condensé, ée [ kɔ̃dɑ̃se ] adj. et n. m.
• 1845 bot.; de condenser
1 ♦ Qui contient beaucoup de matière sous un petit volume. ⇒ concentré. Du lait condensé, conservé par concentration sous vide.
2 ♦ Réduit à ses éléments essentiels. Texte condensé. N. m. Un condensé. ⇒ digest, résumé.
● condensé nom masculin Résumé succinct : Le condensé d'un livre.
condensé, ée
adj. et n. m.
d1./d adj. TECH Réduit de volume par évaporation, dessiccation. Lait condensé.
— Fig. Un style très condensé.
d2./d n. m. Résumé d'un ouvrage littéraire.
I.
⇒CONDENSÉ, subst. masc.
Résumé d'une œuvre littéraire; p. méton., recueil d'extraits d'articles, de textes résumés.
Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr., ROB., QUILLET 1965.
— P. métaph. :
• En vérité Onaïs est devenue un condensé exemplaire de toutes les dépravations de l'esprit et de la sensibilité...
AYMÉ, Le Confort intellectuel, 1949, p. 122.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. V. condenser.
II.
⇒CONDENSÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de condenser.
II.— Adjectif
A.— 1. Rendu plus dense; resserré, épais (cf. concentré). Lait condensé. Les deux paquets de potage condensé (BARBUSSE, Le Feu, 1916, p. 197) :
• 1. ... il y a un cas où nous pouvons étudier la question de beaucoup plus près. (...) : ce serait, par exemple, le cas où la nébuleuse de Faye posséderait un noyau déjà très condensé, avec une atmosphère de densité négligeable, ...
H. POINCARÉ, Leçons sur les hyp. cosmogoniques, 1911, p. 78.
♦ Emploi subst. (p. ell. du subst. qualifié) :
• 2. Ils oublient que ce noyau s'est formé aux dépens du reste par voie de condensation, et qu'il faudrait se servir de tout, du fluide autant et plus que du condensé, pour ressaisir le mouvement intérieur de la vie.
BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, p. 46.
— En partic. [En parlant d'êtres vivants] :
• 3. ... à mesure que les sociétés deviennent plus vastes et surtout plus condensées, une vie psychique d'un genre nouveau apparaît.
DURKHEIM, De la Division du travail soc., 1893, p. 339.
2. a) PHYS. Qui est passé de l'état gazeux à l'état liquide. Une sublimation, une distillation, un entraînement moléculaire, ayant la vapeur d'eau ou l'eau condensée pour auxiliaire et pour véhicule (ÉLIE DE BEAUMONT, B. de la société géol. de France, t. 4, 1847, p. 11).
b) CHIM. Obtenu par combinaison de plusieurs molécules. Composé condensé (M. BERTHELOT, Les Orig. de l'alchimie, 1885, p. 296).
B.— Au fig. [En parlant de l'expr. écrite ou orale des idées] Résumé; concis. Prose, réponse condensée. C'est du style administratif n'est-ce pas? Il se veut simple, condensé, limpide. Il ne parvient qu'à être obscur (AUDIBERTI, Quoat-Quoat, 1946, 1er tabl., p. 15). Nous rappellerons en quelques mots condensés les faits mis en lumière par la psychanalyse (RICŒUR, Philos. de la volonté, 1949, p. 357) :
• 4. ... un proverbe est l'expression condensée d'une idée ou d'un sentiment collectifs, relatifs à une catégorie déterminée d'objets.
DURKHEIM, De la Division du travail soc., 1893, p. 145.
— Emploi subst. avec valeur de neutre. Caractère de ce qui est condensé :
• 5. Ce style comédien... donne de grandes facilités aux sots... tandis que leur stérilité naturelle est mise à une rude épreuve sitôt qu'ils veulent imiter l'admirable clarté de Voltaire ou le condensé de Montesquieu.
STENDHAL, Mémoires d'un touriste, t. 2, 1838, p. 299.
Orth. Ds Ac. 1718-1878. Fréq. abs. littér. :148.
condensé [kɔ̃dɑ̃se] n. m.
ÉTYM. XXe; du p. p. de condenser.
❖
♦ Texte présentant sous une forme concise, abrégée, un écrit plus long. || Faire le condensé d'une œuvre littéraire. ⇒ Digest (anglic.), résumé. || Lire un condensé. — Condensé de (qqch.) : texte, objet qui présente de façon concentrée, qui réunit en soi. || Cette revue est le condensé des événements de la semaine.
0 En vérité Onaïs est devenue un condensé exemplaire de toutes les dépravations de l'esprit et de la sensibilité (…)
M. Aymé, le Confort intellectuel, 1949, p. 122.
Encyclopédie Universelle. 2012.