clergé [ klɛrʒe ] n. m. ♦ Ensemble des ecclésiastiques (d'une église, d'un pays, d'une ville). Les membres du clergé. Le clergé catholique. Le clergé de France, du diocèse de Paris, de la paroisse. Clergé séculier. ⇒ curé, évêque, prêtre. Clergé régulier. ⇒ abbé, moine, religieux. Le haut, le bas clergé.
● clergé nom masculin (latin ecclésiastique clericatus) Corps des clercs ou des ecclésiastiques d'un culte, d'un pays, etc. : Le clergé catholique, anglican. ● clergé (expressions) nom masculin (latin ecclésiastique clericatus) Bas clergé, avant la Révolution, ensemble des prêtres du ministère, des petits bénéficiers, des professeurs. Haut clergé, avant la Révolution, ensemble des dignitaires de l'Église, évêques, abbés, chanoines.
clergé
n. m. Ensemble des ecclésiastiques attachés à une paroisse, à une ville, à un pays, à une église. Clergé régulier, séculier. Bas clergé: ensemble des prêtres exerçant un ministère paroissial. Haut clergé: épiscopat.
⇒CLERGÉ, subst. masc.
A.— Ensemble des ecclésiastiques consacrés d'une nation, d'un diocèse, d'une ville, d'une paroisse, d'une communauté ou équipe sacerdotale (cf. cléricature B). Clergé anglican, catholique, français :
• 1. Dans les religions, [l'animateur] c'est, à côté des prêtres, le prophète ou le saint, l'ordre religieux à côté du clergé hiérarchique.
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 466.
B.— Spéc. Ensemble des ecclésiastiques de la religion catholique. L'assemblée, les biens du clergé :
• 2. Les expressions de cette motion ont été adoucies, mais elle a passé cependant et c'est demain que les deux ordres seront invités. La noblesse refusera à l'instant. Il y aura des débats dans le clergé, ...
Mme DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1789, p. 307.
• 3. Certains départements, malgré le concours d'anciens moines, ne purent reconstituer le clergé paroissial; ...
G. LEFEBVRE, La Révolution fr., 1963, p. 191.
— FIN. ANC. Rentes du clergé. ,,Rentes constituées sur le clergé`` (Ac. 1798-1878) :
• 4. Les préparatifs de mon départ traînèrent. On avait cru me faire faire un riche mariage : il se trouva que la fortune de ma femme était en rentes sur le clergé; la nation se chargea de les payer à sa façon.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 384.
SYNT. a) Clergé régulier ou monastique. Clergé vivant sous une règle monastique (p. oppos. au clergé séculier, clergé vivant dans le monde). Bas clergé (curés, vicaires), p. oppos. à haut clergé (évêques, chanoines). Clergé indigène ou autochtone. Clergé issu de la population locale, dans les pays de mission. b) [hist.] Clergé constitutionnel ou assermenté (p. oppos. au clergé réfractaire ou insermenté), cf. assermenté II A 3 a et III.
— P. ext. Prêtre d'une paroisse et ses assistants (bedeau, chantre, enfants de chœur). Le clergé prend place dans le chœur (DAVAU-COHEN 1972).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début XIIe s. clergiez plur. (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 67, 14). Du lat. chrét. clericatus « état de clerc », puis « ensemble des clercs » (1056 ds NIERM.), dér. de clericus (clerc). Fréq. abs. littér. :1 579. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4 006, b) 2 095; XXe s. : a) 2 007, b) 965.
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début XIIe s. clergiez plur. (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 67, 14). Du lat. chrét. clericatus « état de clerc », puis « ensemble des clercs » (1056 ds NIERM.), dér. de clericus (clerc). Fréq. abs. littér. :1 579. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4 006, b) 2 095; XXe s. : a) 2 007, b) 965.
clergé [klɛʀʒe] n. m.
ÉTYM. Xe, clergié; du lat. ecclés. clericatus, de clericus. → Clerc.
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♦ Ensemble des ecclésiastiques (d'une église, d'un pays, d'une ville). ⇒ Église. || Relatif au clergé. ⇒ Clérical. || Le clergé catholique. || Le clergé romain. || Le clergé de France. || Le clergé du diocèse de Paris. || Le clergé de la paroisse. || Clergé séculier. ⇒ Séculier; curé, évêque. || Clergé régulier. ⇒ Régulier; abbé, moine, ordre (ordres religieux), règle, religieux. || Les membres du clergé. || Être opposé à l'intervention du clergé dans les affaires publiques. ⇒ Anticlérical.
1 Baronius prouve que le vœu de célibat était général parmi le clergé dès le sixième siècle.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, I, I, VIII. (→ Célibat, cit. 8).
2 (Il) apportait au milieu du clergé de Paris, si tolérant et si éclairé, cette âpreté du catholicisme provincial (…)
Balzac, Une double famille, Pl., t. I, p. 969.
3 Le clergé, bien que soumis à des règles immuables, se recrutait dans la société laïque et ne pouvait éviter de se transformer en même temps qu'elle.
Ch. Seignobos, Essai d'une hist. comparée des peuples… IX, p. 170.
♦ Spécialt. Ensemble des ecclésiastiques de la religion catholique romaine. || L'Assemblée du clergé. || Le haut clergé. || Le bas clergé. ⇒ Prêtraille. || Distinctions honorifiques du clergé. ⇒ Cardinal, chanoine, prélat. || La sécularisation des biens du clergé (⇒ Séculariser). || Le clergé, premier ordre du Royaume de France.
4 On avait dépossédé le clergé (sous la Révolution), en partie pour qu'il fût moins fort. On devait redouter qu'il restât fort parce qu'on l'avait dépossédé.
J. Bainville, Hist. de France, XVI, p. 339.
Encyclopédie Universelle. 2012.