cotyle [ kɔtil ] n. m. ou f.
• XIVe; gr. kotulê
♦ Anat. Cavité profonde de l'os iliaque dans laquelle se loge la tête du fémur. ⇒ cotyloïde.
● cotyle nom masculin (grec kotulê) Cavité articulaire creuse de l'os iliaque.
cotyle
n. m. ou f. ANAT Cavité articulaire du bassin qui reçoit la tête du fémur.
⇒COTYLE, subst.
A.— ANTIQUITÉ
1. Bol dont les Grecs de l'Antiquité se servaient pour boire ou pour puiser le vin. Le cotyle était un vase destiné à contenir des liquides (Al. BRONGNIART, Traité arts céram., 1844, p. 569).
2. Mesure de capacité grecque et romaine, employée pour les liquides et les solides, de valeur variable selon les cités, mais correspondant à peu près au 1/4 de litre. Cotyle d'Attique, d'Alexandrie, d'Égypte, d'Éphèse. Les vases [de Thériclès] étaient grands et pouvaient contenir jusqu'à 7 cotyles (1 litre 1/4) (Al. BRONGNIART, Traité arts céram., 1844, p. 569).
B.— ANATOMIE
1. Cavité d'un os dans laquelle s'ajuste et s'articule la tête d'un autre os, et plus spécialement à la hanche. Synon. (partiel) cavité cotyloïde.
2. [P. anal. de forme] Ventouse, en forme de godet, des tentacules des céphalopodes.
Rem. Les dict. donnent des informations très variables sur le genre de cotyle. Le mot, au sens A 1, est attesté comme fém. par Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e, mais comme masc. par BESCH. 1845 et Lar. encyclop.; au sens A 2, il est attesté comme fém. par Ac. 1798-1932, Lar. 19e-20e, GUÉRIN 1892, DG, QUILLET 1965, mais comme masc. par Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.; au sens B 1, il est attesté comme fém. par Ac. 1878, 1932, GUÉRIN 1892, Lar. 20e, ROB., QUILLET 1965, comme souvent masc. par DG, mais comme masc. par Ac. 1798, 1835, BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.; au sens B 2, il est attesté comme fém. par GUÉRIN 1892, Lar. 19e, Lar. 20e, mais comme masc. par Nouv. Lar. ill. et Lar. encyclop. LITTRÉ considère qu'il faudrait admettre uniquement le genre fém. Le gr. anc., pour désigner la mesure de capacité et la cavité d'un os, n'a que le subst. fém. et, pour désigner le bol, le gr. anc. possède à la fois le subst. fém. et, bien que beaucoup plus rarement, le subst. masc. .
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1762. Étymol. et Hist. 1. XIVe-XVe s. métrol. (Chirurg. de Gui de Chauliac, f° 222 v° ds DG : cotille d'huile); 1546 cotyle (RABELAIS, Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, chap. 52); 2. 1561 anat. (PARÉ, IV, 34 ds GDF. Compl.). Empr. au gr. « cavité, en gén. » d'où les acceptions métrol. et anatomique.
cotyle [kɔtil] n. f.
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♦ Didactique.
b Mesure de capacité grecque et romaine.
0 (…) le commun des hommes n'est pas disposé, comme est Socrate, à vider la grande coupe de huit cotyles sans être ivre (…)
Alain, Platon, VII, in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 894.
2 (1561). Anat. Cavité d'un os dans laquelle un autre os s'articule. ⇒ Acétabule.
3 Zool. Ventouse des tentacules des céphalopodes.
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DÉR. Cotyloïde.
Encyclopédie Universelle. 2012.