qu'exerce un homme sur un groupe humain et qui paraît procéder de pouvoirs (quasi) surnaturels. Un régime fondé sur le charisme du chef (GIRAUD-PAMART 1971).
2. Domaine littér. Don, inspiration qui pousse irrésistiblement à la création :
• 2. ... le plus grand philosophe ne sera pas l'homme qui aura le plus approché la vérité, le plus grand théologien ne sera pas le mystique qui se sera avancé le plus loin dans la voie de l'expérience unitive, mais, dans les deux cas, l'homme qui en sus aura reçu le charisme proprement « poétique » [au sens plénier du grec (...)] de l'expression la plus pleine, la plus adéquate, la mieux transmissible.
H.-I. MARROU, De la Connaissance hist., 1954, p. 285.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1879 (RENAN, Hist. des Orig. du Christianisme, L'Église chrétienne, p. 471). Empr. au gr., - « faveur, grâce accordée par Dieu » attesté dep. le Ier s. (Philon ds Bible Suppl. t. 1), attesté au sens précis de la théologie catholique dep. St Paul (COR., ibid.). Fréq. abs. littér. :2. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 35. — GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1970, p. 389. — SLACK (A.). Le Coin du pédagogue. Fr. R. 1971, t. 45, n° 2, p. 410. — WEHRLIN (É). Le Nouv. lang. de l'Église. 2. Vie Lang. 1972, pp. 223-224.
charisme [kaʀism] n. m.
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1 Théol. Don particulier conféré par grâce divine. ⇒ Charismatisme.
1 (…) charismes et visions des grands mystiques comme en connaîtront un saint Bernard, une Thérèse d'Avila.
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, I, III, p. 58.
2 (Répandu v. 1960 en polit.). Didact. Influence suscitée par une personnalité exceptionnelle (⇒ Charismatique, 2.).
2 Renoir m'a emmenée un soir entendre Maurice Thorez, en 36. Il était ensorcelant. C'était Jean Gabin plus la dialectique. Je l'ai revu, dans une entrevue privée alors, vingt ans plus tard (…) Il avait vraiment le charisme.
F. Giroud, Si je mens…, p. 50.
3 (…) les dirigeants de ton Parti n'exerçaient sur toi aucun charisme (…)
Régis Debray, l'Indésirable, p. 188.
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DÉR. Charismatique.
Encyclopédie Universelle. 2012.