1. cosse [ kɔs ] n. f.
• v. 1225; lat. pop. °coccia, class. cochlea « coquille d'escargot »
1 ♦ Enveloppe qui renferme les graines de certaines légumineuses. ⇒ gousse. Cosse de haricots, de fèves, de pois. Ôter les graines de la cosse. ⇒ écosser.
2 ♦ Électr. Anneau métallique, à l'extrémité d'un conducteur, destiné à être fixé sur une borne. Les cosses de la batterie d'une voiture.
cosse 2. cosse [ kɔs ] n. f.
• 1899; de cossard
♦ Fam. Paresse. ⇒ flemme. Il a une de ces cosses !
● cosse nom féminin (bas latin coccia, altération de cochlea, coquille) Synonyme de gousse. ● cosse (homonymes) nom féminin (bas latin coccia, altération de cochlea, coquille) causse nom masculin COS nom masculin ● cosse (synonymes) nom féminin (bas latin coccia, altération de cochlea, coquille)
Synonymes :
- gousse
● cosse
nom féminin
(de cossard)
Familier. Paresse, flemme : Avoir la cosse.
● cosse
nom féminin
(néerlandais kous, anneau)
Pièce métallique fixée à l'extrémité d'un conducteur électrique et servant à effectuer sa connexion.
Anneau métallique muni d'une gorge extérieure destinée à recevoir la patte d'une voile, un cordage, etc.
● cosse (homonymes)
nom féminin
(de cossard)
causse
nom masculin
COS
nom masculin
● cosse (homonymes)
nom féminin
(néerlandais kous, anneau)
causse
nom masculin
COS
nom masculin
cosse
n. f.
d1./d Enveloppe des petits pois, haricots, fèves, etc., que l'on enlève pour recueillir les graines (écossage).
d2./d ELECTR Plaque métallique que l'on fixe à l'extrémité d'un conducteur pour en faciliter la connexion.
I.
⇒COSSE1, subst. fém.
A.— 1. Enveloppe allongée des graines de légumineuses notamment comestibles (pois, haricots, fèves, lentilles, etc.). Cosse de pois, pois en cosses. Synon. tégument. Les premières cosses formées sont les plus vigoureuses (GRESSENT, Potager mod., 1863, p. 766). Une cosse prête à livrer son grain (SAINT-EXUP., Courr. Sud, 1928, p. 62) :
• 1. Il se fit encore plus glouton, croquant les os, avalant les cosses.
QUENEAU, Les Enfants du limon, 1938, p. 22.
♦ Pois sans cosses. Pois dont la cosse, très tendre, est comestible. Synon. pois goulus.
— Loc. fig. ,,Laisser les cosses. S'attribuer la meilleure part`` (Lar. Lang. fr.).
— P. métaph. [À propos d'une pers.] Synon. de carcasse. [Un marin parle de lui] Vioque et précoce. — Hein? Ben quoi! conservé ma cosse et bon à replanter comme à mettre au chaudron (RICHEPIN, Mer, 1886, p. 190).
2. P. ext. Enveloppe des graines d'autres végétaux. Les dents travaillèrent à tirer de leurs cosses les châtaignes bouillies (ZOLA, Terre, 1887, p. 85). La brise fait danser et tourner la cosse du cytise (NOAILLES, Éblouiss., 1907, p. 250). L'huile de coton est une huile retirée par pression des cosses décortiquées de coton (COFFIGNIER, Vernis, 1921, p. 265).
— Spéc. Enveloppe des graines d'arbustes de la famille des Papilionacées (genêt). Des applaudissements isolés et vigoureux claquèrent çà et là, comme des cosses d'ajoncs touchées par le feu (COLETTE, Seconde, 1929, p. 211).
— HIST. Ordre de la cosse de genêt. Ancien ordre de chevalerie, fondé en 1234, dont le signe était un collier composé de cosses de genêt.
B.— [P. anal. de fonction (objet enveloppant)]
1. ÉLECTR. Pièce métallique, en forme d'anneau plat, fixée à l'extrémité d'un fil conducteur et qui, serrée à une borne électrique, assure la connexion de l'un avec l'autre. Il faut nettoyer et graisser périodiquement les cosses de la batterie; le serrage des cosses :
• 2. Le courant est amené à une barre d'anodes par un câble souple, terminé par une cosse. Cette cosse est serrée sur une borne.
M. GASNIER, Dépôts métalliques directs et indirects, 1927, p. 291.
2. MAR. Anneau métallique, creusé en gouttière pour recevoir un cordage, dont il réduit l'usure en réduisant les frottements. Cosses conductrices; croc à cosses; crosses baguées (engagées l'une dans l'autre). Il est bon, (...) d'interposer des cosses permettant l'allongement et le raccourcissement systématiques des cordages (MARCHIS, Navig. aér., 1904, p. 600). Les angles des voiles sont renforcés; ils sont généralement munis d'une forte cosse (GALOPIN, Cours lang. mar., Matelotage et technol., 1925, p. 67).
3. MINES ET CARR. Première couche d'une ardoisière, et p. ext., d'une carrière quelconque. Synon. découverte. Pour ouvrir une carrière, on procédait à la découverture du terrain, c'est-à-dire à l'enlèvement des cosses (J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 437).
