consommé, ée [ kɔ̃sɔme ] adj. et n. m.
• 1361; de consommer
1 ♦ Parvenu à un degré élevé de perfection. ⇒ accompli, achevé, parfait. Diplomate consommé. Habileté consommée.
2 ♦ N. m. (av. 1590) Bouillon de viande concentré. Un consommé de poulet.
● consommé adjectif Qui a atteint un haut degré de perfection : Un art consommé. Qui a une grande expérience dans quelque chose : Un tacticien consommé. ● consommé (synonymes) adjectif Qui a atteint un haut degré de perfection
Synonymes :
- accompli
- achevé
- idéal
Qui a une grande expérience dans quelque chose
Synonymes :
- fini
- parfait
Contraires :
- novice
● consommé
nom masculin
(de consommer)
Bouillon de bœuf ou de volaille clarifié.
consommé, ée
adj. et n. m.
d1./d adj. Parvenu au plus haut degré, parfait. Un musicien consommé.
d2./d n. m. Bouillon produit par la viande dont on a épuisé tout le suc par la cuisson.
I.
⇒CONSOMMÉ, subst. masc.
ART CULIN. Bouillon de viande ou de poisson, généralement enrichi de légumes et d'aromates, concentré à la suite d'une longue cuisson. Un consommé de poisson, de poulet. Le repas débutait par une tasse de consommé froid, que les deux frères burent en silence (R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 147) :
• ... il s'imposa la douce loi de prendre force consommés, force coulis, et quantité de viandes saignantes arrosées des vins les plus généreux.
ABOUT, Le Nez d'un notaire, 1862, p. 154.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. V. consommer. Fréq. abs. littér. :720. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 659, b) 603; XXe s. : a) 812, b) 833.
II.
⇒CONSOMMÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de consommer.
II.— Adj., littér. [Correspond à consommer A]
A.— [Qualifie un subst. d'action] Qui est accompli, parfaitement achevé :
• 1. Il y a moins de discontinuité entre elle et Berthe qu'entre Guiscard et moi, du moins, ne se produit-il aucune rupture consommée définitive.
A. ARNOUX, Royaume des ombres, 1954, p. 201.
— Emploi subst. :
• 2. Ce qui ne peut nous toucher que sous la forme de prémonition, est pour lui [un bonhomme] du révolu, du consommé...
A. ARNOUX, Visite à Mathusalem, 1961, p. 200.
B.— [Qualifie une pers., une de ses qualités ou facultés, ou ce qui est créé par une pers.] Qui est parfait en son genre. Sagesse, prudence consommée; science consommée. Une comédienne consommée dans la pratique de son art (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 64). Ces musiciens consommés qui jouent un morceau dans un ton ou dans un autre avec la même aisance (LOTI, L'Exilée, 1893, p. 30). Quelques politiciens socialistes sont (...) d'une habileté consommée pour combiner les instincts de révolte en une force électorale (SOREL, Réflexions sur la violence, 1908, p. 224). Le linguiste n'a nul besoin d'être un phonologiste consommé (SAUSSURE, Cours de ling. gén., 1916, p. 77) :
• 3. Pauvre et avide, c'est à l'aide de l'hypocrisie la plus consommée, (...) que cet homme a cherché à se faire un état et à devenir quelque chose.
STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, p. 448.
consommé [kɔ̃sɔme] n. m.
ÉTYM. Av. 1590; du p. p. de consommer.
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♦ Bouillon de viande concentré. || Un consommé de poulet. || Consommé froid, frappé. || Boire un consommé chaud (⇒ Viandox) à un comptoir.
1 Ne mettez point votre pot-au-feu si matin, craignez d'en faire un consommé.
Mme de Sévigné, 332, 10 oct. 1673.
2 Il tendit le grand carton à 70 plats inscrits (…) M. Javellard se serait contenté d'un consommé madrilène (…)
Pierre Hamp, la Peine des hommes (Moteurs), p. 97-98.
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HOM. Consommer.
Encyclopédie Universelle. 2012.