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cogito

cogito [ kɔʒito ] n. m.
• 1834 le cogito ergo sum; du lat. cogito, ergo sum « je pense, donc je suis »
Argument sur lequel Descartes a construit son système. Des cogitos.

cogito nom masculin (abréviation de la formule cartésienne cogito, ergo sum, je pense, donc je suis) Raisonnement cartésien déduisant l'existence à partir de la pensée. La pensée elle-même, définie par les philosophes cartésiens.

cogito
n. m. PHILO Argument énoncé par Descartes dans son Discours de la méthode (1637), de la formule lat. cogito, ergo sum, "je pense, donc je suis". (Dans le système cartésien, le cogito est l'évidence qui s'impose après le doute le plus radical et qui permet de conclure à la réalité de l'âme comme "substance pensante".)

⇒COGITO, subst. masc.
PHILOS. [P. ell. de ergo sum] Argument philosophique développé par Descartes dans le Discours de la Méthode puis dans les Méditations Métaphysiques et qui est la première certitude résistant à l'épreuve du doute méthodique pratiqué à l'égard des objets de connaissance. Cf. cartésien, cartésianisme. Comme je l'ai dit plus haut, le cogito me fait l'effet d'un appel sonné par Descartes à ses puissances égotistes (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 250). Le cogito nous enseigne que l'existence de la conscience se confond avec la conscience d'exister (MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 387) :
1. L'histoire du psychologisme, c'est celle du cogito. Au moment où Descartes découvre dans la pensée la source de toute évidence et de toute certitude, au moment où il assigne à la vérité son origine dans cette adéquation de soi avec soi qui s'exprime dans l'expérience du doute, une double tradition philosophique s'instaure.
J. VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, p. 1.
P. ext. [Dans la tradition philos.] Expérience fondamentale du sujet pensant. Le cogito biranien, kantien; le cogito des logiciens, des phénoménologues. Le cogito de Husserl atteint le sujet transcendental après de tels efforts critiques qu'il n'a plus de force pour passer outre (Philos., Relig., 1957, p. 3610) :
2. Pour Spinoza, le cogito [est] (...) une intuition, par laquelle la liaison entre l'être et la pensée est perçue immédiatement, comme lorsque nous disons : je souffre.
A. REYMOND, Le « cogito », vérification d'une hypothèse métaphysique ds Revue de Métaphysique et de Morale, t. 30, 1923, pp. 539-562.
Dans la lang. littér. et culturelle. L'idéalisme à la fin exaspérait Bouvard. — « Je n'en veux plus; le fameux cogito m'embête. On prend les idées des choses pour les choses elles-mêmes. On explique ce qu'on entend fort peu au moyen de mots qu'on n'entend pas du tout! » (FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, t. 2, 1880, p. 102).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1834 (VIGNY, Le Journal d'un poète, p. 997 : Descartes [part] du ,,cogito ergo sum``). P. allus. à la phrase du Discours de la méthode, IVe part. de Descartes (trad. lat. 1644) qui constitue le « premier principe » de sa philosophie (cf. DESCARTES, Œuvres philos., éd. Algnié, t. 1, p. 603). Fréq. abs. littér. :420. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4, b) 7; XXe s. : 21, b) 1 765.

cogito [kɔʒito] n. m.
ÉTYM. 1834, Vigny; de cogito, ergo sum, mots latins signifiant « je pense, donc je suis ».
Argument philosophique sur lequel Descartes, dans le Discours de la méthode, construit son système. || Le cogito cartésien. || L'apodicticité (cit. 1 et 2) du cogito.
0 Les penseurs du XIXe siècle ont été, en quelque sorte, éblouis et hypnotisés par le Cogito. Ils s'y sont attachés et ils s'y sont enfoncés de toutes leurs forces et ils n'ont tiré des conséquences, des inductions, des théories et toute une philosophie que du Cogito et du principe d'évidence dont le Cogito est la formule (…)
On rétrécit Descartes à le renfermer dans le Cogito.
Émile Faguet, Études littéraires, XVIIe s., p. 67-68 (→ Assurer, cit. 43).
Par ext. Expérience subjective de la pensée rationnelle (dans quelque philosophie que ce soit). || Des cogito ou des cogitos.

Encyclopédie Universelle. 2012.