Prononc. et Orth. :[]. Se prononce par [] ouvert parce que le mot était écrit primitivement avec c devant lequel o est prononcé ouvert et bref, cf. BUBEN 1935, § 53. Enq. :/kos/. Dans Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. I. 1. a) Fin du XIe s. judéo-français kuss « enveloppe contenant les graines des légumineuses » (RASCHI Blondh. 1929, p. 33); ca 1225 cosse (GAUTIER DE COINCI, Miracles, éd. A. Långfors, p. 85, 450); b) 1398 p. ext. « fruit de certains arbres » (10e Compte royal de Ch. Poupart, f° 42 ds GAY, s.v. collier); 2. a) 1751 « couche supérieure d'une carrière » (Encyclop. t. 1, p. 628b, s.v. ardoisière); b) 1752 parchemin en cosse (Trév.). II. 1. [1552 mar. « anneau métallique » (RABELAIS, Quart livre, éd. R. Marichal, chap. 18, p. 105)]; 1677 (C.-R. DASSIÉ, L'architecture navale ds FEW t. 16, p. 349a); 2. 1924 électr. (A. LECLERC, Télégraphie et téléphonie, p. 202). I prob. du b. lat. coccia, altération de cochlea « escargot, coquille d'escargot », peut-être par croisement avec coccum (coque). II empr. au néerl. kous « bas; cosse » (FEW, loc. cit., VALKH., p. 98), lui-même empr. à l'a. pic. cauce, correspondant à l'a. fr. chausse « bas » (chausses). L'évolution sém. de « bas » à « anneau métallique » est obscure, VALKH., p. 98 suppose qu'on a appliqué kous à l'anneau d'un câble « peut-être parce qu'il protégeait, « chaussait », un autre cordage qui y passait ». D'apr. JAL1, il faudrait lire costes pour cosses dans Rabelais. Fréq. abs. littér. :39. Bbg. BOULAN 1934, p. 137. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 51. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925] p. 140, 179; t. 2 1972 [1925] p. 81, 113; t. 3 1972 [1930] p. 106, 317. — THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 245.
II.
⇒COSSE2, subst. fém.
Pop. Paresse. Synon. flemme. Avoir la cosse. Ne rien vouloir faire. Tirer sa cosse. Ne rien faire. Secouer sa cosse. Quelle épidémie de cosse (MORAND, Magie, 1930, p. 187). Elles se vautraient dans une vraie cosse (CÉLINE, Mort à créd., 1936, p. 139).
Prononc. et Orth. Cf. cosse1. Étymol. et Hist. 1900 (NOUGUIER, Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 77). Prob. dér. régr. de cossard sur le modèle de flemmelemmard. Selon ESN. Poilu, p. 283, dér. de cosson1; de nombreux noms d'insectes expriment la paresse ou l'inactivité (v. ESN. Poilu, s.v. cafard, grelot, veson; TLF, s.v. bourdon, cafard; ROLL. Faune t. 3, p. 251 « faignant comme enne iache [tique] », p. 266 : « faignant quèman un bodion [faux-bourdon] »). Fréq. abs. littér. :5. Bbg. SAIN. Lang. par. 1920, p. 309.
1. cosse [kɔs] n. f.
ÉTYM. V. 1225; probablt d'un lat. pop. coccia, lat. class. cochlea « coquille d'escargot », p.-ê. par croisement avec coccum « coque »; mais cette hypothèse est contestée par P. Guiraud qui propose l'étymon gallo-roman costeus, de costa « côté, flanc ».
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1 (Fin XIe). Enveloppe qui renferme les graines (de légumineuses). ⇒ Gousse. || Cosse de haricots, de fèves, de pois. || Cosse dure, ferme, tendre. || Ôter un légume de la cosse. ⇒ Écosser.
♦ (1398). Enveloppe des graines (d'autres végétaux). || Une cosse de châtaigne. ⇒ Bogue.
1 Nos châtaignes ne sont pas moins bizarres, pas moins belles que ces graines dont on ne voit à terre que les cosses velues.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 746.
♦ Enveloppe des graines (de quelques arbustes). || Cosse de genêt, de baguenaudier (→ 1. Baguenaudier, cit.).
2 (…) la crépitante cosse de l'ajonc mûr (…)
Colette, Flore et Pomone, in Gigi, p. 143.
3 a (1552). Mar. Anneau métallique qui recouvre et protège la boucle d'un cordage. || Cosses baguées.
b (XXe). Électr. Anneau métallique fixé à l'extrémité d'un conducteur et pouvant être fixé sur une borne. || Les cosses de la batterie d'une voiture.
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DÉR. Cossette.
COMP. Écosser.
HOM. 2. Cosse; formes du v. cosser.
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2. cosse [kɔs] n. f.
ÉTYM. 1900; de cossard.
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♦ Fam. Paresse. ⇒ Flemme. || Il a une de ces cosses !
0 J'ai voulu reprendre le boulot aux docks, mais c'était complet. J'avais la poisse. Et moi pour le boulot, tu sais, j'ai pas la bosse et comme les petis pois j'ai la cosse.
Jean Genet, Querelle de Brest, p. 175.
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HOM. 1. Cosse; formes du v. cosser.
Encyclopédie Universelle. 2012.