confiture [ kɔ̃fityr ] n. f.
1 ♦ (Jusqu'au mil. du XIXe) Vx Aliments bouillis et conservés dans le sucre (fruits au sirop, pâtes de fruits, fruits confits, dragées et confitures, 2o). ⇒ épice (2o). Confitures sèches : fruits confits.
2 ♦ Mod. De la confiture ou des confitures. Fruits coupés ou entiers qu'on fait cuire dans du sucre pour les conserver. ⇒ gelée, marmelade. Confitures et compotes. Confiture au fructose. Une tartine de beurre et de confiture. Confiture de fraises, d'oranges, de fruits rouges. Bassine à confiture. Pot de confitures. Loc. fig. Mettre en confiture. ⇒ compote. Donner de la confiture aux cochons.
● confiture nom féminin (de confire) Préparation composée de fruits entiers ou en morceaux cuits dans du sucre à la nappe. ● confiture (citations) nom féminin (de confire) Alphonse Allais Honfleur 1854-Paris 1905 Il y a des femmes qui sont comme le bâton enduit de confiture de roses dont parle le poète persan : on ne sait par quel bout les prendre. On n'est pas des bœufs Ollendorf Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 — Eh bien moi, je t'irai porter des confitures. L'Art d'être grand-père ● confiture (difficultés) nom féminin (de confire) Accord 1. Confiture de... Le complément de confiture est en général au pluriel : de la confiture de mÛres, d'oranges. 2. Tartine de confiture. Confiture, en fonction de complément de nom, est généralement au singulier : des pots de confiture.
confiture
n. f.
d1./d Fruits que l'on a fait cuire dans du sucre. Confiture de goyaves, de cerises, (Québec) de bleuets. Pot de confiture.
d2./d (oc. Indien) Fruits confits.
⇒CONFITURE, subst. fém.
A.— Préparation consistant en fruits, ou plus rarement en autres végétaux, laissés entiers ou ayant subi un traitement, et cuits avec du sucre pour les conserver. Faire des confitures; écumer la confiture; manger des confitures, de la confiture au dessert; confiture d'abricots. Dès que la confiture fut cuite à point, elle déposa la bassine fumante sur les marches du perron (THEURIET, Le Mariage de Gérard, 1875, p. 101). Une cuillerée de confitures m'attendait, avec un verre d'eau fraîche. L'hospitalité roumaine n'oubliait jamais ces complaisances (VERCEL, Capitaine Conan, 1934, p. 71). Cela me navrait de la voir perdre des heures à recouvrir de parchemin des pots de confitures (S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 276) :
• 1. Parfois ils s'accordent une douceur. C'est du raisiné tiré d'un verre enveloppé de linge fin, confiture faite avec les fruits de leur jardin cuits dans leur vin, du vin doux, et réduite, qui est un dessert tonique et que l'on étend en couche sombre sur sa miche.
PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, p. 10.
• 2. ... Mme Baudoin disait : « Nous n'avons plus rien pour faire des confitures. Les mûres des ronciers doivent être à point sur le plateau. Nous allons en cueillir. Enfants! Enfants! Rassemblez les paniers. »
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 128.
SYNT. Bassine à confitures; boîte (vieilli), pot de confitures; confiture liquide, sèche; une tartine de confiture.
— Péj. Symbole de douceur excessive, de faiblesse :
• 3. Au premier essai, sous prétexte que l'expérience du ministère [sacerdotal] dément leur petite jugeote, ils lâchent tout. Ce sont des museaux à confitures. Pas plus qu'un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon Dieu n'a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel.
BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, p. 1039.
B.— [P. anal. avec la couleur ou l'aspect des confitures]
1. Péj. [En parlant d'une peinture, d'un tableau] Couleur qui manque de naturel, de réalisme. Sur les murs nus, on avait peint des chameaux et des palmiers, noyés dans une confiture rose et violette (CAMUS, L'Exil et le royaume, 1957, p. 1563).
2. Arg. Préparation hallucinogène :
• 4. « Ah! oui, je sais, le haschich, l'opium, la confiture verte, les paradis artificiels. J'ai lu Baudelaire; et j'ai même goûté la fameuse drogue, qui m'a rendu fort malade. »
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Rêves, 1882, p. 782.
C.— Au fig., fam. [En parlant d'un inanimé et, spéc., d'une partie du corps hum.] En confiture. Brisé. Synon. en compote, en marmelade. Je pouvais pas croire qu'il était mort (...) et pourtant je le revoyais avec sa tête en confiture (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 682).
Rem. Selon Ac. 1932 le mot s'emploie le plus souvent au plur.; cet usage n'est plus respecté.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin du XIIIe s. (PERROT DE NESLES, Chanson ds Edw. JÄRNSTRÖM, Recueil de chansons pieuses p. 151 : siros confis de douce confiture); 1866 pop. en confiture (Lar. 19e). Dér. de confit, part. passé de confire; suff. -ure. Fréq. abs. littér. : 443. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 289, b) 968; XXe s. : a) 770, b) 655.
DÉR. Confitureux, euse, adj., péj. [En parlant d'un style] Facile, médiocre. Dans un style agaçant et confitureux bourré toutefois des bienséances oratoires (COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 5e tabl., 1, p. 170). — 1re attest. 1893 id.; de confiture, suff. -eux. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — DARM. Vie 1932, p. 42.
confiture [kɔ̃fityʀ] n. f.
ÉTYM. XIIIe; de confit, p. p. de confire.
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1 (Jusqu'au mil. du XIXe). Vx. Aliments bouillis et conservés dans le sucre (fruits au sirop, pâtes de fruits, fruits confits, dragées et confitures, 2.). ⇒ (mod.) Confiserie. || Confitures sèches : fruits confits.
2 Mod. Fruits coupés ou entiers qu'on a fait cuire dans du sucre (plus longuement et avec plus de sucre que les compotes) pour les conserver (au sens large, inclut les marmelades et gelées). || Confitures et compotes. || Manger de la confiture, des confitures. || Pot de confiture. || Confitures de coings (⇒ Cotignac), de prunes (⇒ Prunelée), de moût de raisin (⇒ Raisiné), de cédrat ⇒ Cheveu (cheveux d'ange), d'écorce d'orange (⇒ Orangeat, roquille, vx), de fraises, groseilles, cerises, abricots, rhubarbe, framboises, mûres, myrtilles, poires, roses, églantines… || Recuire de la confiture. || Faire perler le sucre, recueillir l'écume sur la bassine à confitures. || Faire de la confiture, des confitures (le plur. ne s'emploie qu'en parlant de la fabrication familiale, traditionnelle). || Usine fabriquant de la confiture, des confitures (variées). ⇒ Confiturerie. || Mettre les confitures, la confiture en pots. || Chausson, crêpe, omelette à la confiture. || Gâteau fourré de confiture, à la confiture. || Tartine de confiture. || Un gosse barbouillé de confitures.
1 Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allais voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture (…)
Hugo, l'Art d'être grand-père, VI, VI.
2 Mais il y avait aussi de bonnes paroles, des tartines de confitures, des soins et des baisers les jours de rhume.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXIII, p. 206.
3 ☑ (1866). Loc. fig. Mettre en confiture : écraser, mettre en morceaux. ⇒ Bouillie, compote, marmelade.
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DÉR. Confiturerie, confiturier.
Encyclopédie Universelle. 2012.