consistoire [ kɔ̃sistwar ] n. m.
• 1190; bas lat. consistorium « assemblée »; de consistere → consister
♦ Relig.
1 ♦ Cathol. Assemblée de cardinaux convoqués par le pape pour s'occuper des affaires générales de l'Église (⇒ concile).
2 ♦ (1596) Consistoire protestant, israélite : assemblée de religieux et de laïques élus pour diriger les affaires d'une communauté religieuse (⇒ synode) .
● consistoire nom masculin (bas latin consistorium, lieu de réunion) Assemblée solennelle des cardinaux présents à Rome, réunis sous la présidence du pape dans des circonstances très importantes. Dans le luthéranisme, organe directeur d'une Église, comportant en proportions variables des pasteurs et des laïcs. (Dans certaines Églises réformées [calvinistes], c'est une subdivision régionale regroupant les représentants de toutes les paroisses [un pasteur et un laïc par poste] d'un district.) Assemblée du conseil d'une synagogue. Nom donné, à partir de Constantin, au Conseil du prince, parce que ses membres devaient y siéger debout et silencieusement, comme dans une chapelle divine (« sacrarium »), du fait de la présence de l'empereur.
consistoire
n. m.
d1./d Dans l'église cathol., réunion des cardinaux sur convocation du pape.
d2./d Direction administrative de certaines communautés religieuses. Consistoire protestant, israélite.
⇒CONSISTOIRE, subst. masc.
A.— DR. CANON. Assemblée des cardinaux de la Curie romaine, élargie parfois à d'autres membres, convoquée et présidée par le pape :
• 1. Dans un consistoire présidé par le souverain pontife, et auquel assistaient les patriarches d'Antioche et de Jérusalem et un grand nombre de cardinaux, on donna lecture des pièces officiellement constatées sur la vie et la sainteté d'Élisabeth; ...
MONTALEMBERT, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. 298.
B.— P. ext.
1. Conseil de ministres du culte et de fidèles, protestants ou israélites, chargé des intérêts généraux des communautés religieuses d'un territoire. Des délégués du consistoire israélite et du consistoire protestant (ZOLA, Son Excellence E. Rougon, 1876, p. 100).
2. Fam., parfois iron. Assemblée, réunion quelconque :
• 2. Sans doute, ils paraissaient être de très petites gens, ce que nul consistoire de larbins ou de boutiquiers ne tolère, mais il se pouvait, après tout, que ce ne fût qu'un artifice, une finesse de malins, et qu'au fond les nouveaux locataires eussent plus de galette qu'ils n'en laissaient voir.
BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 243.
SYNT. Consistoire demi-public (STENDHAL, Rome, Naples et Florence, t. 2, 1817, p. 381), public, semi-public, secret; consistoire israélite, protestant.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1174-76 consistoire « assemblée de cardinaux présidée par le pape » (G. DE PONT STE MAXENCE, St Thomas, éd. Walberg, 3646); 2. 1596 « assemblée de ministres protestants » (Hulsius d'apr. FEW t. 2, p. 1073a). Empr. au b. lat. consistorium « lieu de réunion ». Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. BASTIN (J.). Mots finissant par oir, oire. In : Nouv. glanures gramm. Riga, 1907, p. 82.
consistoire [kɔ̃sistwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1174; du bas lat. consistorium « assemblée », de consistere. → Consister.
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♦ Religion.
1 Dans l'Église catholique. Assemblée de cardinaux convoqués par le pape pour s'occuper des affaires générales de l'Église (⇒ Concile). || Consistoire secret; consistoire public, solennel.
1 Tout le consistoire a fait schisme à la création de ce nouveau pape.
Racine, Lettres, 11 juin 1661.
♦ Vx. Fig. et fam. ⇒ Assemblée, réunion.
2 Aurait-il cru un consistoire de beaux esprits plus difficile à concilier qu'une assemblée de rois ?
d'Alembert, Éloges, Abbé de St-Pierre.
2 (1596). || Consistoire protestant, israélite : assemblée de ministres du culte et de laïques élus pour diriger les affaires d'une communauté religieuse (⇒ Synode).
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DÉR. Consistorial.
Encyclopédie Universelle. 2012.