circonvallation [ sirkɔ̃valasjɔ̃ ] n. f.
• 1640; du lat. circumvallare « entourer d'un retranchement », de vallus « pieu, palissade »
♦ Fortif. Tranchée fortifiée, protégée par des palissades, établie par les assiégeants autour de la place assiégée pour se défendre des armées de secours. Les lignes de circonvallation et de contrevallation.
● circonvallation nom féminin (bas latin circumvallatio, -onis, du latin classique circumvallare, cerner) Ligne de défenses établie par l'assiégeant d'une place pour se garder des entreprises d'une armée extérieure se portant au secours de l'assiégé.
⇒CIRCONVALLATION, subst. fém.
Ligne de défense matérialisée par une tranchée avec palissades ou parapets, établie par l'assiégeant d'une place pour se protéger contre les attaques extérieures et couper à la place assiégée toute communication. La circonvallation crénelée de Saint-Germain (HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 409). Creuser un fossé de circonvallation (A. DAUDET, La Petite paroisse, 1895, p. 181). Tracer une circonvallation (cf. CLAUDEL, Corona Benignitatis Anni Dei, 1915, p. 454). Au plur. Élever des circonvallations autour d'une cité (VERNE, Les 500 millions de la Bégum, 1879, p. 208) :
• 1. Je suis allé l'autre jour avec Sa Majesté voir les fouilles qu'on a fait exécuter autour d'Alise, pour voir si cette ville était l'Alesia de César. Nous avons trouvé les fossés des lignes de contrevallation et de circonvallation des Romains encore bien conservés.
MÉRIMÉE, Lettres à M. Panizzi, t. 1, 1870, p. 215.
— Spéc., GÉOGR. Circonvallation cratériforme (ÉLIE DE BEAUMONT, Rapport sur les progrès de la stratigraphie, 1869, p. 328).
— P. métaph. :
• 2. Je n'ai jamais eu d'autre souci devant une destinée achevée que de relever ses circonvallations, ses retranchements, les itinéraires secrets de l'assiégé, les points d'eau connus de lui seul, tout ce qui l'a aidé à surmonter la redoutable aventure que c'est de vivre au plus épais des hommes, comme disait Barrès.
MAURIAC, Mémoires intérieurs, 1959, p. 143.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1640 (A. OUDIN, Recherches ital. et fr., Paris). Empr. au b. lat. circumvallatio « action de bloquer », dér. du lat. class. circumvallare « faire des lignes de circonvallation, cerner, bloquer ». Fréq. abs. littér. :17. Bbg. GOHIN 1903, p. 259 (s.v. circonvaller).
circonvallation [siʀkɔ̃valɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1640; du lat. circumvallare « entourer d'un retranchement », de vallus « pieu, palissade ».
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♦ Techn. (fortif.). Tranchée garantie de palissades et de parapets qu'établissent des assiégeants autour de la place assiégée pour lui couper ses communications. ⇒ Fortification; contrevallation, redoute. || Ligne de circonvallation. || Les circonvallations d'une place forte.
0 Mais une fois qu'ils eurent franchi la ligne de circonvallation et qu'ils se trouvèrent en plein air, d'Artagnan, qui ignorait complètement ce dont il s'agissait, crut qu'il était temps de demander une explication.
Dumas, les Trois mousquetaires, t. II, p. 527.
Encyclopédie Universelle. 2012.