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charron

charron [ ʃarɔ̃ ] n. m.
• 1268; de char
Anciennt Celui qui fabrique des chariots, charrettes, ainsi que les roues de ces véhicules. Outils du charron (bec-d'âne, châsse, chèvre, gouge, plane, selle). Le forgeron est le charron du village.

charron nom masculin (de char 1) Personne spécialisée dans la construction et la réparation des véhicules à traction animale, notamment dans le cintrage et le cerclage des roues.

charron
n. m. Ouvrier, artisan qui fait des trains de voitures, des chariots, des charrettes.

⇒CHARRON, subst. masc.
A.— Artisan ou ouvrier qui construit et répare les trains des véhicules à traction animale (charrettes, chariots, etc.), en particulier, les roues de ces véhicules. La chaise de poste raccommodée par le charron, repeinte, tout éblouissante de ses roues neuves (ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, p. 52) :
... il [Gaubert] était charron. Il faisait les charrettes, il cerclait les roues, il ferrait les mulets.
GIONO, Regain, 1930, p. 26.
Emploi adj. L'apprenti charron (R. MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, p. 1017). Le maître charron (HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 297).
B.— Spéc., arg. Aller au charron, crier au charron. Crier fort, crier au secours, par exemple à la vue d'un voleur (cf. ESN. 1966). D'où charron, voleur. Si dans une affaire, tu as la dringue, c'est que tu es mauvais charron (HOGIER-GRISON, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on vole, 1887, p. 295).
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe intrans. charronner. Exercer le métier de charron. Grellety (...) charronnait pendant la belle saison (GENEVOIX, Marcheloup, 1934, p. 185).
Prononc. et Orth. :[] ou [-]. [] post. ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787 (qui propose la graph. châron) LAND. 1834, GATTEL 1841 (qui recommande de prononcer r forte), FÉL. 1851 et DG; [a] ant. ds PASSY 1914 et Lar. Lang. fr. (cf. aussi ds NOD. 1844 et LITTRÉ); [] et [a] ds WARN. 1968. Pour FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 85, [] ne fait que se survivre dans charron et ses dér. charronnage, charronnerie. Maintiennent [] : GRAMMONT Prononc. 1958, p. 32, KAMM. 1964, p. 97, ainsi que MART. Comment prononce 1913, p. 36. Pour la rem. de G. Straka à ce sujet, cf. charrette. Ds Ac. 1694-1932. Comparer avec chariot écrit avec 1 seul r. Étymol. et Hist. 1268 « constructeur de voitures » (E. BOILEAU, Métiers, 106 ds T.-L.). Dér. de char; suff. -on1. Fréq. abs. littér. :108. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 152. — GUIRAUD (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 69. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 122.

charron [ʃaʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1268; de char, et -on.
1 (1268). Anciennt (ou dans une civilisation artisanale). Celui qui fabrique et répare les chariots, les charrettes, ainsi que les roues de ces véhicules ( Brouettier). || Outils du charron : bec d'âne (bédane), châsse, chèvre, gouge, plane, selle. || Le forgeron et le charron du village.
En appos. || Apprenti charron.
REM. Le fém. n'est pas attesté.
tableau Noms de métiers.
2 Argot. Aller au charron, crier au charron : crier fort, crier au secours (devant un voleur).
DÉR. Charronnage, charronner, charronnerie.

Encyclopédie Universelle. 2012.