codicille [ kɔdisil ] n. m. ♦ Acte postérieur à un testament, le modifiant, le complétant ou l'annulant. — Adj. CODICILLAIRE [ kɔdisilɛr ].
● codicille nom masculin (bas latin codicillus, du latin classique codicilli, tablettes à écrire) Acte postérieur à un testament en vue de le modifier ou de le compléter.
codicille
n. m. DR Disposition ajoutée à un testament pour le modifier, le compléter ou l'annuler.
⇒CODICILLE, subst. masc.
A.— Acte soumis aux mêmes formes que le testament qu'il complète ou modifie. Codicille annexé au testament (BALZAC, Autre étude de femme, 1842, p. 417). Un codicille de M. de Chateaubriand me nomme l'un de ses exécuteurs testamentaires (J.-J. AMPÈRE, Correspondance, 1848, p. 174; cf. clause ex. 2) :
• 1. (...) ajouta à son testament un codicille pour demander que, contrairement à ses dispositions précédentes, des honneurs militaires fussent rendus à son grade de chevalier de la Légion d'honneur.
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 713.
B.— P. ext. Texte, clause, ajouté à un traité. Île de Chypre devenue, par un codicille subit du traité de Berlin, une île anglaise (JAURÈS, Les Alliances Européennes (1897-1903), 1914, p. 125) :
• 2. L'Édit de Nantes constitua l'état civil et religieux des protestants (...) Un codicile [sic] secret permettoit aux calvinistes de garder quelques places de sûreté pendant huit ans.
CHATEAUBRIAND, Ét. hist., 1831, p. 415.
Rem. La plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s. dont Ac. 1798-1932 enregistrent l'adj. codicillaire. Qui est contenu dans un codicille. Legs codicillaire, clause codicillaire (Ac. 1798-1932).
Prononc. et Orth. :[]. Fait partie des mots sav. qui n'ont pas subi la palatalisation et qui conservent la prononc. [l] à la finale; à ce sujet cf. bacille. Noter ds l'ex. 2 la graph. codicile qui traduit la prononc. exacte. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1269 codicelle (A. N. Mus., vit. 45, 263 ds GDF. Compl.); 1270 codicille (Layettes du trésor des chartes, IV, 4532 ds BARB. Misc. 18, n° 9 : Par droit de codicilles). Empr. au b. lat. de même senscodicillus, du lat. class. codicilli « tablettes à écrire » qui a pris en lat. impérial le sens moderne. Fréq. abs. littér. :26.
codicille [kɔdisil] n. m.
ÉTYM. 1269, codicelle; lat. codicillus « tablette », de codex. → Code.
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♦ Didact. Acte postérieur à un testament le modifiant, le complétant ou l'annulant.
1 Je le lui donne par un codicille, révoquant à cet effet tous les testaments antérieurs.
Voltaire, Lettre à d'Argental, 17 janv. 1763.
2 (Il) s'inquiète et voudrait faire à son testament je ne sais quel codicille pour avantager son petit-fils.
Gide, Journal, mai 1905.
3 (…) ceci n'est pas mon testament. Mon testament est déjà fait et déposé chez un notaire. Ceci est un codicille. Je vous désigne comme mon héritier.
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 180.
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DÉR. Codicillaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.