concupiscent, ente [ kɔ̃kypisɑ̃, ɑ̃t ] adj. et n. m.
• 1558; lat. concupiscens, de concupiscere
♦ Plaisant Relatif à la concupiscence; empreint de concupiscence. Regard concupiscent.
♢ N. m. Vieilli Homme salace. ⇒ lascif, sensuel . « des concupiscents acharnés à jouir » (F. Mauriac).
⊗ CONTR. Détaché, 1. froid.
● concupiscent, concupiscente adjectif (latin concupiscens, -entis) Littéraire. Qui éprouve de la concupiscence, qui est attaché aux plaisirs sensuels ; qui est inspiré par la concupiscence : Paroles concupiscentes.
⇒CONCUPISCENT, ENTE, adj. et subst. masc.
A.— Qui éprouve de la concupiscence. Une humanité douloureusement concupiscente hantait l'apparence de ma chair (AYMÉ, La Jument verte, 1933, p. 20).
♦ P. métaph. Des boucs concupiscents (O.-V. MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, p. 175).
— Emploi subst. rare. Des concupiscents acharnés à jouir (MAURIAC, Souffrance et bonheur du chrétien, p. 43 ds ROB.).
♦ Spéc., PHILOS. SCOLAST. Tendance de l'appétit sensible à posséder un bien. [Les marxistes] n'ont point assez distingué (...) l'irascible du concupiscent (ALAIN, Propos, 1930, p. 914).
B.— Qui traduit la concupiscence. Œil, regard concupiscent :
• ... avant de s'éloigner du groupe que M. de Charlus formait avec les deux jeunes Surgis et leur mère, Swann ne put s'empêcher d'attacher sur le corsage de celle-ci de longs regards de connaisseur dilatés et concupiscents. Il mit même son monocle pour mieux apercevoir, et, tout en me parlant, de temps à autre il jetait un regard vers la direction de cette dame.
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 705.
Rem. La docum. atteste les anton. a-concupiscent et anti-concupiscent. Le sens profond du moi « cette saveur inimitable qu'on ne trouve qu'à soi-même », est le plus anti-concupiscent, le plus a-concupiscent, faudrait-il dire, de tous les états (DU BOS, Journal, 1923, p. 331).
Prononc. :[
], fém. [-
]. Pour [ss] double cf. concupiscence. Étymol. et Hist. Av. 1544 [1558] (BONAVENTURE DES PÉRIERS, Nouvelles récréations, 40, éd. L. Lacour, t. 2, p. 165), rare jusqu'au milieu du XIXe s. : 1823 (BOISTE). Empr. au lat. class. concupiscens, -entis part. prés. de concupiscere « convoiter ». Fréq. abs. littér. :19. Bbg. QUEM. 2e s. t. 4 1972.
], fém. [-]. Pour [ss] double cf. concupiscence. Étymol. et Hist. Av. 1544 [1558] (BONAVENTURE DES PÉRIERS, Nouvelles récréations, 40, éd. L. Lacour, t. 2, p. 165), rare jusqu'au milieu du XIXe s. : 1823 (BOISTE). Empr. au lat. class. concupiscens, -entis part. prés. de concupiscere « convoiter ». Fréq. abs. littér. :19. Bbg. QUEM. 2e s. t. 4 1972.
concupiscent, ente [kɔ̃kypisɑ̃, ɑ̃t] adj. et n. m.
ÉTYM. 1558, rare jusqu'au XIXe; lat. concupiscens, de concupiscere. → Concupiscence.
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♦ Littér. ou par plais. (→ Concupiscence, rem.). Relatif à la concupiscence; empreint de concupiscence. || Des regards concupiscents.
1 Les narines palpitèrent, une lueur concupiscente s'alluma dans les prunelles.
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 40.
♦ N. || Un concupiscent, une concupiscente. ⇒ Lascif, sensuel.
2 (…) des concupiscents acharnés à jouir.
F. Mauriac, Souffrances et Bonheur du chrétien, p. 48.
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CONTR. Chaste, pur.
Encyclopédie Universelle. 2012.