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cooptation

cooptation [ kɔɔptasjɔ̃ ] n. f.
• fin XIXe; « admission par exception, par privilège » 1639; lat. cooptatio
Nomination d'un membre nouveau, dans une assemblée, par les membres qui en font déjà partie. Les élections à l'Académie française se font par cooptation.

cooptation nom féminin (latin cooptatio, -onis) Désignation d'un membre nouveau d'une assemblée, d'un corps constitué, etc., par les membres qui en font déjà partie.

cooptation
n. f. Mode de recrutement d'une assemblée, consistant à faire élire les nouveaux membres par les membres déjà élus.

⇒COOPTATION, subst. fém.
A.— Vx. Mode d'admission exceptionnelle, dans certains corps, d'un membre qui ne remplit pas toutes les conditions habituellement exigées. Il fut admis par cooptation dans l'université de Paris (Ac. 1835-78). [Sous l'Ancien Régime]... la vénalité, la cooptation, le népotisme viciaient l'administration, déjà faible en soi puisqu'elle était abandonnée en grande partie à l'aristocratie (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 98).
B.— ADMIN., DR. Désignation collégiale des nouveaux membres d'une assemblée, d'un corps constitué (p. oppos. à élection et nomination à concours) par les membres qui en font déjà partie. Recruter par cooptation; les professeurs de Faculté sont choisis par cooptation; les élections à l'Institut, à l'Académie française se font par cooptation. La cooptation pure, c'est-à-dire le recrutement des juges par les juges eux-mêmes sans contrôle supérieur risque de faire du corps judiciaire un État dans l'État (VEDEL, Manuel élém. dr. constit., 1949, p. 332) :
Les directions des établissements publics sont aussi désignées de façon variée depuis l'élection (président de syndicat de communes), la cooptation (doyen des facultés) jusqu'à la nomination par l'autorité de tutelle.
G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 61.
P. ext. (sans caractère institutionnel). Les dirigeants [de la SFIO] se recrutent essentiellement par cooptation, leur élection ayant un caractère de ratification (Traité sociol., 1968, p. 336).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Pour coo-, cf. coobligé. Étymol. et Hist. 1639 « admission dans un corps avec dispense des formalités d'admission » (CHAPELAIN, Corresp. cité ds A. C. HUNTER, Lex. lang. Chapelain). Empr. au lat. class. cooptatio « élection pour compléter un collège ». Fréq. abs. littér. :1.

cooptation [kɔɔptɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1639; lat. cooptatio « élection pour compléter un collège », du supin de cooptare. → Coopter.
1 Vx. Admission d'un membre dans une société, sans qu'il remplisse toutes les conditions requises.
2 Mod. (sens développé à partir de la fin du XIXe). Nomination (d'un membre nouveau, de membres nouveaux) dans une assemblée, un corps constitué, par les membres qui en font déjà partie. Collégial (désignation collégiale). || Les élections à l'Institut se font par cooptation (Académie). || Recruter par cooptation.
DÉR. Cooptatif.

Encyclopédie Universelle. 2012.