connexité [ kɔnɛksite ] n. f.
• 1410; de connexe
♦ Didact. Qualité de ce qui est connexe. ⇒ connexion. Connexité entre la psychologie et la morale. — Dr. Lien étroit entre deux litiges où les mêmes parties sont en cause, justifiant qu'ils soient instruits et jugés ensemble.
⊗ CONTR. Indépendance, séparation.
● connexité nom féminin (de connexe) Littéraire. Rapport étroit qui existe entre deux ou plusieurs choses. Lien qui existe entre deux affaires portées devant deux juridictions distinctes et qui permet, dans l'intérêt d'une bonne justice, de les faire instruire et juger ensemble par l'une des deux juridictions. Lien existant entre plusieurs infractions commises par une même personne dans un même dessein (incendie volontaire pour camoufler un cambriolage). ● connexité (synonymes) nom féminin (de connexe) Littéraire. Rapport étroit qui existe entre deux ou plusieurs choses.
Synonymes :
- cohérence
- corrélation
- relation
⇒CONNEXITÉ, subst. fém.
État ou caractère de ce qui est connexe :
• 1. Cette comparaison donne une juste idée de l'intime connexité qui lie naturellement les deux aspects, intellectuel et moral, ou théorique et pratique, propres, soit à l'ensemble du culte positif, soit à chacune de ses parties.
COMTE, Catéchisme positiviste, 1852, p. 179.
• 2. ... pour la duchesse de Luxembourg, pour Mme de Morienval, pour Mme de Saint-Euverte, pour tant d'autres, ce qui permettait d'identifier leur visage, c'était la connexité d'un gros nez rouge avec un bec-de-lièvre, ou de deux joues ridées avec une fine moustache.
PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, p. 42.
• 3. C'est surtout parmi les représentants minuscules du monde animal, insectes ou rats, auxquels semble dévolu le redoutable rôle d'agents de transmission, qu'il y a des connexités et des relations à saisir.
VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géogr. hum., 1921, p. 105.
— DR. Liaison entre deux affaires, qui requiert qu'elles soient jugées ensemble par le même tribunal. La Cour de cassation ayant décidé que le pourvoi sur la connexité devait être fait dans les trois jours (CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, p. 494).
Prononc. et Orth. :[(n)]. Ds Ac. depuis 1694. Pour [n] simple ou [nn] double cf. connexe. Pour t et x cf. connexion. Étymol. et Hist. XVe s. (JUV. DES URSINS, Chron., ann. 1414 ds DG); 1580 (MONTAIGNE, Essais, II, 11, éd. Thibaudet, p. 472). Dér. de connexe; suff. -ité. Fréq. abs. littér. :47.
connexité [kɔnɛksite] n. f.
ÉTYM. 1410; de connexe.
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♦ Didact. Qualité de ce qui est connexe. ⇒ Connexion. || Il y a une grande connexité entre la psychologie et la morale. — Dr. Lien étroit entre deux litiges où les mêmes parties sont en cause, justifiant qu'ils soient instruits et jugés ensemble.
1 connexion, connexité. Ces deux termes, si voisins, se distinguent en ce que connexion, dérivant directement du radical qui est dans connectere, exprime l'action de lier et le résultat de cette action; et que connexité, dérivant de connexus, exprime la qualité d'être connexe.
Littré, Dict., art. Connexité.
2 (…) ce qui permettait d'identifier leur visage, c'était la connexité d'un gros nez rouge avec un bec-de-lièvre, ou de deux joues ridées avec une fine moustache.
Proust, le Côté de Guermantes, Pl., t. II, p. 42.
Encyclopédie Universelle. 2012.