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cocotier

cocotier [ kɔkɔtje ] n. m.
• 1677; de 1. coco
Palmier au tronc élancé (arécacées) surmonté d'un faisceau de feuilles, et qui produit la noix de coco. « le long des sables, les cocotiers brûlés par le soleil » (Glissant). Loc. fig. Secouer le cocotier : éliminer les gens âgés, ou les personnes les moins productives; bousculer les habitudes. « Les parents sont bons à monter au cocotier, c'est la morale nouvelle » (Nimier).

cocotier nom masculin Palmier des rivages tropicaux, au tronc relativement frêle, pouvant atteindre 25 m de haut, dont le fruit comestible est la noix de coco. ● cocotier (expressions) nom masculin Familier. Grimper au cocotier, se mettre rapidement en colère. Familier. Secouer le cocotier, enlever les moyens d'existence, leur position sociale aux gens âgés afin de ne plus les avoir à charge ou de prendre leur place.

cocotier
n. m. Palmier des régions tropicales littorales, pouvant atteindre 30 m de hauteur et donnant la noix de coco. (Le tronc et les feuilles sont utilisés pour la construction des cases, le bourgeon terminal, aussi appelé chou palmiste, est comestible et la sève fournit, par fermentation, un vin de palme).

⇒COCOTIER, subst. masc.
Palmier tropical dont il existe un grand nombre d'espèces, la plus connue, le cocotier commun, se composant d'un tronc grêle atteignant une hauteur de 25 mètres, couronné d'un faisceau de larges feuilles vertes portant des fruits disposés en grappes (noix de coco). Des cocotiers porte-noix (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 667). Une lampe d'huile de cocotier (LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, p. 63). Un groupe de palmiers cocotiers s'agite doucement dans la brise (GIDE, Journal, 1936, p. 1246) :
1. Repu du lait des noix et couché sur les palmes, Il s'endormait heureux dans ses frais cocotiers...
A. FRANCE, Les Poèmes dorés, La Mort du singe, 1873, p. 138.
2. Par le jour chaud et le long midi, le cocotier ouvre, écarte ses palmes dans une extase heureuse, et au point où elles se séparent et divergent, comme des crânes d'enfants s'appliquent les têtes grosses et vertes des cocos. C'est ainsi que le cocotier fait le geste de montrer son cœur. Car les palmes inférieures, tandis qu'il s'ouvre jusqu'au fond, se tiennent affaissées et pendantes, et celles du milieu s'écartent de chaque côté tant qu'elles peuvent, et celles du haut, relevées, comme quelqu'un qui ne sait que faire de ses mains ou comme un homme qui montre qu'il s'est rendu, font lentement un signe.
CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, p. 25.
Cocotier des Maldives. Cocotier géant fournissant le coco de mer (cf. coco1 et BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 62).
Loc. fig., fam. Secouer le cocotier. [P. réf. aux coutumes barbares de certaines peuplades primitives] Se débarrasser des personnes inutiles ou à charge notamment des vieillards impotents. Se moderniser (...), c'est secouer le cocotier, se débarrasser des personnes (H. BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, p. 53). Au fig. Essayer de faire évoluer une tradition, une situation anormalement stabilisée en examinant avec vivacité les données. Nous allons secouer un peu le cocotier des Minières de Chandernagor (AYMÉ, Travelingue, 1941, p. 147). S'accrocher, se cramponner au cocotier. S'accrocher aux privilèges d'une charge depuis longtemps possédée. À cet âge, refuser de s'effacer, s'accrocher aussi égoïstement au cocotier (A. ARNOUX, Rêverie d'un policier amateur, 1945, p. 222). P. ext. Défendre avec acharnement une position acquise. Si mon premier mouvement fut de me cramponner au cocotier, je sus très vite que je pouvais lâcher les mains (MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, p. 210).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1677 (L'ESTRA, Relation ou Journal d'un voyage fait aux Indes orientales, Paris, E. Michalet, p. 219). Dér. de coco1; suff. -ier avec -t- consonne d'appui à côté de la forme cocoyer (1709 ds ARV.) et de coquier attesté dès 1601 (ibid.) prob. formé d'apr. le port. coquoeiro (v. ARV., pp. 185-187). Fréq. abs. littér. :146.
DÉR. Cocoteraie, subst. fém. Plantation de cocotiers. Sur la côte est s'élèvent les cocoteraies (La Forêt fr., 1955, p. 42). Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop., QUILLET 1965, Lar. Lang. fr. avec un ex. de Colette. []. 1re attest. 1929 (Lar. 20e); de cocotier, suff. -eraie (v. -aie).
BBG. — ARV. 1963, pp. 179-187. — DARM. 1877, p. 73.

cocotier [kɔkɔtje] n. m.
ÉTYM. 1677; de 1. coco.
1 Plante monocotylédone; arbre (palmier) élevé, au tronc élancé surmonté d'un faisceau de feuilles et portant des fruits disposés en grappes. || Fruit du cocotier. 1. Coco (ou noix de coco). || Plantation de cocotiers. Cocoteraie. || Cocotier de Guinée, de petite taille. || Cocotier des Seychelles, des Maldives.
1 (…) le cocotier, si abondant sur les archipels du Pacifique, semblait manquer à l'île, dont la latitude était sans doute trop basse.
« Quel malheur ! dit Harbert, un arbre si utile et qui a de si belles noix ! »
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 153.
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
2 Loc. fam. (d'après la coutume attribuée aux peuplades océaniennes de faire monter les vieillards dans les cocotiers et de sacrifier ceux qui n'ont pas la force de s'y maintenir). Faire monter au cocotier : abandonner, priver de ressources (les vieillards).Secouer le cocotier : se débarrasser de personnes à charge (notamment des vieillards); fig. tenter de modifier des habitudes (dans un groupe).S'agripper, se cramponner au cocotier (d'un vieillard; d'un homme d'un certain âge, par rapport à de plus jeunes) : se défendre contre l'injustice des jeunes et, par ext., s'accrocher à ses privilèges, défendre une position acquise.
2 Le hasard — un hasard dirigé, j'imagine — dans un dîner par petites tables me fait asseoir entre Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet. Si mon premier mouvement fut de me cramponner au cocotier, je sus très vite que je pouvais lâcher les mains.
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 210.
DÉR. Cocoteraie.

Encyclopédie Universelle. 2012.