chinchilla [ ʃɛ̃ʃila ] n. m.
• 1789; chinchille 1598; mot esp., d'une langue indienne du Pérou
1 ♦ Petit rongeur des Andes du Sud, élevé pour sa fourrure. Des chinchillas. Chinchilla sauvage (espèce menacée).
2 ♦ (1809) Sa fourrure gris perle (une des plus chères). Toque de chinchilla.
● chinchilla nom masculin (espagnol chinchilla, de l'aymara) Rongeur à très belle fourrure, du versant occidental des Andes, qui n'existe plus guère qu'en élevage. (Cet animal ressemble à un lapin muni d'une queue d'écureuil.) Chat à pelage long et argenté. Petit lapin domestique élevé pour sa chair savoureuse et sa très belle fourrure. Fourrure du chinchilla, du lapin chinchilla ou de certaines espèces de rats et de souris.
chinchilla
n. m.
d1./d Petit rongeur de la cordillère des Andes, à fine fourrure grise très recherchée.
d2./d Fourrure de cet animal.
⇒CHINCHILLA, subst. masc.
Rongeur d'Amérique du Sud de la taille d'un cobaye, au pelage soyeux, très fourni, nuancé du gris ardoise au gris clair :
• ... le chinchilla, petit rongeur doux et craintif, riche en fourrure, qui tient le milieu entre le lièvre et la gerboise, et auquel ses pattes de derrière donnent l'apparence d'un kangourou.
VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 1, 1868, p. 104.
— P. méton.
1. Fourrure, très appréciée, de cet animal. Bonnet, chape, manteau, toque de chinchilla; faux chinchilla. Albertine eut des mules, certaines en chevreau doré, d'autres en chinchilla (PROUST, La Prisonnière, 1922, p. 63).
2. Vieilli. [En parlant des cheveux ou de la barbe d'une pers.] Couleur de cette fourrure. Une chevelure tournant au chinchilla (BALZAC, La Cousine Bette, 1847, p. 32). Le chinchilla de sa barbe et de ses cheveux (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1888, p. 774).
♦ [En constr. apposée, sans art.] Ses cheveux chinchilla (BALZAC, Les Petits bourgeois, 1850, p. 47); une barbe chinchilla (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1874, p. 969).
Prononc. et Orth. :[]. Pour l'initiale en [] cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 333 et MART. Comment prononce 1913, p. 226. Transcrit avec [l] simple ds les dict. les plus récents tels que Pt ROB., Pt Lar. 1968, WARN. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi ds FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 311 : ,,se prononce, actuellement, plutôt avec [l] qu'avec [ll]``. KAMM. 1964, p. 123 et BUBEN 1935, § 142 indiquent l'hésitation entre [l] et [ll] géminées. Transcrit avec [ll] ds BARBEAU-RODHE 1930; cf. aussi ds LAND. 1834, NOD. 1844, FÉL. 1851, LITTRÉ et DG qui sont des dict. plus anc. Ds Ac. 1762-1932. Écrit chinchilla ds Ac. 1878 et 1932 ainsi que ds le reste des dict. gén. Cependant Ac. 1762 et 1798 enregistrent chincilla, forme que Ac. 1835 accepte encore comme var. à côté de chinchilla (cf. aussi ds GATTEL 1841). BESCH. 1845 note que même les fourreurs ne connaissent pas cette forme sans h et pour LITTRÉ il ne s'agit que d'une faute d'orth. GUÉRIN 1892 donne chinchilla ou, mais vieilli, chinchille qui est une forme francisée. Étymol. et Hist. 1598 chinchille (Hist. nat. et mor. des Indes, tant Or. qu'Occ., comp. en Cast. par J. de Acosta et trad. en Fr. par Rob. Regnault Cauxois, fol. 99a/b [à propos du Pérou] ds KÖNIG, p. 65); 1640 chinçilla (L'Hist. du Nouv. Monde ou Descr. des Indes Occ. par le Sr. Jean de Laet, p. 411, ibid.); 1789 chinchilla (MOLINA, Essai sur l'hist. nat. du Chili, p. 283. ibid.). Empr. à l'esp. chinchilla « id. », attesté dep. 1590 (Acosta, auteur de l'original de la trad. fr. citée supra, ds FRIED.), lui-même empr. à l'aymara (attesté en 1612 d'apr. FRIED.; v. COR.; KÖNIG, p. 65; FEW t. 20, p. 63). N'est pas dér. de chinche « punaise », attesté seulement en 1714 (DAUZAT 1973; BL.-W.5; EWFS2; RUPP., p. 250). Fréq. abs. littér. :10.
chinchilla [ʃɛ̃ʃila] n. m.
ÉTYM. 1789; chinchille, 1598; mot esp., de chinche « punaise; mammifère puant »; du lat. cimex, icis.
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1 Petit mammifère rongeur (Chinchillidés) qui vit au Pérou et au Chili.
➪ tableau Noms de mammifères.
2 Sa fourrure gris perle (une des plus chères). || Une garniture de chinchilla. || Toque de chinchilla.
0 Elle avait dans une figure rondelette des yeux noirs et souriants et ne manquait ni du boa de chinchilla, ni du carnet de visites, ni de la montre à la poignée de l'ombrelle, ni des paroles sur l'influenza, sur le nombre des soirées, sur la mort qui venait d'emporter tant de jeunes femmes du grand monde « qu'elle avait souvent vues chez une cousine ».
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 784.
♦ Appos. (par compar. avec la fourrure de chinchilla). || Chat persan chinchilla.
Encyclopédie Universelle. 2012.