consternation [ kɔ̃stɛrnasjɔ̃ ] n. f.
• 1512; lat. consternatio
♦ Le fait de consterner; état de qui est consterné. ⇒ abattement, accablement, 2. chagrin, désolation, douleur, mélancolie, tristesse, stupeur. Nouvelle qui jette la consternation dans un groupe. Lire la consternation sur tous les visages. — Être frappé de consternation.
⊗ CONTR. Joie.
● consternation nom féminin (latin consternatio) Profond abattement causé par la constatation de quelque chose qui accable en surprenant fâcheusement ; accablement, désolation : Son échec jeta la consternation dans la famille. ● consternation (synonymes) nom féminin (latin consternatio) Profond abattement causé par la constatation de quelque chose qui accable...
Synonymes :
- désespoir
- désolation
Contraires :
- joie
consternation
n. f. Stupeur causée par un événement pénible, accablement.
⇒CONSTERNATION, subst. fém.
A.— Vx. Abattement physique et moral faisant suite à une épreuve pénible. Synon. stupeur, dépression. Je connais ce genre de consternation, qui suit le combat contre la mort (G. SAND, Correspondance, t. 4, 1812-76, p. 203).
B.— Usuel
1. État d'accablement impuissant causé par un événement terrifiant qu'on a peine à comprendre. Synon. accablement, affliction, désolation, désespoir. Il [Lucien Villot] a eu une mort atroce (...); c'est une consternation (G. SAND, Correspondance, t. 4, 1812-76 p. 311) :
• Par la terreur et la consternation publique (...) mais toutefois en ne faisant tomber que peu de têtes, il [Côme de Médicis] maintint la supériorité de sa faction et fut roi dans Florence.
STENDHAL, Hist. de la peint. en Italie, t. 1, 1817, p. 35.
SYNT. Consternation générale, muette, profonde, universelle, véritable; apporter, jeter, répandre la consternation; être dans la consternation; plonger qqn dans la consternation; être plongé dans la consternation; être frappé de consternation. PARAD. Colère, dégoût, désespoir, deuil, douleur, fureur, surprise, stupeur, terreur.
2. État de tristesse et de grand découragement provoqué par une mauvaise nouvelle ou un spectacle affligeant. Air, geste de consternation; avouer, contempler, demander, regarder avec consternation. Synon. chagrin, mélancolie, tristesse. Capable de les secourir [Sido] elle les contemplait [les familles nombreuses] avec consternation (COLETTE, En pays connu, 1949, p. 55).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. consternement (plus fréquemment attesté chez les Goncourt et chez Péguy). Synon. rare de consternation. On a ouvert les rideaux qui laissent passer un jour éblouissant. On éteint les lumières. Consternement général (S. GUITRY, Le Veilleur de nuit, 1911, I, p. 6).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Av. 1380 [ms.] « émeute, sédition » (BERSUIRE, T. Liv., ms. Ste-Gen., f° 339d ds GDF. [T. Live, 34, 2, 6 : consternatio muliebris]), attest. isolée; 2. 1508-17 « abattement » (FOSSETIER, Chron. Marg., ms. Brux. 10512, VIII, 1, 15 ds GDF.), rare av. le XVIIe siècle. Empr. au lat. class. consternatio « bouleversement, affolement » et « sédition, mutinerie ». Fréq. abs. littér. :200. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 323, b) 269; XXe s. : a) 240, b) 285. Bbg. QUEM. 2e s. t. 4 1972.
consternation [kɔ̃stɛʀnɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1512; « émeute », av. 1380; lat. consternatio, du supin de consternare. → Consterner.
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1 Littér. ou style soutenu. Fait de consterner; étonnement mêlé de tristesse, de douleur. ⇒ Abattement, accablement, chagrin, désolation, douleur, épouvante, étonnement, mélancolie, stupéfaction, stupeur, tristesse. || Cette nouvelle jette la consternation parmi eux, dans le groupe. || Lire la consternation sur tous les visages. || Il était plongé dans une profonde consternation. || Frapper de consternation. || Contempler avec consternation une scène de désespoir. || Consternation muette, générale.
1 À ces mots la consternation se répandit sur tous les visages.
2 Je me souviens encore de la consternation que cette histoire jeta dans mon âme.
A. de Vigny, Servitude et Grandeur militaires, II, I, p. 99.
3 J'ai composé ce récit en 1940, à la fin de l'été. La France était encore reployée sur sa douleur et frappée de consternation.
G. Duhamel, Récits des temps de guerre, III, p. 295.
2 État pénible créé par une chose odieuse, ridicule. ⇒ Consternant, 2.
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CONTR. Joie.
Encyclopédie Universelle. 2012.