chatouille [ ʃatuj ] n. f.
• 1787; de chatouiller
♦ Action de chatouiller (⇒ chatouillement). Faire des chatouilles à qqn. Ne pas craindre les chatouilles. ⇒ papouille.
● chatouille nom féminin Familier. Toucher qui chatouille intentionnellement (surtout pluriel) : Craindre les chatouilles. ● chatouille nom féminin (moyen français satouille, altéré par chat) Autre nom de l'ammocète.
chatouille
n. f. Fam. Syn. de chatouillement. Faire des chatouilles.
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chatouille
n. f. Nom cour. de la petite lamproie européenne de rivière.
I.
⇒CHATOUILLE1, subst. fém.
Fam. Synon. de chatouillement A. Faire des chatouilles :
• Lambert et le Blondinet se jettent sur Moûlu, le ceinturent et le clouent sur le sol à la renverse, Gassou lui chatouille les flancs. Moûlu frissonne, râle, bave, rit et soupire : « Arrêtez! Arrêtez, les gars! Faites pas les cons! Je peux pas supporter les chatouilles. »
SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 256.
♦ P. métaph. Et quelle drôle de joie, chatouille étrange, de voir ces vers écrits par toi (VALÉRY, Lettres à quelques-uns, 1945, p. 115).
— Synon. de chatouillement A péj. Mais la petite Marguerite eut un rire, le nez dans ses roses, en racontant que ça lui faisait des chatouilles (ZOLA, Une Page d'amour, 1878, p. 1079).
— Synon. de chatouillement A p. ext. Quand le mulet s'endormait, mon Saturnin prenait la longe et il le réveillait d'une chatouille (GIONO, Un de Baumugnes, 1929, p. 78).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. le subst. fém. fig. et fam. chatouillerie. Sensation agréable. C'étaient les notes, les sons, ses doigts qui couraient sur les touches, les vibrations des cordes qui lui grattaient les nerfs comme autant d'autres cordes, leurs chatouilleries voluptueuses (R. ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la place, 1908, p. 733). 2. La docum. atteste le synon. fém. fam. chatouillade. Elles riaient encore à chaudes larmes des chatouillades de la route (COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 6e tabl., 3, p. 257). Ils se donnent des coups de coude dans les côtes en manière de chatouillade (J. VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, p. 59).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1787 (FÉR. Crit.). Déverbal de chatouiller. Fréq. abs. littér. :28.
II.
⇒CHATOUILLE2, subst. fém.
ZOOL. Petite lamproie d'eau douce. Dans les eaux vives, Najard promène une chatouille blanchâtre, une larve de lamproie (GENEVOIS, La Boîte à pêche, 1926, p. 262).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1552 [1540 d'apr. DAUZAT 1973] (RABELAIS, Quart Livre, chap. 60, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 482). Prob. altération par chat du m. fr. satouille « id. » (1450, Compt., Arch. Meuse B 621, f° 111 v° ds GDF.) issu de l'a. fr. setueille (ca 1220 G. DE COINCY, Ste Leocade, éd. E. Vilamo-Pentti, 1513 ds T.-L.) d'un septem ocula (ocula comme plur. coll. de oculi sur le modèle des plur. neutres de la 2e déclinaison) (A. Thomas ds Romania, t. 35, 1906, p. 472 et 399, note 3 et ds Romania, t. 42, 1913, p. 424; EWFS2 et FEW, s.v. oculus, notes 32 et 34). Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 80; t. 3 1972 [1930], pp. 167-168.
1. chatouille [ʃatuj] n. f.
ÉTYM. 1787; de chatouiller.
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1 Action de chatouiller. || Faire des chatouilles à qqn. ⇒ Chatouillement, papouille. — Sensation qui en résulte. || Détester les chatouilles.
0 Lambert et le Blondinet se jettent sur Moûlu, le ceinturent et le clouent sur le sol à la renverse, Gassou lui chatouille les flancs. Moûlu frissonne, râle, bave, rit et soupire : « Arrêtez ! Arrêtez les gars ! Faites pas les cons ! Je peux pas supporter les chatouilles ».
Sartre, la Mort dans l'âme, 1949, p. 256, in T. L. F.
♦ Par ext. ⇒ Chatouillement (2.).
2 La chatouille : l'action de chatouiller. ⇒ Chatouillement.
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HOM. 2. Chatouille; formes du v. chatouiller.
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2. chatouille [ʃatuj] n. f.
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♦ Régional. Larve de la lamproie.
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HOM. 1. Chatouille; formes du v. chatouiller.
Encyclopédie Universelle. 2012.